La rentrée n’est plus une menace, c’est devenu du réel. Le temps de s’alanguir est terminé, tout le monde a besoin de retrouver un niveau de forme optimal et surtout de ne pas tomber malade, que ce soit de pathologies vénielles ou catastrophiques. Le Dr Vincent Reliquet fomentait un livre de longue date, il voulait explorer les tréfonds désastreux des carences en iode, il l’a réalisé avec Alix Lefief-Delcourt (*). Il fallait un grand homéopathe très au fait de la cancérologie pour pouvoir disséquer ce livre afin de tenter d’en coincer l’auteur : le Dr Éric Ménat s’est prêté à l’exercice, les jeux de questions-réponses font depuis longtemps tout le support des belles controverses. Rangez vos claquettes devenues inutiles depuis la semaine dernière et bonne lecture.
1 – Comment expliques-tu qu’il y ait autant de carences en iode actuellement dans la population ? Est-ce que ça pourrait être en lien avec des erreurs de dosages ou des critères de « normalité » à revoir ?
Ta question a l’air de sous-entendre que les critères de normalité seraient trop élevés, ce qui expliquerait que nous soyons à un niveau facticement trop bas mais c’est exactement le contraire, je prétends depuis que j’ai terminé mon livre que les préconisations OMS ne nous proposent que de couvrir le centième de nos besoins, et nous ne les atteignons même pas ! Il faut cesser d’attendre une explosion de goitres ou de crétins au sens historique du mot pour réveiller nos élites à ce sujet, cancers, maladies infectieuses et dysimmunitaires, cardio-vasculaires, explosion de l’obésité, des dépressions, effondrement des QI, il y a vraiment le feu au lac et tout le monde s’en fiche !
2 – Les carences en iode peuvent-elles être expliquées par d’autres facteurs que la nutrition et lesquels ?
La question est compliquée, je vais essayer d’apporter une réponse simple. Nous avons barre sur un élément fondamental du problème, ce sont bien nos carences abyssales d’apport en iode. Ensuite le problème posé par les perturbateurs endocriniens halogénés (chlorures, fluor et brome) demeure manifeste mais il ne sera résolu qu’aux échelles supra-nationales, on peut toujours rêver pour voir arriver une interdiction du fluor et du brome dans l’espace public. À nos niveaux individuels, nous devons nous appliquer à consommer des doses adéquates d’iode, on sait que cet élément peut reprendre sa place dans les molécules polluées par les halogénés et que ceux-ci peuvent être excrétés par voie urinaire. Pas d’iode, toujours plus de perturbateurs endocriniens à sa place dans les cellules.
3 – Tu parles des relations entre iode et développement cérébral de l’enfant et les chiffres semblent inquiétants. Peut-il y avoir un biais avec l’évolution du système éducatif qui peut aussi impacter le QI des enfants ?
Cette histoire du recul du QI de nos enfants actuels par rapport à ceux de 1889 dans une Angleterre victorienne malnutrie, c’est une bombe (1). Elle frappe les esprits, évidemment elle ne permet absolument pas de désigner l’iode comme seul responsable de ce phénomène mais d’autres travaux australiens (2) ou encore de l’ALSPAC (3) ont permis de tirer ces conclusions. Pas assez d’iode pendant la grossesse et les lésions fœtales se fixeront définitivement par défaut des migrations neuronales (4), pas assez d’iode pendant l’enfance et les lésions continuent de s’aggraver, je veux surtout tirer la sonnette d’alarme en direction de cette immense population d’enfants soumise au biberon, déclarée intolérante au lait de vache et qui du coup n’a absolument plus accès à l’iode, pendant des mois voire des années…
4 – Est-ce qu’une supplémentation en iode devrait être systématique chez les enfants (elle l’est déjà chez les femmes enceintes en théorie) ?
Il faut changer de paradigme, oublier cet effet Wolff-Chaikoff totalement imaginaire (c’est dur à croire, je l’explique dans ce livre) et ioder sérieusement toute la population, pense donc que dans les années 1950 les américains iodaient leurs pains et recevaient 150µg d’iode dans un seul toast, soit tout l’apport quotidien recommandé actuel ! Étaient-ils devenus tous phosphorescents ? Pas du tout, quand on leur a facticement expliqué que leurs sels d’iode étaient dangereux, ils l’ont remplacé par du bromure de potassium, interdit en Europe car cancérigène notoire, on délire… Donc pour te répondre, oui il faut édicter des apports minimums journaliers pour tous les âges mais sans les calculer avec les connaissances de 1950, aujourd’hui on sait que de très nombreux organes, peut-être même tous, sont authentiquement iodo-nécessitants, et pas seulement la thyroïde comme on le croyait alors.
5 – Quelle est, pour toi, la bonne supplémentation en iode pour un adulte ? Les AQR (5) actuels semblent bien bas par rapport aux carences constatées ?
J’explique en fin d’ouvrage que mon statut de modeste médecin généraliste ne me permet pas de répondre à cette question, l’empirisme le plus absolu règne partout à ce sujet et la réponse doit se trouver comme pour le taux idéal de cholestérol sanguin : elle n’existe pas, car ici trop de paramètres rentrent dans l’équation : poids, sexe et cancers iodo-dépendants intercurrents, état infectieux, certainement. Mais imagine, probablement que le volume mammaire influe énormément et devrait être pris en compte dans le calcul des AQR car ce tissu se comporte comme un véritable piège à iode, comme à brome ou à fluor d’ailleurs, ce qui peut expliquer la fréquence déraisonnable des cancers du sein en présence de brome (6). Attention de plus à un point capital que j’ai abondamment souligné dans ce livre, certains tissus nécessitent de l’iode moléculaire, d’autres de l’iodate de potassium et la protection anticancéreuse semble essentiellement conférée par cet iode moléculaire I2, totalement absent de l’écrasante majorité des compléments alimentaires mis sur le marché à ce jour ! Inutile donc de se supplémenter avec un mauvais produit, de plus insuffisamment dosé, il n’y aura aucune chance que l’état de santé de nos populations s’améliore drastiquement dans ce cas.
6 – L’importance des carences en iode est connue depuis des décennies. Elle avait été pointée du doigt par l’Institut Français de Nutrition il y a plus de 20 ans. Comment expliques-tu que des recommandations claires sur la supplémentation en iode tardent à venir de la part des agences de santé, du ministère ou de l’académie de médecine ?
Je l’explique par la trouille atavique qui saisit chaque expert de se retrouver en butte avec ce fameux effet Wolff-Chaikoff qui n’existe pas, mais qu’on leur a inculqué quand ils étaient jeunes et crédules, ça aussi j’en parle dans mon livre. L’iode 131 (radioactif) est toxique, les iodes organiques peuvent devenir toxiques aussi (amiodarone, produits de contrastes iodés, etc…) mais l’iode inorganique minéral alimentaire, l’iode 127, jamais. Et comme jamais n’existe pas, quand une fois on soupçonne une hyperthyroïdie de provenir d’une supplémentation alimentaire, ce fait demeure si rare qu’on en fait même un (très mauvais) article, qu’on le publie, et on décore même l’auteure pour son remarquable travail ! (7)
7 – Tu dis que l’iode contenu dans le sel marin ou le sel iodé « s’évapore » et que ces sels ne sont donc pas efficaces pour participer à l’apport quotidien. Pourtant, il semble que c’est l’ajout d’iode dans le sel qui a permis de faire reculer le crétinisme des Alpes. Comment expliques-tu ce paradoxe ?
Je vois que la fin de l’interview approche alors tu cherches à me coincer avec tes questions vicieuses mais toujours intelligentes… Je vais te répondre sans détour : au XIXe siècle, la Santé Publique naissante avait compris que la fréquence des goitres et des crétins augmentait de manière parfaitement proportionnelle avec le niveau des carences en iode, donc par une politique adroite de microsupplémentation en iode, on a réussi à effacer les deux problèmes, mais ces deux problèmes-là seulement. En 1840 l’espérance de vie des Françaises culminait à 40 ans, un peu tôt pour voir apparaître la multiplication des cancers du sein qui frappent nos compatriotes aujourd’hui. Je l’explique dans mon livre, j’ai retrouvé le premier penseur qui a pondu ce dramatique taux d’apport idéal en iode à 150 µg/j : lui aussi ne se référait qu’à la peur de l’effet Wolf-Chaikoff et il convint que pour ces faibles apports on voyait juste disparaître les goitres mais sans réveiller le monstre WC. Ces apports sont des cache-misères propres à faire taire toute manifestation thyroïdienne liée à un manque en iode mais ouvrent la porte à toutes les pathologies iodo-carentielles extra-thyroïdiennes, qui du coup explosent.
La médecine moderne nous fait sempiternellement vivre sous l’ère de la misère physiologique, 150 µg d’iode par jour au lieu de 10 à 50 mg, 400 UI de D3 pour éloigner l’ostéomalacie quand certains en consomment 20 000 UI sans souci et effacent de nombreuses pathologies dysimmunitaires, 300 mg de vitamine C pour éviter le scorbut alors qu’avec 100 g/j en intraveineuse, on a largement documenté la guérison de certains cancers, de certaines maladies infectieuses, de certains empoisonnements… Personne ne s’occupe de notre statut en chrome, pas beaucoup plus de celui lié au sélénium, nous sommes tous carencés en magnésium et pourtant aucune campagne de supplémentation ne se fait jour. Médecine, population, réveillez-vous!
8 – Quels sont les risques démontrés pour la santé d’un excès de consommation d’iode ? Et à partir de quelle dose peut-on parler d’excès ?
Je vois que tu ne désarmes pas, oh la belle estocade ! Va voir dans le Manuel Merck, « La source d’information médicale de confiance depuis 1899 » : tu y liras qu’une intoxication chronique peut subvenir au delà de 1,1 mg d’apport par jour (8). Fichtre, et combien d’iode demeure délivré par un comprimé de Cordarone® ? 75 mg, ou si tu préfères, 75 000 µg. Dans une ampoule de Lipiodol® qu’on utilisait en injectable pour ioder annuellement les populations les plus reculées du monde, il y a 480 mg donc 480 000 µg d’iode et tu sais quoi ? La palme revient au Ioméron® 350, une ampoule de 250 ml contient 87,5 g d’iode, ou 87 500 mg, si tu préfères : 87 500 000 µg d’iode mais attention, d’iode organique potentiellement dangereux et pourtant le produit est vendu en pharmacie. Je ne préconise même pas les grammes d’iode en supplémentation nutritionnelle, pourtant ces doses étaient traditionnellement utilisées dans le traitement de l’asthme et de l’hyperthyroïdie au début du siècle dernier.
Je préconise sereinement un apport équilibré en diiode (I2) et iodure de potassium, autour de la dizaine de milligrammes par jour en moyenne, parce que véritablement la littérature mondiale déborde de données favorables à de telles supplémentations. Le cancer du sein pourrait reculer par cette seule supplémentation, de même que la résistance humaine aux infections (des plus bénignes aux plus sévères), bon nombre de syndromes dépressifs et d’asthénies chroniques, d’infertilités, de dysménorrhées ou encore de trouble dyspondéraux, diabétiques, liés à l’arythmie cardiaque pourraient être balayés par une supplémentation optimale. Mais pour une majorité de confrères, la peur de l’effet WC les fige dans l’immobilisme.
Il reste à nos concitoyens ce livre pour se forger une opinion éclairée sur la question : mais chacun fait bien ce qu’il veut de sa vie !
Dr Éric Ménat
Dr Vincent Reliquet
Septembre 2024
Notes et sources :
(*) Dr Vincent Reliquet, Alix Lefief-Delcourt, « Les pouvoirs de l’iode« , Guy Trédaniel éditeur, 2024, 253 p.
(1) M. A. Woodley, J. Nijenhuis, R. Murphy, “Were the Victorians cleverer than us? The decline in general intelligence estimated from a meta-analysis of the slowing of simple reaction time”, Intelligence, Vol. 41, Issue 6.
(2) K. L. Hynes, P. Otahal, I. Hay, J. R. Burgess, “Mild iodine deficiency during pregnancy is associated with reduced educational outcomes in the offspring: 9-year follow-up of the gestational iodine cohort”, The Journal of Clinical Endocrinology & Metabolism, 2013.
(3) S. C. Bath, C. D. Steer, J. Golding, P. Emmett, M. P. Rayman, “Effect of inadequate iodine status in UK pregnant women on cognitive outcomes in their children: results from the Avon Longitudinal Study of Parents and Children (ALSPAC)”, The Lancet, 2013.
(4) E. Auso et al., “A moderate and transient deficiency of maternal thyroid function at the beginning of fetal neocorticogenesis alters neuronal migration”, Endocrinology, 2004.
(5) AQR : Apport Quotidien Recommandé
(6) E. S. O’Leary et al., “Pesticide exposure and risk of breast cancer: a nested case-control study of residentially stable women living on Long Island”, Environmental Research, 2004.
(7) Lai J, Hunter-Orange J, Clemens KK. Hyperthyroïdie à la suite de l’ingestion de produits de santé naturels. Can Fam Physician. 2019 Sep;65(9):e386-e388. French. PMID: 31515324; PMCID: PMC6741801.
(8) https://ods.od.nih.gov/factsheets/Iodine-HealthProfessional/
50 Responses
Le professeur pascal soutarson PhD conseiller scientifique micro nutritionniste diététicien diplômée d’état de l institut de Montréal Canada et Faculté de Médecine paramedical de paris sur les pages jaunes.fr . Remerciements au docteur Vincent reliquet MD et le docteur Éric menat( MD) salutations distinguées.
Merci à vous 2 pour cette joute instructive.
Être adulte et même « vieillir » sont entachés de clichés dans nos esprits alors même qu’entretenir la santé de la meilleure des façons permet de retrouver des capacités régénératrices étonnantes.
Merci pour tes précieux conseils cher Vincent.
Exactement..merci de le rappeler…
Je vais acheter le livre du dr Reliquet à la Fnac cette semaine .
Un grand merci pour avoir attiré notre attention sur ce problème.
Merci beaucoup de cet éclairage. Je suis assidument les conférences du Dr Ménat pour prendre ma santé en main et je vous remercie Dr Reliquet pour ces informations. Est il possible de trouver ces taux d’iode dans des aliments bien précis ou faut il des compléments alimentaires pour se supplémenter ?
J’ajoute : manger des algues conditionnées de la meilleure des façons (séchées à basse température) pourrait-il compenser les carences minimes ?
Oui bien sûr mais les quantités d’iode varient considérablement d’une espèce d’algue à l’autre, attention elles concentrent aussi les métaux lourds en eaux polluées
Le pourpier pousse comme du chiendent sur les dunes au bord de l’Atlantique et contient pas mal d’iode, le capte-t-il dans l’air marin pour mieux nous le restituer ?
Il prend la place de l’herbe dans notre jardin. Nous le rajoutons aux salades, en faisons des pestos : broyés avec ail, graines (diverses : tournesol sésame…), sel (de mer biensûr), huile d’olive.
Réponse complexe…
D’après ce que j’ai compris, la cuisson des poissons nuit gravement à l’iode..Donc mieux vaut la supplémentation
S’agissant des préconisations que je propose il ne vous reste que deux solutions: Les algues, peu pratiques, ou l’un des trois produits que je propose: Lugol, Iodix ou Iodoral
Merci pour votre publication. Je prends du Lugol comme le préconise le Dr Résimont mais c’est un produit soumis à ordonnance. Qu’en est-il des 2 autres que vous recommandez ?
On peut essayer avec les algues mais c’est franchement compliqué, les compléments alimentaires c’est tellement simple!
Merci à vous deux pour votre article instructif.
Mais vous nous prenez pour plus savants que nous ne sommes.
Aussi je vais préciser ce qu’est l’effet Wolff-Chaikoff afin que nous dormions moins bêtes ce soir, en abusant du Doctus cum Libro et du copier-coller:
« L’effet de Wolff-Chaikoff décrit la réduction intrinsèque immédiate de la synthèse des hormones thyroïdiennes à la suite d’une charge considérable d’iode en raison d’une organification déficiente de l’iodure7. Cet effet est habituellement transitoire et ne dure que quelques jours chez les personnes en santé. »
Bonsoir à tous 2 et merci beaucoup pour votre éclairage.
Ma question est où trouve-t-on l’iode dont nous avons besoin pour enfants ainsi que pour adultes et en quels dosages.
Je vous suis reconnaissante pour tout ce travail fait depuis 2020.
Réponse trop complexe, dans mon livre!
Lisez l’ouvrage vous aurez vos réponses.
Bonjour ,
Quel est le complément alimentaire permettant d’atteindre l’apport que vous préconisez “Je préconise sereinement un apport équilibré en diiode (I2) et iodure de potassium, autour de la dizaine de milligrammes par jour en moyenne”
Merci pour votre travail et votre livre .
Bien cordialement
répondu au-dessus Brigitte, je t’embrasse +++
Comment trouver le bon « produit » et le bon dosage pour chacun.
aide:
https://www.medprevent-systems.net/en/products/prognos/
https://www.proteomis.com/fr. avec vidéos de formations sur le site, accessibles à tous.
Examen du protéome reconnu en Allemagne si je ne me trompe pas.
Je m’apercois que je suis effectivement moins en forme depuis que j’ai quitté le bord de l’Atlantique.
…et si je peux me permettre de faire de la publicité pour une femme hors du commun .
Starlette le Corre pêcheur et algocultrice dans le pays Bigouden .
Elle a beaucoup de rigueur ..à tel point qu’elle a fait du commerce avec les japonais après la récente catastrophe nucléaire.
alguerie.com/PBSCCatalog.asp
https://www.alguerie.com/PBSCCatalog.asp
si je peux me permettre de faire de la publicité
Ce n’est pas dans les habitudes de la maison, mais il me semble que vous n’avez pas de conflit d’intérêt. 😉
Aucun ….
J’étais une cliente de Scarlette quand je vivais dans le pays Bigouden..et je connais non seulement la valeur de ses produits mais également son engagement au service de l’authenticité, de la rigueur…voire de l’écologie.
Ce n’est donc pas pour elle que je fais sa pub ..mais pour faire connaître des produits fiables.
D’ailleurs les japonais ne s’y sont pas trompés puisqu’ils l’ont même fait venir
chez eux .
J’avais déjà écouté le Dr Reliquet dans le cadre des échanges du CSI et je vais m’empresser d’acheter le livre, mais alors quid des granions d’iode ? Est ce une source efficace et suffisante ? Réponse dans le livre ?? Merci à vous tous pour vos interventions et articles éclairants.
Les granions vous figent au préconisations européennes lamentables de 0,15mg/j, pour changer les choses il faut pultiplier les apports par 100…
Bonjour les médecins spécialistes de l’iode et de l’AIMSIB,
Vous venez de mettre le doigt sur un sujet brulant. Bravo et merci. Super votre travail dans ce livre.
Je suis un ancien professionnel de la santé de 88 ans et fait parti de l’AIMSIB comme vous. J’ai derrière moi 33 ans de transfusion sanguine et autant de formations en médecine naturelle en Allemagne les Week-End. J’aimerai vous poser une colle qui concerne mon épouse 85 ans et qui a une hyperparathyroïdie ou la médecine classique dit qu’elle est à l’origine de son importante ostéoporose et propose de lui enlever les parathyroïdes ce que nous avons refusés.
Le Allemandes disent que l’iode est à la thyroïde ce que le bore (borax) est à la parathyroïde. (Après expérience j’en doute !) Après lui avoir fait prendre 3 mois des comprimés de l’élément Bore je constate que son analyse sanguine montre toujours encore le même taux de hyperparathyroïdie. (Parathormone- PTH intacte 107 picogramme/ml, norme 15-68)
Vous le spécialistes de l’iode (thyroïde) avez-vous une solution à proposer ?? Je vais tenter de lui donner de la « Parathyroidium en 15 CH »
Merci infiniment d’avance pour votre aide, vos précieux conseils et votre bienveillance.
Richard.
Bonjour Richard, je ne me permettrais pas de m’exprimer sur cette maladie parathyroïdienne, désolé +++
« dans les années 1950 les américains iodaient leurs pains et recevaient 150µg d’iode dans un seul toast »
Quelle mouche les avait donc piqués de vouloir supplémenter en iode la population ? quels étaient les arguments scientifiques ou considérations médicales de santé publique à l’époque ?… des mesures de médecine préventive se doivent d’avoir leur(s) justification(s). Quel consensus médical… ?
La peur d’une guerre nucléaire dans le contexte de la guerre froide… ? limiter les conséquences de leurs propres essais nucléaires (126 bombes atomiques atmosphériques explosées dans les 2150 km2 du site d’essais du Nevada entre le 21 janvier 1951 et les 13 années suivantes ? Expériences portées à la connaissance du public en 1978 sous la Présidence de Jimmy Carter).
Une population informée ou une supplémentation à son insu ?
La fluorisation de l’eau publique aux États-Unis à partir de 1945 me paraît tout aussi suspecte ! Elle est toujours sujette à controverse. Aucunes données probantes d’efficacité des « suppléments en fluor (comprimés, gouttes, pastilles ou gommes à mâcher) pour la prévention de la carie dentaire chez les enfants » (source: cochrane.org 7 décembre 2011)
Tu vas trouver en annexe dans mon bouquin un article d’un gynéco formidable, Guy Abraham un des plus farouches défenseurs de l’iode 127 dans les années 1980. Les américains utilisaient ingénuement l’iodure de potassium comme agent améliorant du pain car le produit améliorait le levage de la pâte et blanchissait la mie. Mais quand ils ont tremblé rétrospectivement suite aux c… de Wolff et Chaikoff ils se sont tourné vers le bromure de potassium, encore plus efficace en filière boulangère alors ils ont gardé cette horreur. J’aborde le problème dramatique de la fluoration de l’eau aux States, des scandales de corruption qui s’y sont fait jour depuis des lustres. Fluor + brome+ chlorates + vaccins à la naissance, le camps du bien sait se faire très mal, on attend Kennedy…
Je suis une fan du docteur Reliquet depuis deux ans et je prêche sa bonne parole dès que je peux. Trêve de plaisanterie, je me rends compte que nos jeunes médecins généralistes ne connaissent pas l’iode. Deux d’entre eux m’ont dit qu’ils n’étaient pas formé à ce sujet. Il faudrait que cela change. Pour ma part je prends de l’iode depuis deux ans et en suis fort satisfaite. À raison de 12,5mg par jour. Et ce, grâce aux vidéos, articles et livre de Vincent Reliquet.
L’iode est conseillée en cas d’hypothyroïdie . Mais en cas d’hyper ?
On soignait l’hyperthyroïdie avec de l’iode, « avant »…
Pourrait-on faire une analogie entre le scorbut, la carence en vitamine C, et la carence en iode qui provoque des goitres, hyperthyroïdies plus ou moins endémiques dans certaines régions du monde, dans les montagnes particulièrement mais pas que ?
Il y a l’image du crétin des Alpes, mais la même endémie sévissait dans l’Atlas marocain, et dans d’autres régions reculées du monde, montagneuses ou non.
Les deux carences dépendent en partie des apports alimentaires extérieurs à l’instar des marins sur leurs navires, qui eux ne manquaient pas de sel, ni d’iode.
Je me suis posé la question, sans avoir trouvé de réponses historiques documentées je dois dire, par rapport au « sel », le vrai, le marin, sorti tout cru, tout brut, des marais salants, du producteur aux consommateurs, pas le raffiné industriel, cette « mode » du sel « blanc comme neige » du début du XX° siècle comme le rappelait P. Delbet dans Politique Préventive du Cancer (1944)…
Une mode, et un profit pour l’industrie chimique surtout !
Le vrai sel de mer à portée du monde entier, presque gratuit, celui qui véhiculait des grammes ou micro-grammes de chlorure de magnésium, d’iode, et riche en tant d’autres oligo-éléments au travers de l’alimentation, du pain !
Sauf que le sel était un moyen de taxer les populations (cf. la Gabelle en France et ailleurs, la Marche du Sel de Gandhi…), de fait cela le rendait moins accessible aux populations pauvres, et encore plus pour les populations éloignées de la mer… pour le profit d’une petite caste et d’une organisation étatique peu scrupuleuse d’une bonne nutrition.
* https://fr.wikipedia.org/wiki/Gabelle_du_sel
* https://fr.wikipedia.org/wiki/Marche_du_sel
Pour ceux qui ne l’ont pas encore fait dans leur cuisine, j’en appelle au boycott des sels raffinés, des Cérébos et consorts, préférez celui sorti de la nature, du brut de brut, de Guérande et d’ailleurs… au moins pour des apports en magnésium quotidien, et mg d’iode qui se distilleront à longueur de saisons en vous.
Ça n’empêche pas une petite supplémentation quotidienne, ou hebdomadaire, à chacun de voir suivant les ressources locales, ses besoins. C’est sûr que si vous habitez au Guilvinec c’est pas comme à Annecy…
Le sel de table, gardez-le pour déneiger / dégeler votre trottoir en hiver… 🙂
Que le QI (quotient intellectuel) des enfants baisse, il n’y a aucun doute là dessus, même si les autorités cherchent à modifier le thermomètre. Il y a 20 ans , la réponse de l’enfant à la question du WISC 4 « que fais tu si tu vois de la fumée sortir d’une maison » était: » je crie au secours!, au feu !, je préviens quelqu’un qui peut appeler les pompiers… etc … » en 2024, la réponse majoritaire est : » je prends une photo avec mon téléphone portable » , on voit bien que les tests ne sont plus adaptés ,( le WISC 5 a donc vu le jour ) mais est-ce une bonne idée de modifier les tests ? que valent vraiment les nouvelles mesures de l’intelligence de nos enfants? Même avec une adaptation au crétinisme sociétal, le QI baisse, c’est vertigineux . L’apport en iode pourrait aider pour réapprendre à nos enfants à se concentrer, à faire preuve d’exigence, à penser .
Sylvie Berger , psychologue « réactionnaire et complotiste »
Bonjour chère Sylvie « réactionnaire et complotiste »
Malgré des modifications de repères sociétaux, d’attention des enfants…, il semblerait si j’en crois l’histoire de ce médecin JEAN GAUTIER* que l’hypothyroïdie affecterait, non pas tant la baisse du QI lui-même qui n’a que valeur de test, mais les sécrétions endocriniennes en seraient en partie responsables (?) Ses hypothèses sont intéressantes, elles amènent à remettre en cause le rôle majeur du cerveau et du système nerveux dans les processus cognitifs ! rien que ça, ça décoiffe…
Il élaborera même une théorie l’ENDOCRINO-PSYCHOLOGIE, « montrant la place considérable que tiennent les glandes endocrines dans la personnalité humaine. »…
Oups ! mais pourquoi pas, plutôt que fonder toutes nos hypothèses sur une opposition dichotomique arbitraire « matière biologique vs esprit/ intellect », comme si l’équilibre de l’une et de l’autre partie, ne serait pas essentiel à une harmonie générale, à faire prospérer l’ensemble.
*Jeunesse
Jean Gautier naît dans une famille de médecins. Il est atteint par un déficit endocrinien qu’on ne savait à l’époque ni déceler, ni soigner : l’hypothyroïdie. Sa scolarité est laborieuse et ses résultats scolaires médiocres. Le débit de la parole est lent et le langage pauvre. Son bagage intellectuel est maigre2. À la fois par atavisme familial et par goût très prononcé pour l’étude de l’Homme, il veut être médecin.
Le commencement de ses recherches
C’est au cours de ses études de médecine, au début des années 1910, qu’il fut frappé par la description des symptômes de l’hypothyroïdie que faisait son professeur d’endocrinologie, le Professeur Mongour3. Il fut tellement surpris de se reconnaître dans cette description, qu’il décida de se traiter par des extraits glandulaires : il retrouvait la mémoire, de la vivacité intellectuelle. Il continua ses recherches sur les glandes endocrines4.
Remise en question des dogmes
Que faisait donc le cerveau si puissant ? Les yeux voyaient pourtant, les oreilles entendaient, mais le sujet était comme aveugle et sourd. Il vivait toutefois, mais privé de toute activité et, s’il fonctionnait, le cerveau « tournait » à vide. Une greffe de thyroïde, et la vie intellectuelle lui était rendue… Il commença sérieusement à mettre en doute le rôle majeur du cerveau et du système nerveux dans le fonctionnement humain, reconnaissant au système glandulaire le rôle initial.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Jean_Gautier_(docteur)
Théorie séduisante par certains côtés, qui a les travers de la médecine allopathique, bio_mécaniste, car elle ne tient pas compte de l’inné et de l’acquis qui sont du domaine de l’esprit, du déploiement de la personnalité, lequel ne dépend pas que de notre complexion organique, biologique.
C’est tout à fait cela, njama. Passionnant. Tout est dit. Merci.
Relatif au dernier paragraphe : d’où la médecine holistique.
Bonjour cher njama, je te devine toujours aussi en forme et perspicace,
très intéressant cette approche endocrino – psychologique . A ne pas souffler à l’oreille de certains apprentis sorciers qui proposeront bientôt une puce intracérébrale iodo-mimétique !
c’est, si j’ai bien compris la marche inévitable des processus scientifiques, d’un élément à l’état naturel , pas cher et indispensable ( l’iode) naitra un « médicament, une puce … » brevetable et obligatoire . Je propose alors d’ajouter un T au milieu du mot endocrinologie .
@ Raymonde
Un vision « holistique » est nécessaire. Les observations de Jean Gautier et son disciple Jean de Chazaud sont intéressantes, parce qu’elles ont souligné l’importance de la thyroïde, cependant de là à adhérer à ce raccourci d’un rôle central majeur de cet organe dans les équilibres endocriniens, dans l’homéostasie générale du corps humain (concept de Claude Bernard en 1865)… la théorie n’a pas fait recette jusqu’à présent. L’endocrinologie est complexe…
En version très simplifiée https://media.nagwa.com/214142982197/fr/thumbnail_l.jpeg
aux messagers chimiques et électrochimiques, il faudrait y ajouter « l’énergie » invisible, inorganique, que l’on dit psychique qui maintient tout en cohérence, cohésion, cette énergie pouvant elle-même être déstabilisée, blessée par des traumas, stress et autres, et provoquer des pathologies qui s’extériorisent dans le corps.
Raymonde, où sont nos remèdes d’antan…
Les extraits thyroïdiens, les préparations « artisanales » du temps de Dr Gautier…, vieux remèdes dont j’ignore l’origine, ont été interdits par la Loi Talon du 9 juillet 1980
https://www.prescrire.org/editoriaux/EDI26854.pdf
L’huile de foie de morue qui de tous les produits alimentaires contient le plus d’iode (400 µg aux 100g) et d’autres vitamines B12 (15µg aux 100g), A , D, … n’est plus conseillée pour risque d’hypervitaminose, de polluants
https://fr.wikipedia.org/wiki/Huile_de_foie_de_morue
Le sang de cheval pour combattre l’anémie idem
https://dicopolhis.univ-lemans.fr/fr/dictionnaire/b/buveurs-de-sang.html
…
Bonjour, soignée pour une hyperthyroïdie maladie de basedow, est il judicieux de prendre un complément d’iode 127 ?
Oui njama, tout a bien changé depuis cinquante ans et plus…
L’armoire à pharmacie, quand il y en avait une, contenait des produits bien basiques. Dame Nature suppléait pour le reste… pour nous et nos animaux.
Ce que je regrette de ces aides à la santé c’est l’onguent de La Pierre Qui Vire, fabriqué par les moines eux-mêmes, appliqué sur le moindre bobo. A l’époque pas de panaris et autres…
Là je redécouvre l’usage de la tourbe pour détoxifier l’organisme.
Et la ficelle de chanvre ( le CBD est tiré de la fleur) pour apaiser soit- disant les douleurs. Justement je m’offre une tendinite du bras droit, il me reste à tester!
Il y a des connaissances qui se perdent ! J’ignorais l’existence de cet onguent de la Pierre Qui Vire
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comme les vertus de la tourbe, des compresses de boue de tourbe, un phénomène de thermothérapie intéressant…, soulagement des rhumatismes, et des douleurs articulaires…
Si l’on y ajoute une pincée d’iode… une panacée peut-être…
L’ancienne tradition des bains de tourbe
Déjà au début du XVIe siècle, le médecin suisse Paracelsus a reconnu les effets curatifs des bains de tourbe et les a recommandés pour soulager les maladies. En 1827, le docteur Ludwig Kunstmann, médecin spécialiste des cures thermales, a mis en place une tradition à Bad Steben qui se perpétue encore aujourd’hui. Ses patients appréciaient les relaxants cataplasmes et bains d’or brun. Et le bruit de ses effets curatifs s’est également répandu. Aujourd’hui encore, la tourbe naturelle reste avec le radon et le dioxyde de carbone l’un des trois piliers des cures de santé de Bad Steben. Il a été prouvé médicalement que la tourbe naturelle favorise une bonne circulation sanguine vers le corps et les organes et abaisse ainsi la tension artérielle. Vingt minutes de relaxation dans un bain de tourbe conduisent déjà à une élévation de la température corporelle d’environ deux degrés. La fièvre artificielle ainsi produite renforce les pouvoirs d’auto-guérison du corps. En combinaison avec les acides humiques qu’elle contient, la tourbe naturelle doit avoir un effet apaisant sur les maladies et les affections suivantes :
l’arthrose
la maladie de Morbus Bechterew (spondylarthrite ankylosante)
les troubles gynécologiques
l’ostéoporose
les maladies et tensions musculaires
les rhumatismes
les troubles liés à la ménopause
les troubles de la colonne vertébrale
https://www.bayerische-staatsbaeder.de/fr/guerison-naturelle/tourbe-naturelle
La tourbe, je l’avale… sur un site elle est proposée à boire, mais je l’ai trouvée en gélules chez Super Smart (plus agréable), une cure d’un mois.
Très intéressante cette cure à Bad Steben en Bavière. Merci Njama
Et pour l’article du Dr Reliquet, encore une fois formidable, merci Vincent.
Dommage que je ne puisse venir à Lyon pour le Congrès, la date tombe mal pour moi, obligations familiales.
Njama, dans le post de 19h09, ne faut ‘il pas lire hypothyroïdies à la place d’hyper…??
Peut-être dois-je réviser ma leçon… le livre que j’attends m’y aidera…
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Merci njama, je ne pouvais pas rêver mieux, ce lien me ravit.
Chez nous, ce miraculeux produit nous était apporté par un colporteur ( énorme sac à dos) : le père Montahuc comme on l’appelait. Il arrivait toujours à l’improviste (il avait ses maisons!) il prenait quelques repas, couchait dans le foin et repartait pour un même programme plus loin…
Que de souvenirs, nous étions heureux.
Membre de l’AIMSIB, merci à Vincent Reliquet pour cet ouvrage passionnant que je lis et relis. J’ai trouvé l’iode selon les indications données (Lugol), cependant j’ai une petite question : le produit indique >5, comment dois-je interpréter cela? Faut-il prendre 1gtte ou plus? C’est…vague.
Merci encore.
Bonjour Marie,
Ca sent le Lugol fabriqué à l’étranger, je ne peux que vous donner la correspondance pour ce produit:
20 gouttes de Lugol dosé à 1% vous apporte 10mg d’un mélange à peu près équivalent de I2 et de KI, bonne règle de trois pour la suite…
Bonjour et merci mais j’ai acheté ce produit (Lugol<5%) chez Narayana (votre ouvrage page 176), peut-être n'aurais-je pas dû…
Par ailleurs je voulais vous signaler avoir fait une réaction à Iomeron (injecté pour un scan), l'horreur, l'impression de "flamber". Aucune réaction du corps médical. L'année suivante ils ont changé de produit….
Merci de me répondre pour l'iode.
Une passionnée par votre ouvrage et vos travaux.
Marie