Mon cher Confrère,

Vous avez souhaité m’alerter sur la remontée des taux de LDL-CHO de Mme C.D depuis que d’un commun accord avec elle nous avons décidé d’interrompre son traitement par Statines et Ezetimibe combiné.

La mise sous hypocholestérolémiant systématique de la population diabétique fait partie d’une directive de la HAS qui je vous le rappelle à été cassée par le Conseil d’Etat en 2011 au motif que l’on pouvait craindre une corruption généralisée des experts ayant voté cette décision, en effet tous étaient en conflit d’intérêt avec des fabricants de statines, certains ayant sciemment omis de déclarer leurs contrats en cours, certains autres ayant même tenté de les dissimuler. Au cas où vous douteriez de ce triste exploit français, c’est ici (1)

Voilà pour la forme, passons au fond:

Vous le savez sûrement, la pertinence d’un traitement par Statines dans cette population à haut risque cardio-vasculaire que forment les diabétiques à été évaluée par quatre études épidémiologiques et quatre seulement, il s’agit de CARDS (2004), 4D (2005), FIELD (2005) puis ASPEN (2006).

4D, FIELD et ASPEN ont clairement montré un intérêt totalement nul en terme de baisse de la mortalité chez nos patients diabétiques. Seule la plus ancienne, CARDS, a osé avancer le contraire, je vous rappelle en interrompant l’essai prématurément sans aucune raison valable autre que de protéger des statistiques susceptibles de s’inverser en fin d’étude, comme il l’ a été réalisé plus tard avec l’étude Jupiter. N’oublions pas non plus que les investigateurs de CARDS ont tenté longtemps et très maladroitement de masquer leurs liens de subordination financière avec Pfizer…

Je vous rappelle qu’aucune étude épidémiologique ayant trait aux Statines n’a plus démontré de gain de mortalité depuis 12 ans, et dans aucune population, comme le temps passe…

Non seulement la survie cardio-vasculaire n’est pas améliorée par utilisation de ces produits mais je vous rappelle qu’ils :
– Renforcent ou génèrent des diabètes chez 30% de ses utilisateurs ( chiffres Jupiter),
– Augmentent ou installent des insuffisances rénales généralement non réversibles, non doses dépendantes, (2)
– Détruisent régulièrement les performances neuro-psychologiques et comportementales, (3)
– Favorisent grandement l’apparition de cancers (prostate et colon chez les hommes, sein et thyroïde chez les femmes) par empoisonnement mitochondrial, (3) un LDL élevé se révélant par contre extrêmement protecteur, (4)
– Introduisent des arthro-myalgies fréquentes et redoutables interdisant à nos malades le moindre exercice physique pourtant capital à leurs survies, (3)
– Provoquent des cataractes, des AVC hémorragiques, des fibroses pulmonaires et hépatiques, des impuissances et aboulies sexuelles,
– Interfèrent dans le métabolisme des Oméga 3 en interdisant à la cellule son utilisation stabilisatrice membranaire, cause probable de l’augmentation des troubles du rythme et des syndromes dépressifs sous statines.

Vous me suggérez l’utilisation de l’Ezetimibe, ce produit n’est qu’une invention grotesque des firmes  aussi vénéneuse que les Statines, souvenez-vous que sa cancérogenicité fait toujours débat et qu’aucune étude au monde n’a pu lui octroyer le moindre intérêt thérapeutique, lisez attentivement la mortalité comparative que vous a fourni IMPROVE IT  puis finissez votre séance de détente par la lecture de ENHANCE, qui a démontré que les plaques d’athérosclérose progressaient plus vite sous Ezetimibe! Enfin, souvenez-vous de son prix de vente!

Pour vous aider à comprendre que la théorie du Cholestérol tueur est absolument moribonde, voici deux articles capitaux parus dans le BMJ de juin 2016.

L’un qui conclue enfin l’étude du Minnesota, et annonce que chaque baisse de 0,3 g/dL du LDL s’accompagne d’une hausse de la mortalité de 22%… (5)

L’autre sous la plume de U. Ravnskov qui affirme qu’après 60 ans preuve est faite qu’ un niveau élevé de LDL fait baisser la mortalité et que la réciproque est vraie aussi. (6)

Donc tout concorde enfin. Soixante ans de la plus grande mystification médicale du monde moderne va bientôt prendre fin.

Ces faits sont connus depuis longtemps et largement publiés, essentiellement en France grâce à l’équipe du CNRS de Grenoble dirigé par mon très estimé ami et Confrère Michel de Lorgeril, que je vous encourage à lire toute affaire cessante.

Au final, la protection cardio-vasculaire de Mme C.D. se résume en 2016 à la stricte observation du mode de vie protecteur, tel que décrite par Michel et ses collaborateurs depuis 2006 (7)

L’AIMSIB, (8) dont je suis un des co-fondateurs avec Michel de Lorgeril, ne cessera plus de s’élever contre le mythe du Cholestérol tueur, parce qu’il est faux et introduit des comportements thérapeutiques catastrophiques pour nos patients.

Peut-être qu’un jour, très vexé que l’on se soit moqué de vous et de votre dévouement désintéressé pendant si longtemps souhaiterez-vous nous rejoindre, sachez que vous serez accueilli chez nous avec grand plaisir.

Dans l’attente de vous lire je vous prie de croire, mon cher Confrère, en l’expression mon grand respect.

Dr. Vincent Reliquet,
Comité médical AIMSIB

 

(1) http://www.formindep.org/Le-Conseil-d-Etat-abroge-la.html

(2) http://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0002914915023152.

(3) « L’horrible vérité sur les médicaments anti CHO » de Lorgeril M., Thierry Souccar Ed.

(4) La très vaste étude récente Me-Can, menée sur 289 273 hommes et 288 057 femmes de Norvège, Suède et en Autriche, observe plus précisément : chez les hommes ayant le quintile de cholestérol le plus élevé, une réduction de 86 % des cancers du foie et des voies biliaires, de 48 % de cancers du pancréas, de 33 % de cancers de la peau (hors mélanomes) et de 32 % de leucémies et lymphomes. Chez les femmes ayant le quintile de cholestérol le plus élevé, une réduction de tous les cancers de 14 %, de la vésicule biliaire de 77 %, du sein de 30 %, de mélanome de 39 % et de leucémies et lymphomes de 39 %.

(5) http://www.bmj.com/content/353/bmj.i1246

(6) http://bmjopen.bmj.com/content/6/6/e010401.full.pdf+html

(7) «  Comment prévenir l’infarctus et l’AVC », de Lorgeril M., Thierry Souccar Ed.

(8) AIMSIB.org

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