L’AIMSIB, comme toutes les autres voix discordantes confrontées à la rhétorique industrielle ambiante, fait régulièrement l’objet de commentaires injurieux et déplacés, c’est ainsi. Mais suite à l’article dérangeant d’Emma Kahn la semaine dernière (1) sur les ratés de la vaccination anti-rougeole actuelle, un professionnel a posté chez nous un volumineux commentaire visant à détruire toute la crédibilité de son travail (2). Par éthique et souci d’indépendance  nous l’avons publié immédiatement et intégralement sans repérer initialement qu’il ne s’agissait en fait que d’une… habituelle manœuvre émanant apparemment d’un ancien de l’industrie pharmaceutique (3), d’un scientifique pour qui le débat intellectuel ne sert qu’à produire de stériles contre-feux contradictoires (4). Mais trop tard! Emma avait déjà rédigé un argumentaire complet en réponse à ce monsieur: Alors? Merci Emma et bonne lecture -aride- à tous…

– 04 Juin 2019 dernière minute – Note de la rédaction
Ce Monsieur a souhaité ce jour ne plus pouvoir être identifié et réclame que les règles de la RGPD concernant son droit à l’anonymat et à l’effacement de ses données soient appliqués. Le texte sera ainsi modifié, ce monsieur sera dorénavant dénommé « Contradicteur Anonyme ». Les commentaires de cet article sont dorénavant fermés afin d’éviter d’inutiles prises de positions bien éloignés de la qualité du travail de Madame Emma Kahn.

« Contradicteur Anonyme » a bien voulu poster un long commentaire à mon article précédent, j’y réponds ici. J’ai repris point par point ses critiques : il y avait des références manquantes et des maladresses de formulation, en effet. Mais globalement je ne considère pas qu’il ait réfuté mes arguments et surtout je note qu’il n’essaye pas de répondre aux questions que je pose.

Sa seule réponse est le credo officiel : « il faut continuer à vacciner » !

Et il ne répond pas non plus aux commentaires extrêmement intéressants de Bernard Guennebaud.

Il n’essaye pas d’expliquer ce qui se passe en Ukraine , voir les courbes ci-dessous qui montrent des flambées de rougeole après les campagnes de vaccination massive) avec cet effet paradoxal de la vaccination.

MCV2 rougeole, 2015-18

Ukraine, rougeole 2015-18

 » Contradicteur Anonyme » n’a pas un mot pour l’exemple mongol non plus, encore plus éclairant, ici;

https://www.sabin.org/sites/sabin.org/files/mongolia.pdf

 

Il me répondra qu’il n’est pas épidémiologiste : malheureusement nous sommes confrontés à la contradiction insurmontable du réductionnisme scientifique avec cette compartimentation en spécialités. C’est pourquoi j’ai profité de la liberté de parole que donne l’AIMSIB pour écrire ce texte. Au passage je ne suis pas une « acquisition » de l’AIMSIB : le débat sur l’obligation vaccinale depuis 2017 m’a donné envie de fouiller la question et ce sont les incohérences et contradictions que j’ai découvertes qui m’ont posé problème. J’ai voulu les soumettre à la critique et l’AIMSIB m’en donne l’occasion.

  • Les textes originaux de nos écrits sont reproduits en italique,
  • les commentaires de Contradicteur Anonyme sont pré-signalés par l’acronyme « -GB »
  •  Mes réponses précédées par la mention « -Mon commentaire ».
  • Les références de l’article original n’ont pas été reprises ici,
  • Seuls les points que GB a signalé comme litigieux sont discutés ici.

Le point 1

« Avant la généralisation de la vaccination qui a commencé en France dans les années 1980, l’effectif d’une cohorte annuelle de naissances de l’ordre de 750.000, devait correspondre au nombre moyen de cas de rougeole annuels [1] (d’ailleurs les autorités recommandent, en cas d’épidémie, de ne vacciner que les personnes nées après 1980 [2]). »

Mon commentaire :  {1}Voici le bon lien qui étaye  cette affirmation https://ecdc.europa.eu/sites/portal/files/media/en/publications/Publications/SUR_EMMO_European-monthly-measles-monitoring-February-2012.pdf:

« À l’exception des petites populations isolées, telles que celles d’Islande et des îles Féroé, le développement de l’immunité naturelle pendant l’enfance était presque universel pendant la période précédant la vaccination du XXe siècle. Les données sérologiques danoises en 1983, trois ans avant l’introduction du vaccin anti-rougeoleux, ont montré que plus de 98% des enfants de 10 ans étaient immunisés contre la rougeole. Dans les grandes villes et les zones densément peuplées d’Europe, la rougeole continuait de circuler avec un faible taux de transmission entre les épidémies et les nouvelles épidémies ne dépendaient pas de la réintroduction du virus de l’extérieur. Une fois que deux cohortes de naissance d’enfants sensibles se seraient accumulées, les conditions seraient à nouveau favorables à une épidémie majeure. Les observations et la modélisation montrent qu’une population d’environ Il faut 250 000 à 500 000 personnes pour que la rougeole reste endémique dans une population. »

{2} http://inpes.santepubliquefrance.fr/CFESBases/catalogue/pdf/1848.pdf

Page 4 de ce document il est bien précisé de vacciner, autour d’un cas de rougeole, les personnes nées depuis 1980.

Le point 3

« Les cas de rougeole avaient énormément diminué à la toute fin du siècle dernier mais on assiste depuis les années 2000 à l’apparition d’épidémies ».

Mon commentaire: Ceci est très clair ici : «L’incidence nationale extrapolée à partir de ces données a beaucoup diminué, passant de près de 300 000 cas par an en 1985 à environ 10 000 cas en 2000. »
https://www.eurosurveillance.org/images/dynamic/em/v07n04/v07n04.pdf

Le point 4

« Le virus sauvage qui a été utilisé pour fabriquer le vaccin (vivant atténué) est la souche A. Les souches contenues dans les suspensions vaccinales sont les mêmes que celles établies il y a plus de 40 ans. Or ce virus A ne circule plus spontanément actuellement : en France les épidémies sont dues à des souches nouvelles D8, D4, B3, etc… »

– Mon commentaire: Le lien donné par  » Contradicteur Anonyme » pour réfuter ceci ne fonctionne pas ! Mais si ces souches mutantes ne sont pas des sérovar mais seulement des génotypes différents, comment expliquer leur présences chez des malades ayant des titres élevés d’anticorps (cas survenu chez au moins un interne du Pr Raoult) ?

 » Contradicteur Anonyme » nous répète le credo officiel : ces épidémies sont dues au déficit de vaccination et il nous propose la même chose que le Pr Raoult, la vaccination en anneaux des contacts, c’est la stratégie qui a lamentablement échoué pour la variole

(Voir les explications de Bernard Guennebaud, un prochain article actuellement en préparation reviendra en détail sur ce sujet crucial de la variole)

Le point 5

« On peut supposer que la diminution drastique des cas de rougeole après la vaccination a pu modifier la construction du système immunitaire global de millions de jeunes enfants »

Mon commentaire. Revoici les liens qui m’ont fait supposer ceci :

https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/2856946

Lancet. 1985 Jan 5;1(8419):1-5.

Measles virus infection without rash in childhood is related to disease in adult life.

Rønne T.

« L’association entre une histoire négative de rougeole dans l’enfance et certaines maladies plus tard dans la vie a été étudiée par une méthode prospective historique, basée sur les dossiers de santé de l’école combinée à une auto-déclaration à l’âge adulte, et des tests d’anticorps spécifiques de la rougeole pour la rougeole. Nous avons trouvé la preuve d’une association entre des antécédents négatifs de rougeole, une exposition précoce (éventuellement une injection d’immunoglobuline sérique totale) et le développement de maladies immunoréactives, de dermatoses sébacées, de maladies dégénératives des os et du cartilage et de certaines tumeurs. Nous suggérons que la présence d’anticorps spécifiques du virus de la rougeole au moment de l’infection aiguë interfère avec le développement de réactions cytolytiques spécifiques et permet au virus de la rougeole intracellulaire de survivre à l’infection aiguë. Si cette hypothèse est vérifiée, l’utilisation de l’immunoglobuline sérique après une exposition à la rougeole doit être faite à partir d’immunoglobuline sérique après une nouvelle exposition. »

Dans l’article, cité ci-dessous,  selon les projections de D.I. Levy, en quelques décennies (vers 2050), le pourcentage de vaccinés susceptibles d’être affectés par la maladie dépasserait celui qui précédait l’ère de la vaccination.
D.I. Levy, “The future of Measles in Highly Immunized Populations : A Modelling Approach”, American Journal of Epidemiology, vol. 120, n°1, July 1984, pp. 39-48.
[6]  «On peut supposer que la diminution drastique des cas de rougeole après la vaccination a pu modifier la construction du système immunitaire de millions de jeunes enfants »
href= »https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0361090X06000043″>https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0361090X06000043

-Mon commentaire: On ne doit pas lire la même chose : cet article suggère bien que les infections aigües de l’enfance protègent contre les cancers, la rougeole ayant été avant vaccination une des infections aigües les plus répandues ; on peut supposer qu’elle protégeait contre les cancers ultérieurs.

« Résumé :
Des études épidémiologiques ont montré une association inverse entre les infections aiguës et le développement du cancer. Dans cet article, nous passons en revue les preuves examinant cette relation potentiellement antagoniste. Méthodes: Outre une revue de la littérature historique, nous avons examiné les récentes données épidémiologiques sur la relation entre les infections aiguës et le développement ultérieur du cancer dans la vie adulte. Nous discutons également de l’impact des infections chroniques sur le développement de la tumeur et de l’influence du système immunitaire dans ce processus. Résultats: Les expositions aux maladies infantiles infectieuses fébriles ont été associées à une réduction ultérieure des risques de mélanome, d’ovaires et de cancers multiples combinés, ce qui est significatif dans les deux derniers groupes. Des études épidémiologiques sur les infections aiguës communes chez les adultes et le développement ultérieur du cancer ont montré que ces infections étaient associées à une réduction des risques de méningiome, de gliome, de mélanome et de cancers multiples combinés, de manière significative pour les trois derniers groupes. Globalement, la réduction des risques augmentait avec la fréquence des infections, les infections fébriles offrant la plus grande protection. Contrairement aux infections aiguës, les infections chroniques peuvent être considérées comme le résultat d’une réponse immunitaire défaillante et un nombre croissant d’entre elles ont été associées à un risque de cancer élevé. Conclusion: les infections peuvent jouer un rôle paradoxal dans le développement du cancer, les infections chroniques étant souvent tumorigènes et les infections aiguës antagonistes du cancer. »

 

 » Contradicteur Anonyme » : « Le second article parle du vaccin contre les oreillons et est hors sujet. De plus il ne conclut pas à une absence de protection contre le cancer de l’ovaire dans le cas du sujet vacciné, mais suggère que l’infection à virus sauvage pourrait être plus protectrice« .
-Ma réponse : c’est bien ce que j’ai écrit! Ou alors on ne parle pas la même langue. J’ai cité cet article car le vaccin rougeoleux est associé  dans le ROR au vaccin anti-oreillons.

 » Contradicteur Anonyme » : « Le troisième article est très intéressant, et conclut dans une étude de cohorte à un plus faible risque de maladies athérosclérotiques chez des patients japonais ayant contracté rougeole et oreillons. Il comporte en revanche trois biais qui le rendent ininterprétable dans le contexte : la population concernée est âgée de 60 à 90 ans aujourd’hui et ne dispose pas de données concernant les sujets vaccinés, 2) il s’agit d’une étude basée sur l’anamnèse et non sur des critères biologiques et 3) la population japonaise présente des caractéristiques en termes de risques cardiovasculaires qui lui sont propres et il serait bon de disposer d’une étude similaire effectuée sur des patients caucasiens ».
-Ma réponse : en effet, il faudrait refaire cette étude chez des caucasiens ! Mais cette étude dans la population japonaise est valable puisque les sujets sont comparables (et sans doute beaucoup plus que dans une étude qui serait faite en Europe où la variabilité génétique de la population est sans doute plus grande car il y a eu plus de « mélanges »)

Le point 6

« Concernant l’immunité spécifique anti-rougeoleuse, l’immense majorité de la population mondiale était donc immunisée par la circulation du virus sauvage (par la maladie développée pendant l’enfance, puis par réactivation de l’immunité par contact toute la vie avec des rougeoleux). Les nourrissons étaient protégés par les anticorps transmis par le lait maternel. Ainsi, en l’absence de circulation du virus chez les enfants comme avant la vaccination, l’élimination de la maladie par la vaccination dans une population laisse à terme cette population vulnérable. »
 » Contradicteur Anonyme » : Là, pas d’étude avancée, mais peut-être que votre spécialiste dispose de données de la littérature pour étayer ce propos ?
-Ma réponse : de quel argument doute GB? que la mère transmette son immunité à l’enfant : il faut des liens là-dessus ? du fait que lorsque le virus circule beaucoup moins, moins de gens y sont confrontés et donc ne sont pas immunisés ? pour ça aussi il faut des liens qui le prouvent ? Pour ce qui est de la restimulation de l’immunité par circulation du virus sauvage, voir ici :
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/14575773
Voir aussi l’article de D.I. Levy cité plus haut.

Le point 7

« Comme pour la plupart des vaccins le virus vaccinal est introduit dans l’organisme par une voie différente de celui du virus sauvage (en IM alors que la maladie naturelle se propage par les voies respiratoires). Dans les voies respiratoires, le virus est exposé au microbiote et aux IgA : les cellules immunitaires de la muqueuse respiratoire sécrètent des IgA (immunoglobulines des muqueuses). Quand le vaccin est injecté par intramusculaire, ce système muqueux ne peut agir et les vaccinés ne sécrètent pas d’IgA et leur microbiote respiratoire n’aura pas réagi à l’invasion virale. Les vaccinés peuvent donc permettre la multiplication du virus lorsque celui-ci atteint leurs voies respiratoires. Ensuite – avant l’apparition des souches mutantes (autres que A) – l’immunité cellulaire et humorale (IgG) entre en action et peut empêcher la multiplication du virus au niveau général et éviter la maladie. »
 » Contradicteur Anonyme »: Ici, pas d’article cité, je vais me contenter de discuter les points d’immunologie exposés.
Les IgA sécrétoires constituent effectivement une barrière physiologique importante. Notons toutefois qu’elles sont produites par des lymphocytes B de la lamina propria et donc qu’elles sont comme les immunoglobulines E et G le fruit de l’immunité adaptative, ça veut concrètement dire qu’en cas de première rencontre avec ce virus, ces IgA ne protègent pas puisqu’elles n’existent pas encore.
-Ma réponse : évidemment :Ai-je dis le contraire ? il ne me semble pas ! S’il n’y a pas d’IgA produites après vaccination, pas non plus de protection des muqueuses respiratoires (ou certainement beaucoup plus faible).

 » Contradicteur Anonyme » : « Il n’existe pas à ma connaissance d’articles décrivant une absence d’IgA chez les patients vaccinés par le ROR »
-Ma réponse :

Donc il faut aussi des liens qui prouvent que le virus de la maladie (qui s’introduit par voie respiratoire) ne suit pas le même chemin que celui du vaccin injecté en IM ? Pour cela il faudrait des études de pharmacocinétique et de pharmocodynamie du vaccin rougeoleux qui n’ont pas été faites puisqu’inutiles pour demander une AMM !

 » Contradicteur Anonyme » : « Les souches de clades B à H ne sont pas des souches mutantes, mais simplement des génotypes qui sont pour la plupart cross-neutralisée par les immunoglobulines induites par la vaccination anti-rougeoleuse ».
-Ma réponse : alors pourquoi retrouve-t-on des malades avec de forts taux d’anticorps considérés comme protecteurs : c’est ce genre d’incohérence que je voudrais qu’on m’explique !

Le point 8

« Lorsqu’on fait une sérologie de la rougeole (après maladie ou vaccination), on dose seulement les IgG et IgM circulant dans le sang : on ne s’intéresse pas aux IgA qui sont la première défense humorale contre le virus, outre les défenses de l’immunité cellulaire qu’on ne mesure jamais. »
 » Contradicteur Anonyme »: « Ici la raison est simple, les IgA sériques sont fabriquées par des lymphocytes B spécifiques, différents de ceux qui fabriquent les IgA sécrétoires, qui sont inféodés à la lamina propria, et fabriquent des IgA dimériques. Simplement, pour chercher ces IgA qui selon votre théorie seraient protectrices (mais il me faudrait un article scientifique étayant ce commentaire), il faudrait doser les IgA dans des lavages broncho-alvéolaires, dans la salive ou d’autres sécrétions muqueuses
-Ma réponse : Je me suis sans doute mal exprimée : je ne voulais pas dire qu’on devrait doser les IgA après vaccination, j’insiste juste sur le fait que les études cliniques se basent seulement sur le dosage des IgG qui représentent seulement une partie de l’immunité humorale et qu’on n’étudie pas non plus l’immunité cellulaire. Je pensais  que GB avait compris !

Le point 9

« Les seuls virus qui peuvent circuler après la généralisation de la vaccination sont les mutants non inhibés par l’immunité acquise des vaccinés (et des personnes plus âgées ayant fait la maladie naturelle) : ils sont sélectionnés car ils résistent à cette immunité, donc par définition, le vaccin ne protège pas de ces virus mutants. »

 » Contradicteur Anonyme » semble d’accord avec moi mais recommande encore de vacciner encore plus.

Le point 10

« La vaccination n’empêche pas la circulation du virus car il n’y a plus d’immunité naturelle au niveau respiratoire chez les vaccinés. Cette circulation devient silencieuse et indétectable. »
-Mon commentaire : Je n’ai pas de lien là-dessus car aucune étude dans ce sens n’est exigée avant commercialisation d’un vaccin malheureusement, mais on peut supposer logiquement que c’est ce qui se produit ; rien n’indique qu’une telle supposition soit fausse ! La circulation du virus à bas bruit a été reconnue par les experts : voir les réponses de Bernard Guennebaud.

Le point 11

« De plus les nourrissons vaccinés à partir de l’âge de 1 an conservent encore souvent des anticorps d’origine maternelle qui désactivent le virus vaccinal et empêchent la synthèse d’anticorps, donc rendent le vaccin inopérant. »
 » Contradicteur Anonyme »: « Si la thèse citée en note 8 dit effectivement (sans citer de source) que les anticorps maternels seraient responsables de la neutralisation du virus de la souche vaccinale, elle dit aussi que les vaccins à hauts titres donnent une immunisation de 100% chez les enfants de 4-6mois, le ROR est moins dosé (10 fois moins que les vaccins à hauts titres) mais administré à un an, en deux doses et il est bien montré que la seconde dose est importante pour obtenir une bonne immunisation. De plus, comme précisé plus haut, une séronégativité ne veut pas dire que l’enfant n’est pas protégé« .
-Ma réponse : Comment se fait-il justement qu’on n’ait pas anticipé ce problème ? Pourquoi avoir recommandé de vacciner alors qu’il y a sans doute présence d’anticorps maternels : tout ceci nous montre que la vaccination a été une expérience faite sur la population avec beaucoup d’improvisation !

Le point 12

« Un déplacement de l’âge de survenue des rougeoles aux âges dangereux (moins d’un an ou + de 20 ans) par la perte de cette immunité naturelle, BEH 33 34 de 2011 »
-Mon commentaire : on retrouvera (entre autres documents) ici la mention de ce déplacement : https://www.eurosurveillance.org/images/dynamic/em/v07n04/v07n04.pdf
Les auteurs avancent que « la situation actuelle est la conséquence d’une couverture vaccinale insuffisante (< 90% à 24 mois pour 1 dose) et hétérogène ayant conduit à la constitution progressive d’un réservoir important de sujets réceptifs » C’est en effet l’explication universelle officielle à tous ces problèmes soulevés par la vaccination généralisée.

Le point 13

« Un remplacement des souches de génotype A par des génotypes nouveaux, par évolution du virus circulant sous la pression de sélection du vaccin. La vaccination ayant été très efficace au début de sa généralisation, le virus sauvage de type A a quasiment disparu et il a laissé la place à des mutants apparus spontanément qui se sont multipliés : une niche écologique vide est immédiatement occupée dans le monde vivant ! »
 » Contradicteur Anonyme » : « Comme vu plus haut, la vaccination protège contre le sérotype majoritaire, comportant les génotypes A, B, C, D, E, F, G et H, avec la nuance décrite par l’article Iranien sur la moins bonne neutralisation de génotypes D4, H1 et B3 en particulier, qui pourraient si ça se confirme dans les mois qui viennent, constituer un début de glissement vers une souche qui à terme si elle circule suffisamment pourrait devenir une souche résistant à la neutralisation par les immunoglobulines induites par la vaccination classique, et donc constituer un motif de modification de la souche vaccinale ».
-Ma réponse : en attendant les autorités recommandent d’intensifier la vaccination avec un vaccin qui pourrait être devenu inefficace.

Le point 17

« Le vaccin actuel est-il actif contre les nouvelles souches virales apparues sous la pression de sélection de ce vaccin ? Aucune étude n’a tenté de le prouver et on commence à trouver des virus résistants aux anticorps induits par le vaccin. »
 » Contradicteur Anonyme » : Cette assertion est fausse, puisque c’est précisément l’objet de l’étude iranienne citée par Mr Raoult. Il est primordial que de telles études se poursuivent.
-Ma réponse : je répète ce que dit le Pr Raoult, il cite le cas d’au moins un malade avec de très fort taux d’anticorps : qui a raison ? Il y a en outre des études qui recensent des cas de malades avec de forts taux d’anticorps (voir plus bas celle citée par GB).

Le point 18

« Les individus prédisposés aux complications de la rougeole (soit génétiquement soit par une immunodéficience due à la malnutrition) ne sont-ils pas également disposés à développer des complications suite à la vaccination ? C’est ce qui semble se produire. »
 » Contradicteur Anonyme » : « C’est probablement vrai, et une couverture vaccinale importante est, à l’heure actuelle, la seule arme pour protéger ces patients. Si l’on laisse circuler les souches sauvages, ces enfants seront bien plus exposés à des complications qu’avec le vaccin« .
-Ma réponse : L’article que je cite suggère que la proportion d’individus développant une pan-encéphalite sclérosante subaiguë  suite à la vaccination est la même que celle de ceux qui développent une encéphalite neuro-autistique induite par la rougeole : ceci devrait au contraire faire réfléchir.

En effet si on ne vaccinait pas systématiquement tous ces individus prédisposés on leur laisserait une chance d’échapper au virus (sauvage ou vaccinal) et à ses complications s’ils ne le rencontrent pas. Si on les vaccine, on peut craindre qu’ils fassent la complication.

Le point 19

« Comment éviter alors par cette méthode que le même phénomène de remplacement ne se reproduise alors à l’infini ? »
 » Contradicteur Anonyme » : C’est comme avec les antibiotiques, une pression de sélection implique à plus ou moins longue échéance l’émergence de souches résistantes. La solution consiste donc à être conscient de ces risques, de faire du suivi épidémiologique et de caractériser les débuts de résistance afin d’adapter la prévention. Ce qui est fait par la communauté sanitaire et scientifique.
-Ma réponse : alors il faudrait comme pour la grippe lancer à périodicité constante un nouveau vaccin tenant compte des souches mutantes ? Quand on voit le peu d’efficacité du vaccin grippal, on peut être dubitatif, même si évidemment le virus de la rougeole est beaucoup plus stable que le virus grippal (dans l’état actuel des connaissances)

Le point 20

« Mais on a noté des épidémies chez des populations vaccinées (CV entre 80% et 99% ) : soit parce que le virus circule à bas bruit – sans symptômes – soit parce qu’un virus mutant résistant au vaccin apparaît, soit par un cas importé. »
 » Contradicteur Anonyme »: C’est un point abordé d’une part par Mr Raoult qui précise qu’une stratégie d’encerclement impliquant la revaccination systématique des personnels au contact de cas de rougeole serait importante à mettre en place.
-Ma réponse : Cette stratégie de vaccination en anneaux a montré son inefficacité pour la variole : voir plus haut.

 » Contradicteur Anonyme »: « Le second article parle d’une épidémie à New-York avec des cas de contamination secondaire à travers un patient qui avait reçu ses deux doses et présentait une mémoire immunitaire à l’égard du virus, et 4 patients secondaires dans le même cas de figure. Ils concluent qu’il faut conduire les tests épidémiologiques et biologiques même chez les sujets qui ont reçu leurs deux doses, ce qui semble primordial et tout à fait justifié par les données présentées. De façon intéressante, le génotype impliqué est un D4« .
-Ma réponse : La conclusion de cet article est toujours la même : surtout ne rien changer à la stratégie actuelle qui montre ses limites !

Le point 21

« La couverture vaccinale (CV) est le pourcentage de la population qui est vacciné. Comment est-il calculé ? D’après les documents officiels c’est le pourcentage d’enfants de 2 ans vaccinés avec 2 doses de ROR actuellement ; mais cette recommandation a évolué : on préconisait 80% de CV à une dose au début de la vaccination, et maintenant on s’achemine vers 3 doses et une vaccination répétée des soignants. Ces chiffres proviennent de calculs théoriques et ont été extrapolés à partir d’observations non chiffrées anciennes concernant la protection conférée par les maladies naturelles : on a étendu ces observations à la protection conférée par la vaccination. Il y a une incohérence théorique ici : si on admet qu’avant vaccination une grosse majorité de la population était immunisée, avec une immunité solide et durable due à la maladie, comment pouvait-on espérer éliminer la maladie avec une CV de 80% qui confère une immunité faible et non durable ? Même avec une immunité naturelle très répandue et forte le virus sauvage circulait et atteignait 700 000 enfants par an France avant vaccination. »

-Mon commentaire : GB ne discute pas du tout cette incohérence théorique.

Le point 22

« En cas d’épidémie de rougeole, l’OMS préconise de retrouver les personnes ayant été en contact avec les malades dans les 4 jours précédant la découverte de la maladie et de les vacciner dans les 72 heures. À supposer que les anticorps obtenus après vaccination soient efficaces, c’est aberrant car ils apparaissent au minimum après 14 jours, donc ces sujets contacts auront le temps de développer la maladie attrapée par contagion (et même ensuite la rougeole vaccinale ?). »
 » Contradicteur Anonyme » : Dans le cas d’une revaccination d’un cas-contact, on n’est pas dans le contexte d’une réponse primaire mais d’une réponse secondaire, qui se met en branle bien plus rapidement (3-5 jours), profitant de la période d’incubation du virus pour endiguer sa multiplication et limiter le risque de survenue de la maladie clinique et de contagiosité, qui dépend de la charge virale.
-Ma réponse : encore faut-il que la personne ait déjà été vaccinée, ce qui n’est pas précisé dans les recommandations !

Le point 23

« Il se peut aussi qu’intervienne le phénomène des anticorps facilitateurs qui aggrave la maladie attrapée après vaccination (comme cela se produit pour la dengue). »
 » Contradicteur Anonyme » : Il n’existe pas à ma connaissance de données issues de la littérature scientifique étayant cette hypothèse dans le cas de la rougeole.
-Ma réponse : c’est une supposition de ma part et on aimerait bien que les experts de l’OMS et du GAVI envisagent cette possibilité ! Lors de la récente épidémie de dengue à la Réunion, personne n’a parlé de vacciner vu ce que s’est passé aux Philippines avec le Dengvaxia : disparition du vaccin sans tambour ni trompette et sans explication !

Le point 24

« D’ailleurs, dans les années 50, les experts de l’OMS n’étaient pas favorables à la vaccination rougeoleuse. »

Voici une citation de Michel Georget, malheureusement décédé et qui ne peut donc en donner la source, mais vu le sérieux de ses publications, cette citation est sans doute fiable :

« Les experts de l’OMS notaient, dès 1950 (!), que ne connaissant pas d’agent capable d’immuniser contre la rougeole (à l’époque), si un tel agent venait à être découvert « son emploi devrait être limité, à moins qu’il ne soit prouvé qu’il confère l’immunité pour toute la vie au prix de risques très restreints. Une méthode assurant une immunité de quelques années seulement aurait pour effet de retarder l’apparition de la maladie (alors que c’est pendant la seconde enfance qu’elle présente le moins d’inconvénients et de dangers) jusqu’à l’âge adulte, où elle a un caractère plus sérieux».

Addendas et sources:

(1)

La vaccination anti-rougeole expliquée par une spécialiste en immuno-infectiologie

(2) Lien vers le commentaire censuré par « Contradicteur Anonyme »

(3) Curiculum vitae censuré par » Contradicteur Anonyme »

(4)

 

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