Le Professeur Philippe Even est membre du Comité Scientifique de l’AIMSIB depuis sa création en Mars 2016 et nous explique aujourd’hui comment sempiternellement de nouveaux scandales sanitaires peuvent naître avec une désespérante régularité.

S’agissant du Pr Philippe Even, vous en doutiez ?

« DEPAKINE, CRIME D’ETAT » sortira en librairie aux éditions du Cherche Midi dès septembre 2017. En avant-première, voici l’exposé d’un scandale français -supplémentaire- dont nous nous serions bien tous passés.

 

La Depakine (DPK) c’est en effet, en France, on le sait enfin, depuis quelques mois, pour 50.000 femmes épileptiques enceintes (FEE) et en 30 ans :

  • 5.000 interruptions de grossesse, volontaires ou non (morts in utero) ;
  • 1.000 enfants mort-nés
  • 4.000 malformations congénitales (MC) d’une extraordinaire diversité, touchant le tube neural, le crâne, le cerveau, la face, le cœur, les membres, le système génito-urinaire, les poumons, etc., mais la plupart réparables ;
  • Et, surtout associés, bien plus fréquents, irréversibles et identifiés depuis 10-15 ans à l’étranger, 15.000 déficits intellectuels avec troubles du comportement (DIC) allant jusqu’à l’autisme, seulement décelables après l’âge de 1 à 3 ans, à prendre en charge toute la vie par les familles et l’école (30% requièrent des soutiens scolaires spécifiques en Angleterre et aux Etats-Unis) ;

Soit au mieux, seulement une chance sur deux de mener une grossesse normale sous DPK !
Tout cela est connu, documenté, publié cent fois à l’étranger depuis vingt ans, mais comme ignoré en France des « Hautes » ( !) autorités et agences de santé et des neuropsychiatres, qui voient toujours dans la DPK l’antiépileptique majeur des crises généralisées, quand elle n’y représente plus que 17% de prescriptions à l’étranger, contre 35% il y a 15 ans et à dose réduites de moitié.

 

L’histoire folle de Mme MARINE MARTIN

Tout cela re-découvert, du fond d’un village de l’Hérault, au milieu des vignes, par une femme exceptionnelle d’aujourd’hui 44 ans, Marine Martin, lumineuse, intelligente, courageuse, d’une énergie et d’une ténacité à toute épreuve, et elle-même mère de deux enfants touchés par la DPK. Longtemps seule, toute seule, contre tous, médecins et administrations, elle a tout compris en 2009, en trois minutes, après trois ans de recherches, d’angoisses, d’interrogations et de lutte, … simplement en cliquant sur CRAT: contrairement à ce que les médecins lui affirmaient, la DPK était bien la cause de ces MC, 3 à 10 fois plus fréquentes qu’avec les autres antiépileptiques, ça dépend des doses, et les photos des jeunes enfants sur le site, étaient l’exact portrait de ses propres enfants, Salomé (1998) et Nathan (2002), car il y a un « profil DPK » et tous ces nouveau-nés se ressemblent. Comme des cousins, crâne, yeux, nez, bouche, redessinés de la même façon et, heureusement, souvent jolis.

Après quoi, ça a été six ans de galère, d’efforts incessants, de jours et de nuits difficiles, de centaines de rendez-vous, d’auditions à tous les niveaux des administrations françaises et européennes – et dieu sait qu’il y en a – pour faire enfin reconnaitre ce qu’elle avait découvert et parvenir à se faire entendre de nos agences de santé, du Directeur général de la Santé et de la ministre elle-même, qui tous, comme d’habitude, minimisaient et niaient l’évidence qu’ils n’avaient même pas entrevue ou avaient choisi d’ignorer depuis 10-15 ans.

Pendant des années, M. Martin a dû se battre d’abord contre Sanofi, dont les notices d’utilisation successives de la DPK, de 2000 à 2006 et aujourd’hui encore, mentent sur le degré et la fréquence des risques qu’il connaissait parfaitement et cachait ou minimisait, ensuite contre nos agences de sécurité du médicament, leurs 1.500 fonctionnaires, leurs 108 comités, sous-comités et commissions d’ « experts » titulaires inexperts et d’experts extérieurs, trop souvent subventionnés par l’industrie, avec leurs présidents de comité ou de commission, des dizaines, sous multiples contrats financiers personnels avec les firmes (j’en ai donné la liste nominale dans « les leçons du Médiator » au Cherche Midi, 2012), des agences le plus souvent « dirigées » par des personnalités sans la moindre compétence médicale, conseillers d’Etat ou énarques de 2ème rang, dans un ministère aux ministres tous aussi médicalement incompétents, ridiculement péremptoires et autosatisfaits, préoccupés de se protéger eux et leurs agences, en fuyant toute responsabilité et toute initiative, des agences qui depuis toujours vont de drames en drames, sans jamais être sanctionnées et se bornant après chacun d’eux à changer de nom et de directeur aussitôt promu ailleurs.

Longtemps seule, sans allié, avec le seul appui de son mari, d’un généticien de Vannes, le Dr H. Journel, qui avait tout compris depuis longtemps sans parvenir à se faire entendre, et de l’avocat du Médiator, Me Oudin, Marine Martin a pourtant pu créer dès 2011, une association représentant des milliers de victimes, l’APESAC, contraindre le ministère, l’IGAS et la CNAM à lancer, enfin, 15 ans après les autres nations, une enquête française, encore embryonnaire et qui « redécouvre » ce qui était connu partout ailleurs depuis trois lustres, à déclencher la première plainte de groupe (class action) dans le domaine de la santé en France, contre Sanofi, qui savait parfaitement tout cela depuis le début, et à faire enfin voter, à l’unanimité, par le Parlement, la création pour la première fois en France, d’un Fond d’indemnisation d’Etat et de prise en charge des familles, qui reconnait la responsabilité de l’Etat dans ce drame, avec l’appui du député PS, G. Bapt, qui, déjà, avait aidé I. Frachon à faire reconnaître les dangers du Médiator.

Il faut lire d’urgence le livre de Marine Martin (R. Lafont, 2017), pour admirer son courage, une leçon pour chacun et pour comprendre pourquoi notre système de contrôle des médicaments dysfonctionne depuis trente ans, envoie 15.000 personnes par an à la morgue, et va et ira de drames en drames si on ne le change pas de fond en comble !

 

NOTRE LIVRE (Septembre 2017)

  • Racontera l’histoire de l’épilepsie de St jean Baptiste à la danse de Salomé, ses multiples façades cliniques, son épidémiologie, les souffrances qui l’accompagnent, ses conséquences psychosociales, les médicaments, les régimes, la chirurgie, qui tentent de la traiter ;
  • Confirmera et chiffrera la gravité des risques de malformations pour les enfants des FEE ;
  • Décrira les risques jusqu’ici passés sous silence d’accidents graves et mortels chez les enfants de 0 à 10 ans épileptiques ou non, sous DPK ;
  • Décrira le mécanisme d’action de la DPK qui, à lui seul, laissait prévoir tous les drames.

 

Appuyé sur 4.000 publications scientifiques anglo-saxonnes depuis 25 ans, dont 300 sur les accidents de la DPK, dont les premiers cas pourtant décrits en France de 1980 à 1982, mais depuis pas une, pas une seule, de nos « épileptologues ». Ce sera un réquisitoire impitoyable pour condamner :

  • L’ignorance inacceptable ou le déni des neuropsychiatres français qui, seuls au monde, semblent croire encore que la très dangereuse DPK est constamment indispensable pour traiter les épileptiques, mêmes enceintes, les bipolaires et même les migraineux;
  • Le demi-silence intéressé de Sanofi ;
  • Et plus encore, parce qu’elles trahissent leurs missions, l’incompétence de nos agences du médicament, qui, avant M. Martin, encore en 2015, ignoraient tout de la dangerosité de la DPK, pourtant connue, accessible d’un clic sur Google, et démontrée depuis 15 ans dans tous les pays, Amérique, Angleterre, Italie, Israël, Scandinavie, Allemagne, Hollande, Australie et Japon, qui ont tous, dès 1997, il y a 20 ans, lancé de grandes enquêtes et établi de grands « registres » nationaux et internationaux collaboratifs, portant sur plus de 50.000 femmes épileptiques enceintes, dont 10.000 sous DPK, source de plus de 30 grandes publications internationales de 1999 à 2016, et autant depuis lors, sans compter une centaine plus ponctuelles, tandis qu’en France, ni enquêtes, ni registres, ni aucune publication. Zéro. Absolument zéro… Sur 250 publications françaises consacrées à la DPK depuis 1990, pas une n’en évoque les dangers.

 

Et que disent-elles ces publications ?

Que la fréquence des MC est de :

  • 1,5% dans la population générale
  • 3%, avec les autres antiépileptiques
  • 6 à 20% avec la DPK (et jusqu’à 25% à forte dose, supérieure à 1,5g/jour), soit 6 fois la normale et 3 fois plus que les autres antiépileptiques et 6 fois plus que 2 ou 3 d’entre eux.

La DPK est une molécule très simple et très peu coûteuse, simple solvant de laboratoire, un petit acide gras proche du vinaigre, découverte par hasard comme antiépileptique en France, en 1962 et utilisée depuis 1967 (mais seulement 1975 en Angleterre et 1978 aux Etats-Unis). Elle diffuse aisément dans tous les tissus, y compris à travers le placenta, vers le fœtus, contrairement à ce qu’avaient raconté plusieurs médecins à M. Martin, en lui affirmant que le placenta l’arrête « comme un filtre à café » !
Elle est, parmi 15 antiépileptiques, l’un des 4 ou 5 majeurs, le plus employé en France, pour 200.000 à 500.000 épileptiques, mais seulement le 3ème ou 4ème dans les autres pays, où son utilisation ne cesse de se réduire depuis 10 ans, passant de 34 à 17% (avec des doses moyennes passées de 1.100 à 700 mg/jour).
Depuis 1995, elle est aussi très, beaucoup trop, utilisée en psychiatrie et même pour le traitement des migraines et des douleurs diverses et tenaces, y compris chez les très jeunes enfants.
Double marché, 100 millions en France, 1 milliard dans le monde (mais l’emballage de carton coûte plus cher à fabriquer que le médicament lui-même).

 

Mais tout cela est loin d’être tout

Notre livre révèlera aussi que les dangers de la DPK ne se limitent pas aux malformations des enfants des FEE, souvent moyennes ou mineures et souvent réparables et qui ne sont que la « pointe émergée » de l’iceberg, loin derrière les déficits intellectuels et les désordres comportementaux (DIC), 5 à 10 fois plus fréquents, irréversibles et obligeant à un soutien familial et scolaire de toute la vie.

 

Et ce n’est encore pas tout.

La DPK entraine aussi des accidents gravissimes ou mortels chez les enfants de 0 à 2 ans et même 10 ans, épileptiques ou seulement agités ou souffrant de convulsions fébriles, placés en grand nombre sous DPK.
Ces accidents mortels brutaux se produisent une fois sur 200 à 500 de 0 à 2 ans, et une fois sur 2.000 ou 3.000 de 2 à 5 ans, mais sont très rares chez l’adulte (1/20.000).
Ces accidents sont extraordinairement variés – aucun autre médicament n’en provoque d’une telle diversité – Ils ont été décrits depuis… 1979 et quelques-uns en France même, hépatites fulgurantes, pancréatites nécrosantes, encéphalites mortelles, grandes acidoses, grandes insuffisances cardiaques, rénales ou respiratoires, grandes hyperammoniémies, états délirants et suicides, aplasies médullaires, agranulocytoses, grandes anémies, thrombopénies avec effondrement de plusieurs facteurs de la coagulation et hémorragies massives, etc.
A côté de ces accidents mortels, 3 à 4 fois plus d’accidents sérieux, mais non fatals, et de nombreux accidents bénins, chute des cheveux ou des ongles, nausées, et à la longue, des complications chroniques : ongles jaunes, hypertrichose, hyperplasie gingivale, pleuro-péricardites, lupus, accidents allergiques parfois graves, somnolence, agitation, syndrome parkinsonien, chorée, surdité, déficits intellectuels, troubles du comportement, troubles métaboliques et endocriniens, tels que résistance à l’insuline, diabète, obésité, ostéomalacie, rachitisme, insuffisance thyroïdienne, testiculaire, ovarienne avec ovaire polykystique.
Des cheveux aux orteils, rien n’échappe à la toxicité de la DPK.
Et là encore, 300 publications anglo-saxonnes, 10 revues générales des années 1979 à aujourd’hui, mais quasi rien en France depuis 15 ans…

Bref ( !) des accidents extraordinairement variés, tels qu’aucun organe, aucun tissu n’y échappe, presque constants in utero – 2 fois sur 3 – encore fréquents en pleine croissance – de 0 à 2 ans – mais de plus en plus rares ensuite.

Quel mécanisme peut expliquer une telle toxicité pouvant toucher toutes les cellules, n’importe où, n’importe quand, mais essentiellement chez le fœtus et le très jeune enfant, en période de croissance rapide et d’activité génomique maximale ?
Pas le mécanisme neuronal connu depuis 50 ans, assez similaire à celui d’autres antiépileptiques. Mais la DPK a deux bras :

  • un bras droit, connu depuis les années 80, qui agit sur les neurones, par des mécanismes moléculaires plus ou moins bien démontrés, tels le renforcement de « freinage » GABA-ergique, en ralentissant la dégradation locale du GABA (comme les antiépilepiques GABA-ergiques : Neurontin, Lyrica, Epitomax) et tels aussi les effets sur certains canaux ioniques des membranes neuronales ;
  • un bras gauche terrifiant, découvert en 2001, confirmé depuis dans 150 publications internationales, mais là encore, pas une française, au point que nos neuropsychiatres semblent encore l’ignorer.

 

Ce mécanisme est génétique ou plus précisément « épigénétique » ou mieux, « supragénétique ».
Nos 20.000 gènes représentent 10% de notre « ruban » ADN de 1m de long, tassé dans chacun des noyaux, 100.000 fois plus petits, de nos cellules. Pour ne pas s’emmêler, le ruban d’ADN s’enroule autour de « coussins » quasi inertes, dits d’ « histones ». L’ADN et les histones peuvent se lier chimiquement et se rapprocher par « méthylation » de l’ADN, formant une sorte de clip, ou s’écarter par « acétylation » des histones, formant une sorte d’écarteur. Méthyler les noyaux, c’est rapprocher l’ADN des histones, le verrouiller, et le rendre moins accessible ; les acétyler, c’est écarter l’ADN des histones et le rendre plus accessible.
Normalement, les gènes dorment comme des livres de recettes dans une bibliothèque fermée, mais si les portes s’écartent, ils peuvent être réveillés par des molécules qui les activent, en fonction des besoins vitaux de la cellule, sur ordres venus du cytoplasme (« facteurs de transcription », FT) ou du noyau lui-même (« ARN » non codants).
Quand la cellule a besoin de croître, de se diviser, de secréter, de se contracter et se déplacer ou quand, vieillissante ou intoxiquée, elle décide de mourir, elle envoie des FT spécifiques dans le noyau, qui vont s’accrocher aux gènes adéquats, les activer et provoquer leur « transcription » en ARN messagers, qui vont passer dans le cytoplasme et y produire le résultat attendu, croissance, sécrétion, prolifération ou mort, etc.
Mais pour que les FT ou les ARN puissent parvenir aux gènes, il faut que ceux-ci soient accessibles, écartés des histones, qu’ils soient donc non méthylés et que les histones soient acétylées. Normalement, au repos, les histones sont désacétylées par des « histones déacétylases » (HDA), qui bloquent ainsi l’accès aux gènes et les protègent de toute activité excessive et désordonnée.

Et voilà le mystère DPK éclairé. La DPK, dérivé acétique, est un inhibiteur des HDA, un HDA-I, et acétyle les histones, les écarte des gènes et ouvre le génome à tous les vents, à tous les FT et ARN circulant dans le noyau.

Elle ouvre littéralement la boite de Pandore et permet l’accès à tous les gènes, au hasard Balthazar, là où elle parvient (surtout à forte concentration, donc à haute dose), non pas à la grâce de Dieu, mais au choix du Diable… d’où l’extrême diversité des accidents selon qu’elle frappe ici ou là. L’action de la DPK est donc imprévisible, incontrôlable, ingérable.
Elle peut hyper-activer, inactiver ou tuer, en jouant sur des gènes suppresseurs ou activateurs.

Tel est le mécanisme d’action de la DPK, qui en dit d’avance tous les dangers, surtout à haute dose, sur les cellules les plus actives, particulièrement pendant le développement embryonnaire des trois premiers mois de la vie fœtale. Tout était écrit d’avance. Il serait temps que nos neuropsychiatres se recyclent.

Nos neuropsychiatres l’ignorent, depuis 15 ans, mais les cancérologues et sidologues l’ont bien compris. Cent cinquante publications cancérologiques expérimentales et cliniques ont tenté de démontrer qu’il était possible de faciliter l’accès des molécules anticancéreuses ciblées sur l’ADN ou sur certains gènes cancérigènes précis, avec déjà des succès intéressants, surtout dans les leucémies aiguës, mais aussi dans quelques tumeurs solides (sein, poumon, prostate, colon, rein).
De leur côté, les sidologues ont tenté d’activer les virus HIV dormants intégrés au génome de nos lymphocytes T4, cachés dans les noyaux et inaccessibles aux traitements, pour les faire enfin sortir de leur cachette et les détruire. Jusqu’ici peu de succès (mais tout reste possible).
Demi-échec qui illustre lui aussi le caractère imprévisible et incontrôlable des effets de la DPK, qui frappe où et quand elle veut.
Et puis, in fine, comme un pied de nez, tous les acides gras courts, de 4 à 8 carbones, comme la DPK, et même le vinaigre à 2 carbones, font la même chose.
Les « acétates », comme des « leurres », saturent les HAD et les inhibent. La DPK est seulement le plus puissant, devant l’acide hydroxybutyrique, et les « corps cétoniques » des diabétiques font la même chose. D’où le traitement des épilepsies légères par les régimes hyper-acido-cétonisants. Toujours le vinaigre.

 

Six décisions urgentes :

  1. Que l’Etat, principal responsable, indemnise immédiatement les victimes, pour la vie, en appliquant réellement et vite le décret paru au J.O. le 7 mai 2017 ;
  2. Interdire la Dépakine aux femmes enceintes et aux enfants de moins de 5 ans. Il y a 15 autres antiépileptiques, dont 3 ou 4 aussi actifs et 3 à 10 fois moins dangereux que le Valproate et 20 molécules pour traiter schizophrénies, manies aigues, troubles bipolaires, dépressions, douleurs chroniques, migraines tenaces de l’enfant et de l’adulte, syndromes des jambes sans repos et d’hyperactivité avec déficit d’attention des jeunes. Il n’y a là, aucun besoin du Valproate ;
  3. Mieux assurer la formation scientifique initiale et continue quasi-inexistante des médecins, dont les ignorances ou les illusions coûtent très cher, aux malades et aux finances publiques et les convaincre que la médecine change tous les 5 ans et qu’ils doivent impérativement s’informer toute leur vie aux sources fiables, le plus souvent anglo-saxonnes ;
  4. Renforcer les contacts pratiquement inexistants entre chercheurs et médecins (5% de médecins parmi les chercheurs de l’Inserm et encore moins au CNRS), de façon à mieux orienter les recherches des chercheurs et à informer les médecins le plus tôt possible des percées de la biologie et pas avec 10 ans de retard. La découverte en 2001 de ce que la DPK de 1967 est un HDA inhibiteur en est un exemple frappant. Le savoir, c’était tout prévoir ;
  5. Créer un statut « d’expert » et remplacer l’ANSM par un institut resserré, réellement indépendant, de médecins travaillant à plein temps, scientifiquement qualifié et cliniquement expérimentés, aussi indépendants que des magistrats et jugeant de l’efficacité et la sécurité des médicaments, en coopération avec les associations de patients indépendantes. En écarter l’administration politisée, incompétente et tentaculaire qui les paralyse en particulier lorsqu’elle est issue de l’ENA et de l’Ecole Nationale des Hautes ( !) Etudes en Santé Publique de Rennes ; En confier la co-présidence à I. Frachon et M. Martin ;
  6. Séparer le Ministère de la Santé, première priorité des citoyens et de loin premier budget public, de ceux du Travail et des Affaires Sociales et placer à la tête des personnalités qui ne soient pas radicalement incompétentes dans le domaine de la santé et de la médecine, comme celles qui, à de rares exceptions près, l’ont dirigé et le dirigent depuis 40 ans et qui croyaient en une Santé Publique de salon, mal comprise, fondée sur un principe de précaution trop souvent infondé, spécialement en médecine préventive, trop souvent rêvée plus que réaliste. Il vaut certes mieux prévenir que guérir, mais encore faudrait-il qu’il y ait quelque chose à prévenir et les moyens réellement efficaces de le réaliser.

 

Sources : Livre de Marine Martin « Dépakine, le scandale »

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