Tous les jours le paysage médiatique sait s’animer autour de thématiques angoissantes (guerre, inondation, chômage, inflation…) mais très curieusement les dérives sociétales et liberticides que la crise de la Covid a fait vivre à une bonne partie de l’Humanité semblent ne pas intéresser une seconde la profession journalistique. Qui parle de biopolitique à part l’AIMSIB? Hélène Banoun évidemment, dont l’ouvrage a été attendu puis commenté fiévreusement « dans les milieux autorisés », mais certainement pas beaucoup plus loin pour le moment. Il est temps de permettre au plus grand nombre de réaliser pleinement ce que nous avons vécu pour nous préparer sans aucune sérénité à la suite, pour éventuellement savoir la maîtriser, bonne lecture.

  Chère Hélène, il est temps de tirer un premier bilan après trois mois de parution de ton livre, « La science face au pouvoir, ce que révèle la crise Covid-19 sur la bio politique du XXIe siècle ». Le moins que l’on puisse dire, c’est que les grands médias n’ont pas particulièrement relayé tes efforts d’explications quant au concept de biopolitique que tu expliques pourtant avec une remarquable clarté, cette omerta t’a-t-elle blessée?

  Je m’attendais bien sûr à ne pas être relayée par les médias mainstream étant donnée leur façon d’agir depuis 4 ans avec les scientifiques critiques et particulièrement avec moi. Comme je  suis retraitée et ne suis inscrite à aucun ordre professionnel, le biopouvoir n’a pas d’autres moyen de me réduire au silence que la censure et l’invisibilisation. Ainsi les plate-formes internet me surveillent étroitement (facebook depuis 2017, censure par Youtube de la 2e émission du Conseil Scientifique Indépendant où je suis apparue le 5 avril 2021), me censurent insidieusement (ou de façon définitive comme LinkedIn qui m’a virée du jour au lendemain en mai 2021). Et pourtant tout ce que je publie est scruté dans les moindres lignes puisque l’AFP a déjà publié plusieurs articles de « débunkage » de mes publications Twitter un peu trop lues pour eux  : ils ne font en fait que confirmer ce que j’écris tout en prétendant le contraire [1] [2] [3] [4] [5].

 En quelques mots, qu’est-ce que c’est que la biopolitique?

  C’est un concept produit par Michel Foucault. C’est la façon dont le pouvoir contrôle les populations et principalement ici leur santé depuis le début de l’ère industrielle : les populations sont la richesse des Nations car ce sont elles qui la produisent ; leur santé doit être surveillée et normalisée. De nos jours le résultat est l’inverse du but recherché : le biopouvoir dégrade la santé des populations grâce à son instrument la « Santé Publique » qui n’est pas la santé des individus.
Je développe la notion de biopolitique, comme un fil rouge qui relie tous les points-clés de la crise Covid et apporte une cohérence d’ensemble au livre : au fur et à mesure de l’avancée de mon travail, je me suis rendu compte que l’irrationalité apparente de la gestion de la crise pouvait finalement s’expliquer par le concept de  » biopolitique « , notion théorisée par le philosophe français Michel Foucault pour expliquer comment le pouvoir s’exerce sur les populations humaines, non plus seulement dans le cadre des territoires étatiques, mais à l’échelle planétaire. La biopolitique, qui tend à notre époque à imposer des normes sanitaires à l’ensemble des populations humaines, s’appuie de plus en plus sur la vaccination comme alternative aux soins en infectiologie (et bientôt dans d’autres domaines, comme la cancérologie). Depuis le XVIIIe siècle, le vaccinisme a une dimension autoritaire, privilégiant la couverture vaccinale des populations au détriment de la santé des individus qui les composent. La gestion de la Covid-19 est cohérente avec les évolutions biopolitiques des deux derniers siècles. La vaccination est devenue une idéologie scientiste soutenue par le biopouvoir, sans corpus scientifique solide concernant son efficacité et sa sécurité. Cette idéologie a été renforcée depuis 1986 par l’Injury Act qui, aux États-Unis, offrait aux fabricants de vaccins l’impunité en cas d’effets indésirables et d’indemnisation. Depuis lors, cette impunité a été appliquée plus ou moins de la même manière dans le monde entier.  Les retombées récentes de cet aspect biopolitique sont l’obligation des 11 vaccins pour les bébés français et la campagne de promotion du Gardasil® (contre le Human PapillomaVirus) à la rentrée scolaire de septembre 2023 chez les jeunes des deux sexes âgés de 12 ans.  J’attire votre attention sur l’extension de cette politique vaccinale à des produits qui ne sont pas des vaccins, mais qui sont destinés à prévenir une maladie infectieuse. C’est le cas du Beyfortus®.

La biopolitique concerne le contrôle des populations dans d’autres domaines que la santé : identité numérique, climat… Je dénonce en particulier le détournement et l’utilisation frauduleuse de la science par la biopolitique à des fins de profit et de pouvoir. Avec la pandémie de Covid-19, le monde est brutalement entré dans l’ère du « biopouvoir », prétendant s’appuyer sur des « vérités » scientifiques pour imposer des mesures liberticides et totalitaires.

Le biopouvoir est aujourd’hui exercé par une alliance des gouvernements et des agences de santé avec les grandes industries. Les autorités officielles agissent en collaboration avec de puissantes organisations non gouvernementales pour museler et discréditer toute critique de la biopolitique et l’assimiler à la conspiration la plus ridicule.

Au-delà de ce livre, j’aimerais aider le public à comprendre le problème de la biopolitique afin d’anticiper l’avenir. Si l’épisode Covid-19 semble appartenir au passé, tout indique que la lutte contre les crises sanitaires est loin d’être terminée.

 Tu te souviens certainement de nos échanges épistolaires quasi-quotidiens du début de 2020, tu t’es longtemps montrée hésitante quant à l’hypothèse d’une origine humaine de CoV-2 ce qui n’est pas très brillant pour une complotiste que certains croient voir en toi, finalement qu’est-ce qui t’a persuadé que ce «  saut quantique  » avait été parfaitement réalisé?

  D’abord je tiens à te remercier et l’AIMSIB toute entière car sans vous je n’aurais peut-être pas fait tout ce travail depuis 5 ans  : c’est l’AIMSIB qui a publié mon premier article sur le vaccin rougeole en mai 2019. En effet au début de 2020 je ne connaissais pas grand chose à la génétique inverse, ni à l’histoire des gains de fonction, ni à la biologie des coronavirus. En me basant sur un raisonnement évolutionniste je pensais qu’un virus aussi performant que le SARS-CoV-2 devait avoir évolué naturellement et n’aurait pas pu être fabriqué en laboratoire de façon aussi réussie. Mais j’ai discuté longuement avec des spécialistes des coronavirus suite à l’alerte de Corinne Lalo qui m’a fait part de ses doutes sur l’origine du virus. Je me suis documentée sur les caractéristiques moléculaires de la pathogénicité des virus SARS, sur l’histoire des gains de fonction et sur les méthodes récentes de génétique inverse qui permettent de synthétiser un virus à partir de fragments d’ADN dont la séquence a été conçue pour contenir les mutations donnant au virus une parfaite adaptation à l’homme. Et enfin l’évolution de la biopolitique m’a permis de donner un sens à tout cela.

L’histoire des gains de fonction (GOF) sur les coronavirus nous montre clairement quelles caractéristiques moléculaires ont été identifiées, comment elles ont été ajoutées sur des virus peu transmissibles de type SARS-CoV-1 de 2002. Ces expériences ont été initiées à l’Université de Caroline du Nord par Ralph Baric et ses équipes depuis les années 1980. Au cours des années 2000, une collaboration de plus en plus étroite est menée avec les virologistes chinois par l’intermédiaire de l’ONG EcoHealthAlliance financée par le gouvernement US. Les inquiétudes justifiées sur ce type de recherche ont conduit à un moratoire en 2014 et à leur délocalisation de plus en plus poussée en Chine mais les GoF ont dû continuer secrètement aux USA.

L’examen de la séquence génétique du SARS-CoV-2 permet de retrouver exactement ces parties importantes du génome : la forte affinité du virus pour l’ACE2 humain (la « clé » qui permet au virus d’ouvrir la porte de nombreux types cellulaires), le site furine (le « bras » du virus qui permet d’ouvrir cette porte) et d’autres séquences qui permettent au virus d’entrer dans les cellules immunitaires qui ne possèdent pas la « serrure » ACE2.

 Ton livre explique avec une précision accablante que finalement l’industrie pharmaceutique, qui a profité de la crise d’une manière jamais vue dans l’histoire, ne serait peut-être pas l’instigatrice première de cette recherche effrénée sur les gains de fonction…

  Le biopouvoir tend à imposer des normes sanitaires à l’ensemble de la population humaine et ceci passe en particulier par la vaccination généralisée contre les pathogènes connus et à venir. Dans ce but les autorités sanitaires financent des recherches visant à anticiper l’émergence de nouveaux virus : les gains de fonction font partie de ce processus. Il s’agit de concevoir et produire des virus supposés capables d’émerger. Les scientifiques recherchent quelles sont les caractéristiques moléculaires susceptibles d’augmenter la pathogénicité et la transmissibilité à l’homme des virus connus. Ils fabriquent ensuite des virus chimères fondés sur les virus existants auxquels ils ajoutent ces caractéristiques. En même temps ils recherchent des vaccins susceptibles de protéger la population contre ces virus censés devoir émerger dans le futur. 

De plus, tous ces scientifiques et responsables du biopouvoir possèdent des intérêts financiers dans l’industrie des vaccins, ils ne sont donc pas indifférents aux profits que pourra réaliser Big Pharma à partir de leurs découvertes, mais cela vient après l’élaboration de leurs programmes de recherche. Il ne faut pas oublier le système des portes tournantes qui fait passer en flux continu les mêmes individus des postes de responsables des autorités sanitaires à des fonctions importantes dans l’industrie pharmaceutique. Il s’agit bien de la responsabilité du biopouvoir en entier.

Tu abordes le thème glissant des effets indésirables des vaccins anti-Covid, je te rappelle qu’officiellement il n’y en a pas hormis quelques aménorrhées passagères, Il y aurait de la vraie science publiée et digne de foi sur ce thème?

  L’explication biologique des effets indésirables des vaccins Covid, oui, nous avons de la science !
Tous les vaccins actuels ciblent la protéine Spike du SARS-CoV-2. Cette protéine est maintenant largement reconnue comme étant l’une des causes (si ce n’est la principale) de la pathogénicité du virus. Dès le printemps 2020, Jean-Marc Sabatier explique les effets potentiellement nocifs de l’infection par le SARS-CoV-2 en raison de l’interaction de la protéine Spike avec le récepteur cellulaire humain ACE2. Ce récepteur joue un rôle crucial dans le système rénine-angiotensine, qui régule non seulement la pression artérielle et l’équilibre hydroélectrolytique, mais il est également impliqué dans des processus inflammatoires et de coagulation. 

Les quantités de Spike circulant chez des vaccinés peuvent être équivalentes ou grandement supérieures à celles produites lors d’une infection Covid-19 grave. On sait désormais que la protéine Spike a la capacité de traverser la barrière hémato-encéphalique et qu’elle est neurotoxique. Il a également été découvert que la Spike entraîne l’agglutination des globules rouges

De nombreux types cellulaires de la personne vaccinée vont intégrer l’ARNm et produire de la Spike. Cette protéine, une fois à la surface de ces cellules, sera identifiée comme étrangère par le système immunitaire, qui pourrait alors les éliminer. Cette action pourrait causer des nécroses dans des organes essentiels. La Spike présente des similitudes avec des protéines humaines, ce qui pourrait conduire à des maladies auto-immunes après l’immunisation contre cette protéine. 

L’ARNm de vaccins n’est pas naturel : «  Mod  » de Moderna  veut dire modifié, ces modifications ne sont pas sans risques. La stabilité accrue de la protéine Spike produite sur la base de cet ARNm pourrait la rendre plus toxique que sa version originale. Il s’agit d’une protéine Spike mutée. Produite à partir du vaccin, elle est volontairement différente de la Spike virale. De plus, la modification de l’ARNm pourrait entraîner des erreurs de copie et des repliements incorrects de la protéine Spike. Dans certains cas, cela pourrait conduire la protéine à agir comme un prion, provoquant des maladies dégénératives similaires à la maladie de Creutzfeldt-Jakob. 

Par ailleurs, l’ARNm est encapsulé dans des nanoparticules lipidiques pour le protéger et faciliter son transport. Ces particules jouent également un rôle d’adjuvant, dont les effets exacts restent mal connus. Parmi les composants de ces nanoparticules, on trouve le polyéthylène glycol (PEG), une substance qui a été associée à des réactions anaphylactiques. 

Et aujourd’hui les saignements menstruels ne sont pas les seuls effets indésirables reconnus par l’ANSM [6], les effets confirmés sont :

Pour Pfizer : Hypertension artérielle, Myocardite / péricardite, Saignements menstruels importants et les effets potentiels sous surveillance sont nombreux.
Pour Moderna  : Troubles vasculaires de type d’hypertension artérielle, Réaction retardée (réaction locale douloureuse, érythémateuse, prurigineuse au site d’injection), Myocardite / péricardite, Erythème polymorphe, Saignements menstruels importants. 

À cela s’ajoutent de nombreux effets sous surveillance non encore officiellement confirmés bien que des milliers de publications relues par les pairs en fassent état [7] [8]

Et il y en a aussi pour les autres vaccins Covid (Novavax, Astra-Zeneca et Janssen).

 Attention voilà la question piège, celle de l’anticipation et bien sûr, tout le monde ne lit pas parfaitement l’avenir dans le fond de sa tasse de café alors lis bien : tout ça pour rien ou tout ça pour préparer une suite sociétale définitivement liberticide?

  Il faut lire The Great Reset de Klaus Schwab et Thierry Malleret publié en juillet 2020 : pour eux, la pandémie représente une « fenêtre d’opportunité » pour restructurer et réinitialiser l’économie mondiale selon les plans du Forum Économique Mondial. Pour les auteurs, il y aura un avant et un après-crise Covid-19, et pas seulement pour les industries qui auront beaucoup profité de la gestion de la pandémie, comme les big tech et les industries de la santé. Un retour à l’ère pré-pandémique est d’après eux inimaginable pour les secteurs du spectacle, du voyage, de l’hôtellerie et les autres, qui devront tous s’adapter… L’avenir dira si ces gourous de la grande réinitialisation ont réussi, mais leurs intentions ne sont en tout cas pas cachées. 

Voici la conclusion de mon livre  : comment contrer cette biopolitique du futur ? 

La balle est dans le camp de la population et des élus, qui doivent s’emparer du travail critique que nous continuons à élaborer, par exemple en France avec le Conseil Scientifique Indépendant (CSI), l’association Bon Sens ou l’AIMSIB. De nombreux collectifs sont maintenant en place et portent la responsabilité d’éclairer ceux qui doutent. Cependant, ils doivent se battre pour accéder à des informations et des analyses indépendantes, critiques et honnêtes. Pour répondre à cette demande, il faut signaler les efforts du média en ligne France Soir, qui continue à publier le travail original de collectifs de scientifiques de haut niveau (choisissant parfois l’anonymat pour leur sécurité). 

Savoir, c’est pouvoir. C’est à chacun de trouver les bons canaux pour s’informer et agir, et cela commence par briser le mur de la censure par tous les moyens possibles. 

 

Dr Vincent Reliquet
Hélène Banoun
Mars 2024

 

 

Notes et références :
[1] https://factuel.afp.com/doc.afp.com.33VD7VZ
[2] https://factuel.afp.com/doc.afp.com.347Y24Q
[3] https://factuel.afp.com/doc.afp.com.33PY73Q
[4] https://factuel.afp.com/doc.afp.com.33NH7VD
[5] https://factcheck.afp.com/doc.afp.com.33398EC
[6] https://ansm.sante.fr/uploads/2023/08/28/2023-06-08-fiche-de-synthese-61-vaccins-covid.pdf
[7] https://drtrozzi.org/fr/2023/09/28/1000-peer-reviewed-articles-on-vaccine-injuries/
[8] https://elcolectivodeuno.wordpress.com/2021/12/29/how-much-more-evidence-do-you-need-here-is-a-list-of-860-scientific-studies-and-reports-linking-covid-vaccines-to-hundreds-of-adverse-effects-and-deaths/

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