L’histoire de la vie de Lucienne aurait pu être banale et son décès à l’âge de 90 ans aurait dû l’être tout autant. Mais il se trouve que pour une raison médicale absolument sotte son mari Gérard a été vacciné contre l’hépatite B puisqu’il en a retiré une maladie démyélinisante non étiquetée, un Gougerot Sjögren et une sclérose latérale amyotrophique, en même temps. Les médecins de Gérard n’ont jamais voulu prendre sa vaccination en compte et certains ont même poussé l’abomination jusqu’à se moquer de l’entêtement de Lucienne. Au décès de son mari, Lucienne s’est battue pour toutes les victimes de vaccins du monde, en parole, par écrit ou encore par sa seule présence. Son courage et son amour pour son Gérard défunt émouvaient tous ses auditoires, sauf les sourds aux cœurs de pierre. Elle avait écrit deux fois chez nous (*),  publié trois livres (**), voici la dernière trace écrite que la très belle Lucienne a voulu qu’on nous lise le jour de ses funérailles. Prions pour que plus jamais autant de méchanceté fate, médicale et hautaine ne s’abatte sur une aussi gentille petite femme seule, bonne lecture.     

Une dernière pensée avant de m’en aller. Je tiens à remercier tous ceux et celles qui m’ont soutenue. En premier mes deux enfants, de l’affection de qui j’aurai eu tant de mal à m’arracher, leurs conjoints toujours si attentionnés, et mes petits-enfants. Enfin tous ceux qui m’ont soutenue dans le dur combat que j’ai mené pendant 20 ans pour faire reconnaître l’accident vaccinal de Gérard en 1996. Je cite Guillaume de l’association REVAV et le Dr Dominique Le HOUEZEC, qui connaissent des milliers d’autres cas dans le silence assourdissant d’un corps médical anesthésié par sa foi inconditionnelle dans les vaccins et qui continue à ne déclarer au mieux qu’un effet indésirable sur 10.

J’ai beaucoup souffert de ce déni malgré l’aide que m‘ont apportée l’association SERA avec Jacqueline COLLARD, Michel GEORGET, spécialisé dans l’étude des vaccins et la députée européenne Michèle RIVASI. Très vite après arrivent: le Pr BELPOMME (de l’ARTAC), le Pr MONTAGNIER (prix Nobel de médecine), les Pr Philippe EVEN et Romain GHERARDI qu’on a finalement empêché de poursuivre ses recherches sur l’aluminium vaccinal. Au même moment, on interdisait au Pr Chris EXLEY, spécialiste mondial de l’aluminium d’accéder à son laboratoire alors que la croissance exponentielle de l’autisme chez les enfants et d’Alzheimer maintenant à tout âge exigerait des études honnêtes (hors conflits d’intérêt). Dans le même temps, les labos mettaient la main sur l’association Cochrane, la seule association mondiale de médecins indépendants. Puis le miracle a eu lieu : en 2016 le Dr Michel de LORGERIL, le Dr Vincent RELIQUET et quelques autres médecins indépendants ont fondé l’AIMSIB. Ils m‘ont tous accueillie à bras ouverts. Inutile de dire qu’ils sont tous dans le viseur de l’Ordre des médecins qui a saisi l’occasion de la Covid pour casser les plus fragiles d’entre eux. C’est si facile d’accuser de complotisme ceux qui n’adhèrent pas à la pensée unique ! Et dites-moi : Qui sont les complotistes ? Est-ce ceux et celles qui essaient vainement de faire entendre la voix des victimes ? ou ceux qui les musèlent ?

Je voudrais juste finir par ces quelques conseils. Soyez vigilants. Même ceux des médecins que vous appréciez  peuvent se tromper ou être sous influence. Pas de vaccinations de masse ! Ne consentez que quand vous vous serez bien renseignés par vous-même. Protégez vos enfants. Ils n’ont aucun besoin de vaccin Hépatite B. Depuis la Covid, il existe une floraison de livres sur la question. Les miens ne sont qu’une toute petite part d’entre eux. Et surtout n’oubliez pas : ces accidents sont irréversibles et devant la justice, presque tous niés. Surtout n’allez pas au pénal : on n’y gagne JAMAIS. Merci aussi à toute l’équipe de soignants et d’ambulanciers de mon centre de dialyse et à celle de néphrologie du CHU et merci à Marion, Maria et Fazia.

Bon courage. Je vous aime tous et toutes

Lucienne FOUCRAS
4 juin 2023

Hommage de Cathy Gaches

 Lucienne, notre chère Lucienne  a rejoint feu son mari dans la nuit de vendredi à samedi 10 juin, entourée de ses chers enfants.

Lucienne était une combattante de la première heure du REVAHB, l’ancien REVAV, car elle avait perdu son mari d’une sclérose latérale amyotrophique (maladie de Charcot) en 1999. Vacciné contre l’hépatite B pour voyager au début de sa retraite, il avait rapidement développé la maladie. Lucienne s’est toujours battue pour faire reconnaitre la SLA comme effet indésirable des vaccins contre l’hépatite B. Elle a d’ailleurs écrit 3 livres : Le dossier noir du vaccin contre l’hépatite B, Le nouveau dossier noir du vaccin contre l’hépatite B et Hippocrate si tu savais, préfacé par Albert Jacquard.  

Lucienne était une combattante, elle n’avait pas peur, elle disait tout haut ce que beaucoup pensaient tout bas. Elle posait les questions qui dérangeaient, elle n’hésitait pas à interpeller les politiques, les médecins, les scientifiques, les avocats, les magistrats. Tout petit bout de femme qui n’avait pas froid aux yeux, Lucienne était également une personne d’une grande générosité. Véritable mémoire de notre association, elle lui a souvent versé les droits de ses livres, mais elle a également aidé de nombreuses victimes, n’hésitant pas à se déplacer au Maroc pour soutenir la famille du petit Achraf, victime du vaccin contre l’hépatite B, reconnu grâce à elle.

J’ai connu Lucienne à Grenoble en janvier 2010, lors d’une exposition et de conférences sur les victimes de vaccins. Elle m’a alors proposé d’aller à l’Assemblée Générale du REVAHB. C’est là, que mon combat à ses côtés a commencé. Nous avons traversé des tempêtes, des naufrages mais aussi de grandes joies tout au long de ces années. Elle participait comme secrétaire de l’association quand j’en étais présidente. Les conversations téléphoniques et nos discussions duraient des heures. C’est elle qui a trouvé le nom du REVAV quand nous avons décidé d’ouvrir l’association à toutes les victimes de vaccins : « Réseau des Victimes d’Accidents Vaccinaux ». Elle savait que nous tenions à ne pas trop nous éloigner du sigle initial.

En 2018, alors que nous venions de sortir du train à la gare de Lyon à Paris, François Hollande, qui avait pris le même TGV que nous, vient nous serrer la main et nous pose la question : « Que venez-vous faire à Paris ? » Du tac au tac, Lucienne, le regardant droit dans les yeux lui répond : « Nous représentons les victimes de la vaccination contre l’hépatite B, le REVAHB, et nous venons manifester notre mécontentement par rapport à la loi qui exige que les enfants soient vaccinés bébés ! » F. Hollande a blêmi et est parti comme s’il avait été piqué par un frelon !!! Telle était Lucienne ! Qu’est-ce qu’on a pu rire !!! Les médecins la craignaient ! Quand elle s’emparait du micro pour poser des questions dérangeantes ou pour s’étonner de l’absence de reconnaissance des effets indésirables des vaccins, elle n’y allait pas par quatre chemins. Elle s’est fait couper le micro, insulter, elle a  été mise à la porte, elle s’est vue interdire l’accès à des colloques, conférences, etc. Mais elle n’avait pas peur d’y aller franco et de dire ce qu’elle avait à dire pour défendre nos intérêts, dénoncer les conflits d’intérêts et les arrangements entre amis. Elle était le caillou dans la chaussure de nombreuses personnes.

Elle a fait de la reconnaissance des effets indésirables, et en particulier de la SLA, le combat de sa fin de vie. Elle participait à de nombreuses associations : SERA, AIMSIB, ADMD, LNPLV, etc.

Lors de nos nombreux voyages à Paris, elle m’avait parlé de sa volonté de mourir dans la dignité. Vendredi soir, je l’ai eue au téléphone. Elle pestait contre la loi française qui interdit encore ce droit. Sentant certainement sa fin proche, sa dernière phrase a été : « On se retrouvera là-haut ». Je lui ai dit en souriant : « Oui, là-haut nous nous retrouverons, sans doute pour combattre contre ce qui ne nous conviendra pas ». On a ri ensemble. Elle était très fatiguée.

Mais comment imaginer que c’était notre dernière conversation? Elle est partie rejoindre Gérard, son cher mari, mais aussi Michel, Claire, Sylvie, Serge et toutes les victimes décédées des effets indésirables des vaccins.

Lucienne va laisser un vide immense au sein de notre association. Je pense à ses enfants, à Madeleine, à Pierre mais également à ses petits-enfants, dont elle parlait avec tant de fierté.

Cathy Gaches
Conseillère Technique du REVAV

Hommage de Christine PAVON

Mercredi 14 juin 2023, il est 8H07 quand nous arrivons au centre funéraire de la Tronche à Grenoble. La cérémonie est à 9H et pour une fois, je serai à l’heure. C’est vrai, je n’y suis pour rien, car c’est Cathy qui conduisait et Guillaume qui guidait avec son GPS pour la fin du parcours.

Je vous ai rencontrée le 13 janvier 2018 pour notre second congrès à Lyon. Le Dr Michel de Lorgeril avait également invité le professeur Michel Georget que vous appréciiez beaucoup et qui laisse lui aussi un grand vide. Je me suis sentie immédiatement à l’aise et j’ai eu un vrai coup de cœur dès les premiers mots échangés. C’était si simple et fluide comme si nous nous connaissions depuis longtemps.

Nous nous sommes revues pour la marche des cobayes, le 30 juin 2018. Vous teniez un stand pour le REVAV. Michèle Rivasi était présente, ainsi que le professeur Gherardi qui est venu vous saluer chaleureusement. Je suis repartie avec le tee-shirt « Je marche pour une victime de vaccin » avec le logo du REVAV et bien-sûr votre précieux livre : « Le nouveau dossier noir du vaccin contre l’hépatite B ».

Ces livres qui vous accompagnaient partout dans une valise à roulettes, trainée jusqu’au restaurant après l’AG sur Paris le 8 juin 2019. Françoise et Michel son mari s’en souviennent. Je vous ai ensuite accompagnée jusqu’à une bouche de métro, mais j’étais gênée de vous abandonner, ainsi chargée à une heure aussi tardive. Vous m’avez opposé un non ferme. Cela n’étonnera personne, pas même Vincent qui savait pourtant y faire avec vous.

Nous avons continué à échanger de temps en temps par mails et tout particulièrement pour nos anniversaires que nous fêtions à un jour d’intervalle. A l’automne 2022, vous avez demandé de mes nouvelles à Brigitte, et vous nous avez invitées à venir à Grenoble pour vos 90 ans. Nous n’avons pas osé et puis c’était loin, pourtant nous faisons bien des centaines de km pour assister aux obsèques.

Mais pour me rattraper, j’ai quand même eu une bonne idée en réunissant tous les messages d’aimsibiens qui comme moi étaient heureux de vous fêter vos 90 ans. C’était la veille de votre discours pour les victimes des vaccins covid, dans le vent, le brouillard et la neige le 10 décembre 2022, date anniversaire de la déclaration des droits de l’homme. Etait-il besoin de vous encourager, certainement pas, mais d’après votre réponse cela vous a fait plaisir.

Et puis, il y a eu ce message d’adieu sur le blog. Vous avez lu tous vos messages ou presque, car le mien est arrivé trop tard, ici. J’ai reçu le lendemain votre faire part de décès. Je savais que c’était pour vous une délivrance, et que vous n’étiez pas seule. Je ne comprenais pas bien cette douleur. Il est normal de pleurer le départ d’une si belle âme, mais ma peine allait au-delà.

Vous m’aviez raconté votre discours où  peu de gens étaient présents compte tenu de la météo, mais vous n’aviez pas faibli. Je vous avais bien-sûr félicitée, mais depuis, plus rien. Je continuais à recevoir comme tous vos contacts les appels à pétition ou autres nouvelles importantes, et cela me rassurait. J’ai appris indirectement, que vous entriez en soins palliatifs. Je vous ai écrit, je n’ai pas eu de réponse, mais c’est seulement 3 semaines après que j’ai demandé de vos nouvelles à Cathy, le matin même du jour où nous avons reçu vos adieux. Je suis si hésitante, si lente à réagir quand il le faut. Il semblerait que je sois condamnée à recommencer les mêmes erreurs, des actes manqués, des regrets et la culpabilité qui ronge. J’arrive en général toujours à me trouver des excuses et pour vous, j’en ai une bonne, on vous pensait immortelle.

C’était pour moi une évidence, je devais venir et pas seulement pour y représenter l’AIMSIB. J’avais besoin de trouver des réponses et je les ai obtenues au-delà de mes espérances.

Vous avez raison, on vous retrouvera la haut avec tous ceux qui toute leur vie ont défendu les causes les plus justes avec bonté et courage.

On compte donc sur vous pour nous éclairer et veiller sur nous.

Merci pour ce bel album photo . Ce que je voyais en premier, c’est votre grand et généreux sourire. Je n’avais pas fait attention à vos yeux et je les ai redécouvert sur une photo de vous jeune, regardant vers le ciel. Vous êtes belle. Sur une autre, vous tirez la langue à la façon d’Einstein et vos yeux pétillent de vivacité et d’intelligence.

Merci pour le choix des musiques dont le canon de Pachelbel interprété avec brio par vos petits enfants.

Merci de nous rappeler vos principaux combats par des articles, livres et ce message que vous nous laissez, manière de continuer encore.

Vous devez être fière de vos enfants, petits enfants et amis qui ont respecté vos dernières volontés. Cette cérémonie était parfaite, elle était à votre image.  On devrait tous donner nos directives pour éviter les errances de nos proches qui doivent en plus de leur peine immense, assumer seuls la cérémonie de départ.

En sortant, le soleil était de retour et au milieu des oliviers, gravés dans la pierre et dans toutes les langues la déclaration universelle des droits de l’homme que vous avez défendus jusqu’au bout.

Soyez-en sûre, nous aurons à cœur de poursuivre votre œuvre et de nous montrer dignes de votre confiance.

Christine PAVON

 

Notes et sources
(*) « Lucienne Foucras rejoint l’AIMSIB », 02/10/2017, https://www.aimsib.org/2017/10/02/lucienne-foucras-rejoint-laimsib/
« Très décus par le FORMINDEP », 12/04/2018, https://www.aimsib.org/2018/04/12/tres-decus-par-le-formindep/

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