L’aimsib s’enorgueillit toujours de pouvoir compter des auteurs illustres parmi ses membres, donc quand Corinne Lalo (1) prend la plume tout le monde s’attend à une étude fouillée. Celle qu’elle nous livre aujourd’hui est magistrale, propre à figurer dans toutes les bibliothèques des amateurs de bio-sciences tant par la rigueur des sujets traités que par la richesse de ses sources, le tout organisé en 44 chapitres se clôturant tous par un résumé. Règne végétal comme animal, tous condamnés à terme par l’ineptie des hommes ? Bonne lecture.

 

 

Vincent Reliquet : Chère Corinne, la plupart de nos lecteurs te connaissent de longue date car, comme moi, ils ont, à un moment ou à un autre de leur vie, visionné les JT de TF1 où jusqu’en 2018, tu présentais régulièrement des sujets de santé et d’environnement. On se souvient de tes courts métrages traitant de la grippe H1N1 (2), du nuage de Tchernobyl,  de l’hépatite B, du sang contaminé, etc… Tu es passée à l’écriture en 2011 avec « Le livre noir du Médicament » (chez Plon), un brûlot radical dénonçant les catastrophes sanitaires que peuvent induire un certain nombre de médicaments dont le Médiator, intentionnellement mal évalués. Tu as rechuté en 2015 avec « Se soigner sans médicament de A à Z » dont l’objet se passe de commentaire et nous voilà en 2021, tu publies aujourd’hui « Le grand désordre hormonal » (au Cherche midi), 550 pages d’une érudition assez ahurissante : On comprend bien que ce sujet, tu le mijotais depuis longtemps ?
Corinne Lalo : Effectivement, « mijoter » est le terme. On peut même dire que cela fait déjà 40 ans que je le prépare. J’ai effectué des centaines de reportages pour la presse écrite, la radio et la télévision, principalement à France 3 et à TF1. A l’arrivée, je me suis dit : « qu’est-ce qu’il y a de plus important dans tout ce que j’ai vu pendant tout ce temps à ce poste d’observation privilégié ? » La réponse est pour moi évidente depuis longtemps, ce qu’il y a de plus grave c’est la détérioration de la santé des plantes, des animaux et des humains à cause de la pollution chimique. Mais pour être plus précise, cette dégradation se fait principalement par la perturbation du système hormonal qui touche presque tous les mécanismes biologiques des organismes vivants. Il faut aussi préciser que le système hormonal est en étroite relation avec les systèmes nerveux et immunitaires.
J’ai eu la chance de rencontrer les chercheurs les plus pointus dans leur domaine. Et à chaque fois, je me disais, quel dommage qu’ils soient trop absorbés par leurs sujets d’étude pour faire un zoom arrière et établir des liens cruciaux avec d’autres découvertes dans des domaines voisins. Finalement seul un journaliste qui butine de l’un à l’autre champ de compétence pouvait tenter une synthèse. C’est évidemment très ambitieux, un peu inconscient sans doute mais c’était un devoir je pense. Comme un immense puzzle, j’ai connecté tous les morceaux et constitué un tableau de l’ensemble qui fait froid dans le dos car c’est la survie du vivant sur la planète qui est menacée.

VR : Tu n’as pas mis 40 ans à l’écrire quand même ?
CL : Non mais j’ai passé un an à reprendre toutes les sources scientifiques dans chacun des domaines abordés. Tous les articles sont écrits en anglais, mais cela ne m’a pas découragée car j’ai passée une licence d’anglais à la Sorbonne avant mon entrée au CFJ, le centre de formation des journalistes de Paris. En me plongeant dans les publications scientifiques, j’ai pu voir que mes observations étaient justes et parfois même en dessous de la réalité. J’ai dû par exemple rajouter des chapitres car je n’avais pas « capté » que certaines maladies étaient en lien avec une pollution chimique des hormones. Je pense par exemple à l’autisme, aux allergies, au diabète, à l’obésité, à l’endométriose, aux ovaires poly-kystiques et même au Covid 19.

VR : Si j’avais envie de rire, je dirais que tu as écrit le livre de sexe le plus énorme que l’édition française n’ait jamais publié sauf que ce n’est franchement pas drôle. Commençons par le règne animal : Micro-pénis pour tout le monde, du crocodile jusqu’aux poissons femelles, stérilité, hermaphrodisme d’une kyrielle d’espèces et j’en passe. Pourquoi tout le monde s’en fiche de ces sujets, même les écologistes ?  
CL : Les écologistes devraient hiérarchiser les urgences. La priorité des priorités à l’heure actuelle, ce n’est pas le réchauffement climatique mais la disparition des espèces. La perte de la biodiversité est d’une gravité telle que certains n’hésitent pas à parler de « VI ème extinction des espèces. » Ce que je montre dans le livre, c’est que cette disparition des espèces commence d’abord par une détérioration des capacités reproductives des animaux.
La différenciation sexuelle se fait difficilement, puis les organes reproducteurs sont malformés, enfin les hormones sexuelles sont « déboussolées » et les générations ne se renouvellent plus.

Illustration: CL

C’est ce qu’on a observé chez les alligators mâles qui avaient des « micropénis » dans les lacs pollués. On l’a moins souligné mais les alligators femelles avaient aussi des malformations des ovaires qui ressemblent à celles que l’on trouve maintenant chez les femmes. Les escargots de mer femelles se sont mises à développer des pénis, un phénomène appelé imposex. Les poissons mâles se sont féminisés dans les rivières au point de pondre des œufs. Les grenouilles mâles sont devenues hermaphrodites dans les eaux polluées par les herbicides. Les aigles pêcheurs emblématiques des Etats-Unis n’arrivaient plus à se reproduire à cause des pesticides comme le DDT qui étaient épandus larga manu par avion sur des milliers d’hectares.

VR : Tu nous racontes aussi la mort des huitres dans les années 1970, on a parlé à l’époque de la responsabilité de la canicule de 1976 mais tu as une autre explication, c’est quoi le TBT?
CL : Le TBT, c’est le tributyl-étain, un produit chimique qui constituait le principal composant des peintures anti-fouling ou antisalissure. Ces peintures sont en fait des pesticides qui tuent les coquillages qui s’accrochent aux coques des bateaux. Les huîtres avaient quasiment disparu du Bassin d’Arcachon dans les années 1970 et il a fallu que les chercheurs de l’Ifremer se transforment en détective pour démontrer que le criminel n’était pas la canicule mais bien les composés à base d’étain qui se trouvait dans les peintures des coques des bateaux et qui se déversaient dans l’eau de mer. Ce produit chimique a été interdit et tout est rentré dans l’ordre mais plutôt que d’évoquer une pollution chimique, on a préféré accuser le climat.
Ce qu’on a moins dit aussi, c’est que certains coquillages femelles se sont mis à développer des pénis. Evidemment l’espèce disparaissait mais comme elle n’était pas commercialisée, les ostréiculteurs ne s’en sont pas souciés. Les chercheurs, eux, se servent désormais de ces escargots de mer appelés « pourpre petite pierre » comme d’une espèce sentinelle. Là où les femelles développent un pénis, c’est que l’eau est polluée au TBT.

VR : Tu abordes un sujet capital dans ton chapitre 14 : Tu démontres non seulement que les perturbateurs endocriniens engendrent des conséquence physiques sur les animaux atteints mais également des répercussions neuro-comportementales si sévères qu’elles seraient propres à pouvoir éteindre leurs espèces, c’est effarant.  Raconte-nous les observations recueillies dans les Everglades autour des Ibis blancs:
CL : Le parc naturel des Everglades se trouve dans le Sud de la Floride. Là aussi les populations d’ibis blancs avaient notoirement décliné. Un zoologiste a voulu comprendre le mécanisme de cette disparition progressive. Il a donc comparé deux groupes d’ibis blancs pendant 3 ans. Un groupe était dans un environnement sain et l’autre groupe avait du mercure dans l’eau de boisson à des doses que l’on retrouve dans l’environnement. Le résultat l’a interpellé. Dans le groupe contaminé au mercure, 50 % des mâles se sont mis en couples homosexuels.
Les couples hétérosexuels du groupe contaminé ont aussi été moins productifs. La capacité reproductive a globalement baissé de 70 % dans ce groupe. C’est suffisant pour expliquer la disparition d’une espèce.
En poussant l’étude un peu plus loin, le zoologiste a remarqué que les taux d’hormones mâles et leur distribution dans le temps n’étaient pas les mêmes chez les mâles des deux groupes. Le comportement sexuel était corrélé à la distribution des hormones.

VR : Tu évoques un thème qui nous est cher à l’AIMSIB, celui de la maxime erronée de Paracelse selon laquelle c’est la dose qui fait le poison. On l’a maintes fois démontré ici chez l’humain avec l’aluminium particulaire injectable  (3)(4) et tu insistes à nouveau sur ce phénomène …
CL : Disons plutôt que ce n’est pas « que » la dose qui fait le poison. Avec les hormones en effet, on s’aperçoit en effet qu’une moindre dose peut parfois être plus toxique qu’une dose plus forte. Au lieu d’être linéaire, la réponse à l’augmentation de la dose peut former une courbe en U ou une courbe en U inversé.
Plusieurs phénomènes peuvent expliquer ce paradoxe.  Les récepteurs des hormones qui se trouvent dans et sur les cellules peuvent être saturés et se fermer à une certaine dose. Dans ce cas, une dose plus forte ne pourra pas exercer un effet plus toxique car la porte d’entrée sera fermée.
On sait aussi que « la fenêtre de temps » durant laquelle le « poison » est dispensé peut changer sa toxicité. La période fœtale est particulièrement exposée et des doses seront plus facilement toxiques pour un fœtus. De plus, des maladies seront « programmées » durant cette période et ne se développeront qu’à la puberté ou à l’âge adulte ? C’est ce qu’on appelle l’origine fœtale des maladies de l’adulte ou DOHAD en anglais ( Developpemental origine of health and desease).
Enfin, il faut aussi ajouter l’effet cocktail. Certains toxiques même à faible dose seront plus toxiques s’ils sont en présence d’autres produits chimiques. Des chercheurs de Montpellier ont montré qu’il faut parfois 3 substances pour former une clé qui va ouvrir la porte de la cellule et permettre sa détérioration.

VR : Passons à l’humain. On se doute que le tableau risque de ressembler à ce qui a été précédemment décrit : stérilité, cancers, virilisation féminine et gynécomasties chez les hommes…  
CL : Les humains font partie du règne animal. On a un peu trop tendance à l’oublier. Nous sommes des mammifères donc nous avons de nombreux mécanismes en commun avec les autres mammifères mais ce que l’on sait moins c’est que nos hormones sont aussi très proches de celles des oiseaux, des reptiles, des batraciens et même des escargots de mer.
Les axes hormonaux ont la même organisation dans presque toutes les espèces ; c’est le cerveau avec l’hypothalamus et l’hypophyse qui donne les ordres aux glandes qui se mettent à produire des hormones. Il est donc logique que les contaminants chimiques qui perturbent le fonctionnement des hormones de la faune sauvage, le fassent aussi pour les humains.
C’est en 1991 que des chercheurs de toutes les disciplines se sont réunis à Wingspread sur les bords du lac Michigan aux Etats-Unis pour lancer l’alerte sur les dangers encourus par les animaux à cause de la perturbation des hormones par les produits chimiques. Ils ont, à cette occasion, souligné que les humains n’avaient aucune chance d’être miraculeusement épargnés et ils ont avec la « déclaration de Wingspread » forgé la notion de « perturbateurs endocriniens ».
Dans la foulée, sont arrivées les premières publications sur la baisse vertigineuse de la qualité du sperme des hommes occidentaux. Ce sont d’abord les Danois qui ont montré que la concentration des spermatozoïdes était passée de 113 millions par millilitre dans les années 1930 à 66 millions par millilitre dans les années 1990. Elle était de 40 millions dans les années 2005. On peut considérer qu’un jeune homme en 2021 a 70 % de spermatozoïdes en moins que son arrière grand-père. Cette chute s’est également accompagnée d’une baisse de la testostérone mais les données sont moins fournies. D’autres troubles sont également apparus comme les cancers des testicules : Ils ont triplé en 40 ans. Des malformations des organes génitaux ont augmenté comme la non-descente des testicules à la naissance ou encore le mauvais positionnement du méat urinaire sur la verge. Ce sont des signes de féminisation des fœtus mâles pendant la grossesse. De plus le mode de vie et la consommation de médicaments peuvent aussi perturber les hormones mâles dans le sens d’une féminisation. Beaucoup d’hommes ont vu leurs seins pousser sans même comprendre que les médicaments qu’ils prennent au quotidien contre le cholestérol ou autre peuvent en être la cause.
D’une manière générale, les produits chimiques ont tendance à imiter les hormones féminines c’est pourquoi leur action est plus visible chez les hommes que chez les femmes. Cependant, ces dernières ne sont pas épargnées et l’on a vu apparaître des troubles qui n’existaient pas il y a encore 50 ans comme l’endométriose ou les ovaires poly-kystiques. La fertilité des couples s’en est trouvée réduite.
Les cancers hormono-dépendants comme les cancers de la prostate chez l’homme ou du sein chez la femme ont explosé et l’amélioration du dépistage ne suffit pas à expliquer cette « épidémie ».

Illustration: CL

VR : Un sujet qui m’intéresse énormément, les thyroïdopathies, et là on peut dire que ton chapitre est capital…
 CL : Mon chapitre sur la question s’intitule « Quand la thyroïde flambe en silence » car on ne parle pas beaucoup d’une épidémie qui, en fait, a tout d’une pandémie et qui touche principalement les femmes. Ce que je montre, c’est que le cancer de la thyroïde a été multiplié par 9 en moins de 40 ans. Le Levothyrox qui est le médicament principal utilisé pour les troubles thyroïdiens est le médicament sur ordonnance le plus vendu en France. C’est dire l’importance du phénomène. Le scandale du Levothyrox n’est toujours pas terminé d’ailleurs et les victimes sont ouvertement méprisées par les pouvoirs publics.
Ce qu’il faut savoir, c’est que les explications classiques sur les progrès du dépistage ne suffisent pas pour comprendre ce tableau dramatique. En revanche, les études scientifiques sont de plus en plus nombreuses à montrer que ce sont les polluants chimiques qui s’attaquent à la thyroïde. Barbara Demeneix du Muséum d’histoire naturelle à Paris, m’a, la première, alertée sur le fait que certains polluants chimiques miment l’hormone thyroïdienne et s’installent à sa place sur ses récepteurs cellulaires. Résultat, ils occupent la place, un peu comme le coucou pond ses œufs dans le nid des autres oiseaux.
Grâce à des têtards rendus fluorescents, cette chercheuse a pu observer exactement où vont se loger les polluants dans la thyroïde. De plus elle m’a appris que l’hormone thyroïdienne du têtard est exactement la même que celle des humains.
Les atteintes peuvent aussi se produire lors de la grossesse si la mère est contaminée. Dans ce cas c’est le fœtus qui ne pourra pas développer son cerveau correctement car c’est l’hormone thyroïdienne qui orchestre sont développement.
Chez les adultes, il faudra particulièrement éviter les 6 familles de Polluants que je décris dans le livre. Attention, en particulier, à tous ceux qui sont cachés dans les médicaments ou les produits pharmaceutiques de contraste utilisés pour les radiographies. Ces produits iodés peuvent être dangereux non pas à cause de l’iode mais à cause des supports chimiques sur lesquels l’iode est fixée. J’ai donc appris que l’allergie à l’iode n’existe pas. On fait porter à l’iode les allergies dont sont responsables les produits pétroliers qui lui servent de support.

Illustration: CL

VR : Un chapitre de ton livre créera de la surprise à tes lecteurs, peux-tu juste effleurer le sujet de la relation entre perturbateurs endocriniens et gravité des infections par la Covid?
CL : Une étude danoise de 2020 a montré que les personnes qui développaient les formes de Covid les plus sévères étaient aussi celles qui avaient dans leur sang le plus de polluants chimiques de la famille des Perfluorés, les PFAS. Ce sont les produits chimiques qui servent d’anti-adhésifs dans les casseroles ou les poêles et que l’on utilise aussi aux alentours des avions dans les aéroport. Ce n’est pas étonnant lorsque l’on sait que les systèmes immunitaire, hormonaux et nerveux sont étroitement liés. Un polluant chimique qui va affaiblir un organisme va le rendre plus vulnérable aux infections. On savait déjà que des abeilles contaminées par des pesticides étaient aussi plus souvent victimes de parasites infectieux.
Les vaccins anti-Covid vont eux aussi affaiblir les défenses immunitaires dans les 15 premiers jours qui suivent l’inoculation. C’est pourquoi des vaccinés peuvent attraper le Covid ou d’autres infections dans la foulée. J’explique aussi que certains composants du vaccin vont avoir des effets délétères sur le système hormonal en se fixant dans différents organes comme le cerveau, les ovaires, les testicules ou le foie. Ses informations, je les ai tout simplement trouvées dans le rapport d’homologation fourni par les fabricants du vaccin eux-mêmes. Il n’est donc pas surprenant que de nombreuses femmes se plaignent d’une perturbation de leur cycle menstruel. On joue aux apprentis sorciers avec un produit médicamenteux qui est encore en phase expérimentale. A croire que tous les scandales de santé publique que j’ai pu couvrir dans ma carrière, n’ont servi à rien. Je crains que celui qui se profile ne les surpasse en étendue et en gravité.

VR:  Une note d’espoir tout de même ?
CL : Pour terminer sur une note plus optimiste, il faut savoir que mieux on est informé et plus on pourra prendre notre santé en main et ne pas se laisser intoxiquer par de fausses peurs artificiellement exacerbées par des médias qui ne sont plus professionnels.  L’Aimsib joue à cet égard un rôle précieux.
Vers la fin du livre, j’explique justement comment réduire la charge hormonotoxique en slalomant entre les polluants  tout au long de la journée, de la chambre à coucher à la cuisine en passant par la salle de bains.
Je terminerai par une petite mise en garde à tous les amateurs de vapotage. Les aromes chimiques que contiennent les cigarettes électroniques ne sont pas recommandées pour les hormones mâles et femelles.

 

 

 

Photo d’illustration: Laurent Lalo

Notes et sources:
(1) Corinne Lalo, journaliste grand reporter à la télévision pendant plus de trente ans, spécialisée dans la santé et l’environnement, a couvert de grandes affaires telles que « le nuage de Tchernobyl », le « sang contaminé », le scandale de l’hépatite B, la grippe H1N1 et le Mediator. Elle est co-auteure du Livre noir du médicament (Plon)et de Se soigner sans médicaments de A à Z (Le Cherche midi).
(2) Lalo C, Bourbotte E, « Grippe H1N1, l’OMS at-elle menti? » TF1, 17/02/2010 :

(3) https://www.aimsib.org/2019/07/29/aluminium-vaccinal-larticle-qui-tue-a-suivre-deux-heures-de-videos-gratuites/
(4) https://www.aimsib.org/2019/08/23/professeur-romain-gherardi-et-laluminium-vaccinal-quand-la-science-avance-a-pas-de-geants/

 

 

 

 

 

 

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