Bernard Guennebaud, mathématicien, représente sûrement le scientifique français le plus au fait s’agissant de la saga de la vaccination anti-tuberculeuse, sûrement parce qu’encore adolescent il a subi les conséquences très néfastes d’un invraisemblable surdosage en tuberculine qu’il a en partie raconté dans son livre (*). Voici un article fouillé, complet, ardu parfois sur cette question que l’on affecte d’oublier. Bonne lecture.
Quand l’Aimsib m’a sollicité pour écrire un article sur le BCG j’ai accepté aussitôt tout en sachant qu’il s’agissait d’une tâche difficile et délicate tant ce vaccin fut porteur de passions et de mythes qui sont loin d’être tous éteints. L’affaire du BCG est très révélatrice des mœurs vaccinaux qui régnaient en France au siècle dernier et qui se manifestent aujourd’hui à travers les nouvelles obligations vaccinales. Les grandes maladies ne font pas toujours les grands vaccins mais sont une condition pour générer les grandes affaires vaccinales et tout particulièrement avec la variole et la tuberculose. Si la vaccination antivariolique a généré une affaire mondiale, le BCG a profondément impacté notre mentalité hexagonale en matière de vaccinations. Le 16 mars 2015 j’assistais aux secondes Assises du vaccin à l’Institut Pasteur de Paris. Une sénatrice n’hésitera pas à affirmer qu’il fallait envisager de rendre le BCG à nouveau obligatoire pour les enfants !!!
Quand en octobre 1994 le ministre lança la campagne de vaccination contre l’hépatite B, il surfait tout particulièrement sur l’imprégnation idéologique générée par l’éradication de la variole, la disparition de la polio et la réussite contre la tuberculose, ces succès étant attribuées aux vaccinations systématiques, généralisées et obligatoires. D’où, dans un premier temps, le succès populaire de cette campagne. Il en va de même aujourd’hui avec les 11 vaccins obligatoires, en attendant l’effet boomerang.
Le sujet est vaste et complexe, aussi voici dans cette première partie, certains thèmes qui me paraissent incontournables, attendant les commentaires pour préciser et compléter le cas échéant.
En raison de l’ancienneté du sujet traité, les sources citées seront le plus souvent livresques.
Quand l’idéologie du vaccin fait oublier la bile de boeuf
Peu après 1900, un chercheur nantais découvre fortuitement que la bile (de bœuf) avait le pouvoir d’atténuer la virulence du bacille tuberculeux. Il va montrer sa découverte à Albert Calmette, médecin travaillant à l’Institut Pasteur de Lille sur la tuberculose. Ce dernier va reprendre cette découverte en poursuivant la culture du bacille par repiquages successifs sur de la pomme de terre cuite dans de la bile de bœuf. Chaque culture dure 2 à 3 semaines et il va ainsi en faire patiemment 230, ce qui demandra de nombreuses années. Il s’était associé à Camille Guérin, un vétérinaire qui expérimentera les cultures sur des bovins. Ils avaient choisi ainsi une méthode expérimentale couteuse mais on envisageait aussi la lutte contre la tuberculose bovine qui faisait des ravages.
L’expérimentation consistait à tester l’effet protecteur du bacille candidat à devenir un vaccin en éprouvant les animaux avec des bacilles tuberculeux virulents et aussi en étudiant par autopsie la réaction des animaux à l’ingestion du candidat vaccin. Si le vaccin antivariolique était purement empirique sans avoir jamais fait l’objet d’expérimentations (sauf après l’an 2000), le BCG a fait l’objet de très nombreuses expérimentations. J. Basset, professeur à l’école vétérinaire de Lyon, publia en1953 un ouvrage où il relatait toutes les publications expérimentales publiées à ce jour sur le BCG. C’est un ouvrage passionnant et révélateur [6].
Le bacille obtenu par le patient labeur de Calmette et Guérin fut d’abord nommé Bacille Bilié, puis, laissant tomber la bile, il devint Bacille de Calmette et Guérin, le BCG. Cette évolution de sa dénomination est très révélatrice : si la découverte de ce bacille dont la virulence atténuée et stabilisée fut indubitablement l’oeuvre de Calmette et Guérin, le rôle capital de la bile ne fut pas de leur fait.
L’existence et les caractéristiques de ce bacille auraient pu orienter les recherches vers un médicament à base de bile et aussi faire rechercher si la bile qui imprègne nos aliments pourrait participer à l’immunité spontanée contre la tuberculose.
C’est ce qu’écrivait Jules Tissot dans son ouvrage de 1946 page 298 [1] :
« L’expérience de Calmette et Guérin a une grosse importance parce qu’elle démontre que par un changement de milieu, on peut modifier totalement les propriétés du bacille de Koch et que les éléments normaux de la bile sont capables d’opérer ce changement. »
On reconnait que 90% des personnes infectées par un BK résistent spontanément à cette contamination mais on n’en a aucune explication. L’immunité spontanée contre l’infection tuberculeuse reste une énigme dont le rôle de la bile pourrait être une clé. En 1920, deux chemins s’offraient pour la compréhension et l’utilisation de la bactérie découverte par Calmette et Guérin (en réalité une mycobactérie). L’imprégnation des esprits par l’idéologie vaccinale conduit à l’obsession du vaccin pour vaincre les maladies. Elle entrainera à utiliser le BCG comme vaccin, ce qui fut sans doute un très mauvais choix.
Le vaccin apparaît comme un symbole solaire, un soleil offrant ses rayons bienfaiteurs à chaque habitant de la planète. Ainsi, en créant un soleil, le découvreur d’un vaccin devient l’égal des dieux. Cette symbolique a pu ainsi faire passer à côté d’une grande découverte sur le rôle de la bile dans la protection contre la tuberculose. La première vaccination humaine sera pratiquée par Weil-Hallé sur un enfant en 1921. Le sort en était jeté …
Aujourd’hui, reconnaissant les limites du BCG, les recherches s’activent pour tenter de recycler le vaccin. Il serait encore temps de rectifier le tir en revenant à la source du BCG. On en est très loin car à l’Institut Pasteur de Lille on a ouvert, le 22 mars 2018, les préparations intermédiaires utilisées par Calmette et Guérin afin de tenter de retrouver le secret de ces souches [2] :
Une première historique
Le jeudi 22 mars 2018, des chercheurs de l’Institut Pasteur de Lille vont procéder à l’ouverture des tubes contenant les souches originelles du BCG afin de procéder au séquençage de leurs génomes et de faire progresser les connaissances pour développer une nouvelle version du vaccin, plus proche du vaccin originel et plus efficace contre la tuberculose … ces souches correspondent à différentes étapes de cultures ayant mené au développement du vaccin antituberculeux à partir d’une souche virulente de départ. Elles représentent donc une opportunité unique pour identifier les mutations qui ont amené aux premières étapes d’atténuation de la bactérie et qui ont entrainé la diminution de sa virulence, tout en maintenant son pouvoir immunisant vis-à-vis de la maladie. »
On peut constater, en lisant le document, que l’orientation retenue sera de s’appuyer sur les mutations des souches bactériennes obtenues et non sur ce qui avait permis la création de ces souches, la bile, dont le rôle fondamental n’a pas été rappelé.
Le péché originel du BCG
Calmette lui-même affirmait :« La vaccination n’est pas utilisable pour les sujets, enfants ou adultes, qui réagissent à la tuberculine. » Ou encore par Weil Hallé [3]:
« La prémunition (par le BCG), pour être efficace, demande une protection suffisante du sujet contre le bacille tuberculeux pendant le moment où l’on applique le BCG et pendant le temps suffisant pour obtenir cette prémunition. Cette notion de l’isolement des sujets qu’on veut prémunir par le BCG est trop souvent oubliée ou mise en pratique dans des conditions défectueuses »
Dans un premier temps (1951 …) la législation française va retenir non seulement le test tuberculinique préalable mais aussi l’isolement des futurs vaccinés avant et après la vaccination. L’article 9 du décret du 9 juillet 1951 prévoyait des mesures draconiennes d’isolement :
«Les sujets soumis à la vaccination obligatoire et qui vivent dans un milieu comportant un risque de contamination, devront, avant la vaccination, être mis à l’abri de la contamination pendant une durée de deux mois. »
Le Professeur D.Boidé, qui était à l’époque directeur de l’Hygiène Publique et des Hôpitaux, commente ainsi cet article 9 [4 p 466] :
« Ces prescriptions, qui se conçoivent très bien du point de vue médical, ont néanmoins heurté un certain nombre de nos compatriotes ; si bien que dans l’état actuel des choses, cette recommandation doit être modifiée. »
Ce texte fut en effet abrogé. Mais son existence, même éphémère, témoigne de la crainte de vacciner un individu primo-infecté. Il ne faut pas oublier non plus que ce risque était beaucoup plus grand qu’aujourd’hui, sauf pour certaines populations issues de l’immigration ou encore les SDF.
Bien sûr, cette nécessité de l’isolement des vaccinés va poser beaucoup de problèmes pour la mise en pratique de la vaccination. Aussi, certains vont s’employer à en nier la nécessité. Mais alors, si cela était faux, pourquoi maintenir le test tuberculinique préalable pour ne vacciner que les sujets négatifs ? La parade avait été trouvée par R. Mande :
« La vérité est simple : si les promoteurs de la vaccination ont recommandé l’isolement du sujet avant et après la vaccination, ce n’est pas qu’ils craignaient des accidents causés par la vaccination ; c’est qu’ils songeaient à éviter le plus possible les malentendus et qu’ils songeaient très justement à protéger la réputation du BCG. »[5 p 66 ]
Chacun comprend évidemment et Mande l’explique plus loin, que l’apparition d’une poussée de tuberculose après BCG serait , à tort on doit le croire, mise au passif du BCG par »le grand public, tout à fait ignorant des problèmes touchant à la tuberculose et à la vaccination BCG. » [5 p 65 ]
Sur cette question capitale J. Basset qui fut professeur à l’école vétérinaire de Lyon rappelle les observations américaines [6 p 80]:
« Voici les conclusions de Lévine et Sacket (1946) qui poursuivirent à New York les observations de William Park sur la vaccination intradermique. A la condition expresse, disent-ils, de séparer les uns des autres témoins et vaccinés, du milieu contaminé pendant les 3 mois qui précèdent et les 3 mois qui suivent la vaccination (soit 6 mois au total), le BCG donne un certain degré de protection. Or il est impossible, ajoute les auteurs, de réaliser sur de grands nombres de telles mesures. Eh bien, quand on ne peut s’y soumettre, dans les mileux infectés, la mortalité reste la même chez les témoins et chez les vaccinés. »
Basset commente :
« Grâce aux Américains, nous voilà enfin renseignés ! A cela qu’ont-ils répondu les fabulistes ? Rien ! L’isolement post-vaccinal s’impose. Sans doute on serait encore très loin d’obtenir ainsi une sécurité complète, du moins les risques très graves (quoi qu’en disent les fabulistes) , de l’introduction du BCG sur les primo-infectés seraient-ils restreints. Cette mesure, impérative, peut être rendue effective chez les individus pris isolément. Elle est parfaitement inapplicable dans les collectivités. On n’a donc pas le droit, sans commettre un insigne abus de pouvoir, de leur imposer la vaccination obligatoire. »
Cinquante ans plus tard, en 2004, les conséquences sociales de cette nécessité de l’isolement seront ainsi commentées dans une expertise collective de l’Inserm sur la tuberculose [7 p 121- 122 :
« la vaccination s’accompagne nécessairement d’une intrusion brutale dans la vie des familles (la séparation est conçue comme devant être absolue), intrusion qui soulève naturellement de nombreuses résistances…. fin des années 1930 on réclamait encore des crèches pour séparer les nouveau-nés vaccinés de leur milieu contaminé… il y a bien sûr la brèche ouverte par cette théorie dans nos libertés publiques…. caractère hautement contentieux de l’article 9 du décret du 9 juillet 1951 qui prévoyait la séparation prophylactique des nourrissons vaccinés par le BCG. Interrogé, le Conseil d’Etat, bien loin de revenir sur les dispositions contestées du texte, en maintiendra au contraire et intégralement, la légalité. Selon la haute juridiction, »indispensable pour garantir l’efficacité et l’innocuité de la vaccination ». Cette thèse a paru aux juristes »révolutionnaire » en ce qu’elle semblait aller au delà de la certitude scientifique (ils n’avaient pas tort, comme on le sait depuis *: elle n’était pourtant que le reflet fidèle de la doctrine Calmette, toujours défendue par l’Académie de médecine et la commission de la tuberculose du conseil permanent d’hygiène sociale. »
*Le texte de l’Inserm cite alors 2 auteurs Devadatta et coll. 1970 ; Daniel, 1997 qui auraient donc montré que le principe serait faux, à savoir que la vaccination aggraverait la tuberculose quand le vacciné était contaminé dans les semaines qui précédaient ou suivaient sa vaccination. Ce fait avait pourtant été établi expérimentalement par Guérin sur des bovins et maintes fois confirmé, y compris par des observations chez l’homme comme l’avait rapporté J. Basset.
Pourtant, cette »expertise collective » de 2004, sous l’égide de l’INSERM (17 experts, 5 coordonateurs), qualifie ce qui était pourtant la conséquence logique des résultats expérimentaux obtenus par le vétérinaire Guérin, de »doctrine de Calmette », de »théorie », de thèse et que cela avait été démontré faux.
… Chacun comprendra que cette propriété du BCG était très génante pour la généralisation de la vaccination. Alors elle sera niée, avec études à l’appui, des études statistiques bien sûr, »ces bonnes filles » comme disait Basset …Ces études statistiques où l’on ignore si les personnes vaccinées ont réellement été contaminées dans les semaines qui précèdent ou suivent la vaccination. Rappelons que pour être positif, on admet que le test tuberculinique demande d’avoir été réalisé au moins un mois après la contamination. Aussi, on ne le fait pas pour une vaccination à la naissance.
Que penser alors de la nouvelle politique de vaccination BCG lancée en 2007 avec la recommandation de vaccination systématique dès la naissance des nourrissons en milieu exposé, voire très exposé ? Si l’un des 2 parents est tuberculeux contagieux, les recommandations depuis 2007 sont de vacciner le nourrisson le plus tôt possible alors qu’il va vivre dans une atmosphère de bacilles de Koch en suspension dans l’air. A l’assemblée générale de la Sfsp du 8 juin 2007 et à laquelle j’avais assisté, une expert a rappelé (depuis la salle) la recommandation de l’OMS quand on découvre un enfant vivant en milieu contaminé et n’ayant pas reçu le BCG : il ne faut pas lui faire ! Il faut auparavant le traiter pendant 9 mois à l’isoniazide, antituberculeux notoire, avant de procéder à cette vaccination. Le futur président de Santé Publique France François Bourdillon était présent ainsi que le président de la Commission d’audition sur la levée de l’obligation du BCG pour les enfants, Jean-louis San Marco.
Ce devrait être clair : notre politique actuelle de vaccination systématique des enfants exposés à la tuberculose est dangereuse. Elle n’a pas pour conséquences d’accroitre le nombre de cas de tuberculose, les enfants n’étant pas contagieux, mais d’aggraver les tuberculoses faites par ces enfants, ce que les statistiques ne mettront pas en évidence.
Cette nécessité d’éviter de vacciner des personnes déjà contaminées ou qui pourraient l’être peu après la vaccination n’est pas une spécifité du BCG. On la retrouve pour la vaccination contre les papillomavirus mais aussi pour la variole, même si ce ne fut jamais reconnu officiellement. Le vaccin antivariolique est à virus vivant qui a, de plus, conservé la capacité de se répliquer, d’où la fameuse pustule vaccinale.
Dans ces conditions il ne faut pas s’étonner si la rencontre, chez le même individu, du virus sauvage et du virus vaccinal puisse favoriser la variole. Cela permet d’expliquer les ‘‘désastres » reconnus par le directeur du programme d’éradication Donald Henderson ainsi que l’apparition d’épidémies qualifiées par l’OMS »d’inattendues et d’explosives » au décours des campagnes de vaccination où l’on vaccinait spécifiquement tous les contacts, y compris les anciens varioleux et ceux qui avaient déjà été vaccinés.
Au cours des débats parlementaires sur l’obligation du BCG, en 1950, un sénateur attirera l’attention du ministre sur la nécessité de l’isolement tant que l’immunité n’était pas établie. Le ministre répondra « qu’il n’a ni l’intention ni les moyens financiers d’appliquer immédiatement le texte de loi et qu’il ne peut prendre l’engagement de mettre à l’abri de la contamination tous les gens qui auront été soumis à la vaccination » ;
Texte cité par Marcel Ferru qui commente ainsi [3 p 104] :
« Malgré tant d’incohérences dans la pratique de la vaccination humaine, les résolutions du pseudo-congrès de Paris (1948) n’en serviront pas moins de justifications à la demande officielle que la vaccination de Calmette soit rendue obligatoire . Les disciples de Calmette continuent de proclamer qu’il est urgent de donner à cette vaccination la plus large diffusion possible et ils n’hésitent pas à tout mettre en œuvre pour obtenir qu’une loi créant l’obligation du BCG soit votée dans les plus brefs délais.»
Face à de telles contraintes pour tenter de profiter de la faible efficacité du BCG il y avait 2 attitudes :
1- En nier la validité, ce qui fut fait et continue d’être fait avec une grande constance en France.
2- Faire comme les Américains : décider, après l’avoir expérimenté, de ne pas l’utiliser. C’est ce qui fut fait pour les bovins, le BCG sera même interdit pour ne pas interférer avec le dépistage par le test tuberculinique.
Les Américains avaient débuté leurs expérimentations dès 1936 dans des réserves indiennes, puis sur les Noirs de New York puis sur des cobayes silicosés pour étudier si le BCG pouvait prémunir contre la tuberculose du mineur, ce qui sera un échec total. La décision américaine de ne pas utiliser le BCG n’a donc pas été prise à la légère, contrairement à la décision française.
En conclusion de cette première partie, soyons assurés que toute ressemblance avec la situation actuelle ne serait que pure coïncidence. Les affaires vaccinales se suivent sans aucun lien les unes avec les autres, ce ne sont pas les mêmes maladies !
Références
[1] Constitution des organismes animaux et végétaux, 1946 (vol 3). Ouvrage de 360 pages de Jules Tissot professeur au Muséum d’Histoire naturelle. Le lien donne accès à 23 pages de cet ouvrage.
http://www.arsitra.org/yacs/articles/view.php?id=133&action=constitution-des-organismes-animaux-et-v-233%3Bg-233%3Btaux-et-cause-des-maladies-qui-les-atteignent »>http://www.arsitra.org/yacs/articles/view.php?id=133&action=constitution-des-organismes-animaux-et-v-233%3Bg-233%3Btaux-et-cause-des-maladies-qui-les-atteignent
[2] Institut Pasteur de Lille, ouverture des souches originelles de Calmette.
https://www.pasteur-lille.fr/fileadmin/user_upload/dp_souches_bcg_ipl.pdf »>https://www.pasteur-lille.fr/fileadmin/user_upload/dp_souches_bcg_ipl.pdf
[3] Dr Marcel Ferru »La faillite du BCG » p 104 (1977)
[4] Vaccination contre les maladies contagieuses de l’enfance. Centre international de l’Enfance ; travaux et documents IV 1951
[5] R. Mande. Manuel pratique de vaccination par le BCG ; Centre international de l’Enfance ; travaux et documents VI 1954
[6] J. Basset Immunologie et prophylaxie de la tuberculose. Chez Vigot 1953
[7] Tuberculose Place de la vaccination dans la maîtrise de la maladie. Inserm nov. 2004. Ce document devrait être en ligne sur le site de l’Inserm
Mais où s’arrêtera donc cette hystérie vaccinale ? cette hallucinante folie pasteurienne !
Après ONZE vaccins obligatoires, un DOUZIÈME peut-être avec le projet d’obligation du vaccin contre les papillomavirus humains (HPV) pour les filles et les garçons ?
Dans le cadre de l’examen du budget de la Sécurité sociale les sénateurs ont adopté vendredi 16 octobre >> l’ EXPÉRIMENTATION << de la couverture vaccinale pour les jeunes filles et les garçons contre les papillomavirus humains (HPV) dans les régions Grand Est et Auvergne-Rhône-Alpes. Voir l'article du 16 novembre sur http://www.publicsenat.fr du 16 novembre 2018 : La recommandation du vaccin anti-HPV étendue aux garçons dans deux régions.
Le retour de l'obligation du Vaccin BCG (d'ailleurs souvent pratiquée sur les nourrissons sans accord des parents) serait un TREIZIÈME.
Celui contre la grippe, bientôt un QUATORZIÈME ?
Le Professeur Philippe Brouqui, chef de service des maladies infectieuses et tropicales à l’hôpital Nord de Marseille n'hésite pas à déclarer dans une interview qu' « Il faut vacciner en priorité les enfants de 2 à 10 ans » (sic) !: « Ce sont les enfants qui au quotidien sont le plus en contact, vivent dans la plus grande proximité, de la crèche à l’école primaire. Donc, de 2 à 10 ans, quand ils commencent à aller en classe, il faudrait les faire vacciner chaque année. »
https://www.ledauphine.com/vaucluse/2018/11/26/grippe-il-faut-vacciner-en-priorite-les-enfants-de-2-a-10-ans
Sachant que ce vaccin contre la grippe de peu d'efficacité est à refaire tous les ans, combien d'injections vaccins et rappels compris nos petites têtes blondes devront-elles subir ?
njama (activiste pour la liberté vaccinale commentateur sur Agoravox depuis cette fumeuse campagne H1N1)
La grippe et sa vaccination, c’est pas le sujet du jour mais c’est la saison ! Alors voici :début novembre 2015 j’assistais au congrès Sfsp de Tours avec une session spéciale grippe. Isabelle Bonmarin, responsable de la grippe à l’InVS fait un exposé sur la vaccination. Je pose une question à laquelle elle répond « avec la vaccination contre la grippe, on ne cherche pas à casser les épidémies mais à éviter les complications chez les personnes fragiles ».
Oui et il y a de bonnes raisons pour cela : une personne immunisée contre la grippe peut fort bien renvoyer le virus à partir des fosses nasales par le souffle, les doigts et les supports touchés par ces doigts. D’où les mesures barrières préconisées par le HCSP en octobre 2015. D’où aussi l’idée de créer un vaccin nasal contre la grippe. Cela correspond au vaccin inactivé injectable pour la polio et au vaccin oral destiné à créer une immunité intestinale. Pour la polio, le vacciné par l’injectable peut transmettre le virus pas les selles, d’où l’utilisation du vaccin oral pour tenter d’arrêter la circulation des virus polio.
C’est la même chose pour la grippe, le vaccin injectable ne peut pas stopper le virus dans les fosses nasales ou sur les doigts. Aussi, il ne peut pas empêcher le virus de la grippe de se propager.
J’ai écrit un article sur la propagation du virus de la grippe où j’ai regroupé ce que j’avais trouvé sur le sujet :
http://questionvaccins.canalblog.com/archives/2015/10/14/32774465.html
Merci Bernard et la Rédaction, les faits cités sont exacts et dépourvus d’idéologie, de la vraie connaissance loin des croyances.
A propos de croyance, j’ai entendu dire que la décroissance de la tuberculose en Europe à partir de 1948 avait servi d’argument pour faire croire que le BCG était efficace, sans tenir compte de la même décroissance de la tuberculose dans les pays sans BCG comme les Pays-Bas. Dès que le coq chante (BCG), le soleil se lève (moins de tuberculose), post hoc ergo propter hoc. Comment s’immuniser contre le reflexe de croire à la nature causale de toute association entre deux variables ?
Le cas de la vaccination BCG est un cas d’école qui démontre la connivence entre l’industrie pharmaceutique et le pouvoir politique. La corruption continue, la médecine est devenue une religion d’État, et même mondiale.
« LE PROCÈS DES VACCINATIONS OBLIGATOIRES », Aspects Médical, Juridique, et Moral, janvier 1960 par le Dr Jacques M. KALMAR et Maître Jean EYNARD avocat à la cour de Grenoble
page 188-189
« Il est d’ailleurs immoral de penser qu’une entreprise privée, quelle qu’elle soit (et l’Institut Pasteur est la seule en France dans ce cas), ait pu se faire octroyer par l’État l’invraisemblable privilège de rendre obligatoire la consommation de ses produits ! Et une autre circonstance est, à mon sens, fort gênante pour l’Institut Pasteur : la loi du 5 janvier 1950 avait rendu obligatoire la vaccination par le B.C.G., mais pendant deux ans la forte opposition du corps médical en avait fait ajourner le décret d’application. Or nous voyons, aux élections de 1951, M. Pasteur-Vallery-Radot, Président du Conseil d’administration de l’Institut Pasteur, se présenter dans un secteur parisien comme tête de liste d’un grand parti national d’alors ; son élection était évidemment assurée ; il entre au Parlement, fait adopter les décrets d’application du produit que sa maison fabriquait, puis démissionne (onze mois après son élection) en déclarant : « J’ai constaté que l’exercice de mon mandat n’était pas en fait, compatible avec l’accomplissement de mes devoirs professionnels ».
.
Que ne s’en était-il aperçu plus tôt ! Je laisse au lecteur le soin de juger de la moralité de ce véritable tour de passe-passe dont la population toute entière fait aujourd’hui les frais… et dont le revenu doit être quelque peu substantiel ! »
Il y aussi un document intéressant (27 pages) publié par l’Inserm en « Notes sur l’histoire de la vaccination par le BCG en France de 1921 à 1970 » qui est en fait un extrait de la publication Inserm de nov 2004 (ma référence [7])
http://www.ipubli.inserm.fr/bitstream/handle/10608/151/?sequence=12
Page 114 :
« L’histoire de la vaccination est aussi l’histoire de la croyance en la vérité et la légitimité de la science. L’autre registre sous-jacent à ces attitudes de refus ou d’abstention a trait aux craintes d’une intervention excessive de l’État dans la vie des individus et des familles. L’histoire de la vaccination est aussi celle des rapports entre l’État et la famille.
Intransigeance du législateur
Les obstacles jetés sur la route de la vaccination antituberculeuse ne sont pas toujours indépendants de certaines contradictions inhérentes à la loi qui, trop souvent, contrarient l’application des mesures de santé publique en France. Nous sommes là, comme le soulignent les juristes, au cœur même du principe de l’obligation.
Les prescriptions relatives aux vaccinations relèvent de la police sanitaire. Le texte de 1950 puis le décret d’application du 9 juillet 1951 (JO du 22 juillet 1951) vont toutefois au-delà de cette notion classique, piétinant au passage certaines règles garantissant les libertés individuelles.
Dans son article 13, en effet, le décret impose aux sujets négatifs après deux immunisations une revaccination dans les seuls centres organisés par le ministère de la Santé publique : atteinte au principe du libre choix du médecin. Dans son article 6, il énumère limitativement les contre indications médicales susceptibles de suspendre l’obligation légale et charge un médecin désigné par l’administration de contrôler le médecin vaccinateur : atteinte au principe de la liberté de prescription médicale.
Enfin, l’article 9 prévoit la séparation prophylactique des vaccinés d’avec leur entourage et leur placement provisoire : atteinte à la liberté individuelle et aux droits de la puissance paternelle.
Rien d’étonnant si ce décret fut plusieurs fois attaqué en excès de pouvoir par les associations familiales. «
On peut aussi lire le document historique de A. Calmette publié en 1928 et qui se trouve aux archives nationales :
La vaccination BCG par A. Calmette
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k54537102/f10.image