Ce texte reprend et complète la présentation faite au Conseil Scientifique Indépendant le 2 septembre 2021
CSI n°21 – Hélène Banoun – Essais cliniques des vaccins anti-Covid sur les adolescents
https://odysee.com/@ColCovMed-Reunion:9/CSI-n%C2%B021-du-3-sept-2021—Dr-H%C3%A9l%C3%A8ne-Banoun—Effets-cliniques-du-%C2%AB-vaccin-%C2%BB-Pfizer-sur-les-adolescents-de-12-%C3%A0-18-ans-:d

Le CSI en entier ici :
https://crowdbunker.com/v/Nbo8jJYL

Résumé

Les vaccins Pfizer et Moderna viennent d’être autorisés en Europe pour les enfants à partir de 12 ans. L’EMA (Agence Européenne du Médicament) ne semble pas avoir la même appréciation que la FDA (Food and Drug Administration, USA) qui n’a pas autorisé Moderna aux USA.
L’EMA et la FDA ne publient pas les mêmes chiffres bruts concernant l’efficacité du vaccin Pfizer. En scrutant de près les données FDA tirées de l’essai sur les adolescents, il apparaît que, dans la période cruciale comprise entre la première dose et 7 jours après la seconde dose, le taux d’attaque de la Covid est très supérieur à ce qui est attendu et observé plus de 7 jours après la seconde dose dans les groupes vaccinés et placebo. En examinant le rapport FDA concernant l’essai Pfizer sur la population adulte effectué en 2020, il apparaît le même phénomène : aggravation de la susceptibilité à la Covid dans la période post-vaccinale. L’explication biologique de ce phénomène pourrait être l’ADE (antibody dependent enhancement) contre lequel tous les experts officiels et les scientifiques critiques mettent en garde depuis mars 2020 concernant les vaccins anti-Covid. Cette constatation sur les essais cliniques est cohérente avec l’épidémiologie des flambées de Covid post-vaccinales en phase de post commercialisation. Pourquoi ne pas tenir compte de tous les cas dès la 1ère injection dans le calcul d’efficacité ? On vaccine en période de circulation du virus donc on expose les vaccinés au risque d’ADE et il faudrait tenir compte de cette période cruciale.
L’essai Moderna sur les adolescents fait apparaître d’évidents problèmes d’efficacité et de sécurité qui ont sans doute empêché la FDA de le valider. Concernant les effets indésirables, l’EMA et la FDA s’accordent sur la très forte réactogénicité de ces vaccins : celle-ci semble augmenter plus on descend en âge dans la population ciblée, laissant craindre le pire s’il est décidé de vacciner les enfants à partir de 6 mois dans un avenir proche. D’après les prévisions du fabricant, on peut s’attendre avec ces vaccins aux effets suivants : événements neurologiques, hématologiques et vascularites à médiation immunitaire/auto-immune, événements associés à des COVID-19 sévères (c’est à dire ADE : antibody dependent enhancement, ceci est donc reconnu implicitement bien que jamais explicité); événements thrombotiques et emboliques graves.
Les effets Indésirables (EI) observés et considérés comme « attendus » chez les 12-15 ans sont : douleur au point d’injection (chez 86% des adolescents après la dose 2), fièvre (20% après dose 2), épuisement (60% des vaccinés à la dose 2), mal de tête (55% des ados à la dose 2 = effet neurologique), frissons, arthralgies, myalgies, gonflement au site d’injection, nausées. Les EI sont plus fréquents après la deuxième dose. Les EIs graves constatés sur le très petit nombre de participants aux essais sont : névralgie, paresthésie, lymphadénopathie, péritonite/appendicite, forte fièvre, réaction anaphylactique, dépression. Le suivi n’ayant pas dépassé 2 mois pour la plupart des participants, il est impossible d’évaluer les effets à long terme sur ces adolescents.
Étant donné la bénignité de la Covid chez les adolescents le rapport bénéfice/risque semble très défavorable au vaccin, sachant qu’il n’empêche pas non plus la transmission et ne peut donc être considéré comme altruiste : pourquoi s’entête-t-on à vacciner les adolescents ?

Introduction

La campagne de vaccination massive contre la Covid-19 a commencé dès décembre 2020 avec des vaccins à ARNm qui utilisent une technologie jamais utilisée auparavant sur une large population et après des essais cliniques non menés à terme de 6 mois seulement (1). De sérieux doutes subsistent sur l’efficacité et la sécurité de ces vaccins pour les adultes (2). Le 10 mai 2021, une autorisation d’urgence a été accordée au vaccin Pfizer BNT162b2 pour les personnes de plus de 12 ans (3). Cette autorisation a été accordée sur la base d’un essai qui n’a observé la sécurité du produit que pendant le premier mois après la deuxième dose sur la moitié environ des participants (4). Le comité officiel du Royaume Uni pour la vaccination ne recommande pas de vacciner les jeunes de 12 à 15 ans, avis daté du 3 septembre 2021 (4 bis).

La FDA reconnaît que les enfants et les adolescents sont peu susceptibles à l’infection par le SARS-CoV-2 et font des Covid-19 bénins la plupart du temps. Il est maintenant établi que le vaccin n’empêche pas la transmission du virus (5) (6).

Dans ces conditions, seul un vaccin très efficace et très sûr devrait être autorisé pour les adolescents : cela ne semble pas être le cas. A l’heure actuelle, notons les faits suivants :

  • Autorisation donnée par la FDA et l’EMA au vaccin Pfizer (Comirnaty) pour les adolescents de 12 à 15 ans
  • Autorisation donnée par l’EMA mais pas par la FDA au vaccin Moderna (Spikevax) pour les adolescents à partir de 12 ans

Essai Pfizer sur les adolescents

Les rapports FDA et EMA sont fondés sur la même étude clinique randomisée effectuée par Pfizer (7) et publiée dans le NEJM (8). La FDA et l’EMA publient des résultats comparables sur les effets indésirables du vaccin Pfizer chez les adolescents, par contre les résultats bruts d’efficacité sont très discordants.

Les effets indésirables

D’après le Risk Management Plan d’avril 2021 (9), les risques attendus du vaccin Pfizer (page 76) sont l’anaphylaxie, l’ADE (VAED -vaccine associated enhanced disease- et VAERD vaccine associated enhanced respiratory disease). La liste des effets Indésirables attendus (page 80) d’après ceux recensés par les experts sur les bases de données de pharmacovigilance sont :

  • Événements neurologiques, hématologiques et vascularites à médiation immunitaire/auto-immune ;
  • Evénements associés à des COVID-19 sévères (c’est à dire ADE : aggravation de l’infection par les anticorps vaccinaux, ceci est donc reconnu implicitement bien que jamais explicité!);
  • Événements thrombotiques et emboliques graves.

Dans le rapport EMA (Rapport publié le 28 mai 2021 (10), de nombreuses pages sont rendues partiellement illisibles par un bandeau noir appliqué sur les détails concernant les EIs (effets indésirables). Ces 64 masquages de données (su 81 pages du document) ne sont retrouvés sur aucun autre document de l’EMA : y aurait-il plus à cacher concernant les essais sur les adolescents ? Nous vous invitons à consulter ce document par vous même pour vérifier que ces données sont bien masquées.

Par exemple :

  • page 17 : 13 adolescents de 12 à 15 ans (1 131-1 118) n’ont pas été présents à la visite du premier mois après la dose 2 et 7 sont retirés entre la dose 1 et la fin de l’essai pour une raison qui a été censurée par les rédacteurs,

Capt. écran p,17

  • page 17 : 66 jeunes adultes (1869 – 1803) entre 16 et 25 ans ne se sont pas présentés à la visite de 1 mois après la dose 2, idem on ne peut pas voir le nombre d’EIs (Effets Indésirables) responsables de ces retraits.

Capt.écran, même page

  • Il en est de même dans les pages suivantes jusqu’à la page 50.

Capt.écran, suite

  • On note que 2 adolescents ont quitté l’essai pour des EIs (Effets Indésirables) mais les détails sont masqués (page 36 également).

Pour la lisibilité de cet article, la rédaction a décidé de ne pas reproduire toutes les pages dans lesquelles des zones entières sont masquées. La rédaction est cependant choquée que de telles pratiques puissent être cautionnées par l’organisme en charge de la publication de ces données.

Pour l’EMA, comme pour la FDA, la fréquence des EIs est supérieure chez les adolescents à celle observée chez les adultes. Ces réactions sont plus fréquentes et plus importantes après la seconde dose.

Il s’agit de douleur au point d’injection (86% des adolescents après la deuxième dose), de fièvre (20% des adolescents après la deuxième dose), de l’épuisement (60% des adolescents après la deuxième dose) du mal de tête (55% des adolescents après la deuxième dose), des frissons, arthralgies, myalgies, gonflement au site d’injection, nausées.

Concernant les EIs graves, on note une névralgie et une paresthésie non reliée au vaccin par les investigateurs. Des lymphadénopathies sont retrouvés en nombre important (7 chez les adolescents contre 1 seule chez les jeunes adultes de 16-25 ans) : elles sont considérées comme reliées au vaccin par les investigateurs.
Entre la dose 1 et 1 mois après la dose 2, 4 (ou 7, ce n’est pas clair sur le tableau 24) des adolescents ont présenté un EI  grave (dont 1 pour lequel le pronostic vital a été engagé), contre 2 (ou 1?) chez les 16-25 ans (page 40).

Les EIs survenus après le démasquage ne sont pas répertoriés.

C’est donc qu’il y en a eu !

Page 41 : 72 ados des 12-15 ans ont connu un EI  à la date du cut-off (13 mars 2021) ; 33 EIs reliés au vaccin, 7 EIs graves, 1 menaçant la vie. À nouveau des données sont masquées sur ce tableau 25.
Deux adolescents ont présenté un EI grave menaçant le pronostic vital : une péritonite/appendicite non reliée au vaccin, une forte fièvre (40,4°C). Il est rappelé que dans le groupe des adultes (16-55 ans), 12 appendicites ont été rapportées dans le groupe vacciné contre 7 dans le groupe placebo.
Deux autres adolescents du groupe placebo ayant atteint 16 ans au cours de l’essai ont été alors vaccinés : ils ont subit des EIs graves menaçant leur vie et ont été retirés de l’essai. Il s’agit d’une réaction anaphylactique et d’une dépression ; cette dépression n’a pas été reliée au vaccin mais à l’hospitalisation de cet adolescent, il n’est pas précisé pourquoi il a été hospitalisé suite à sa première dose !

L’EMA rappelle que « La Covid-19 chez les adolescents est une maladie le plus souvent bénigne, et les cas graves sont également rares. » Ces nombreux EIs graves sont donc préoccupants et feraient pencher la balance bénéfices/risques en défaveur du vaccin (au 24 juin 2021 en France, 8 enfants de 0-14 ans sont décédés de la Covid depuis le 1er mars 2020, sans précision de comorbidité, Point épidémiologique COVID-19 n° 69 / Situation au 24 juin 2021 / p. 19, on lisait sur le même bulletin du 8 avril 2021 que la grande majorité des jeunes décédés présentaient des comorbidités).

L’EMA conclut justement que les informations manquent dans cet essai pour les patients fragiles présentant des comorbidités (patients immunodéprimés, patients atteints de bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO), de diabète, de maladie neurologique chronique, de troubles cardiovasculaires), patients présentant des troubles auto-immuns ou inflammatoires).

D’après l’EMA également, « L’étude n’est pas suffisamment importante (1 131 participants vaccinés au moins 1 dose) pour déterminer s’il existe un EI rare dont la fréquence est plus élevée chez les adolescents par rapport à ce qui a été observé lors des essais et de l’utilisation en vie réelle dans une population plus âgée»

« L’innocuité à long terme du vaccin à ARNm BNT162b2 est inconnue à l’heure actuelle, mais des données supplémentaires sur l’innocuité sont recueillies dans l’étude en cours C4591001 jusqu’à 2 ans après l’administration de la dose 2 du vaccin à ARNm BNT162b2 dans tous les groupes d’âge. En outre, des études de surveillance active sont prévues pour suivre l’innocuité à long terme chez les personnes vaccinées. » Malheureusement si une partie du groupe placebo est vaccinée lorsqu’il atteint l’âge de 16 ans, ces données seront invalides. La surveillance est prévue jusqu’à fin mars 2024.

Population pédiatrique

L’essai sur cette population est en cours de lancement (11). Étant donné la plus forte réactogénicité et les taux plus forts d’anticorps obtenus chez les adolescents, l’EMA recommande de rechercher la meilleure dose adaptée aux enfants dans de futurs essais (page 60) lorsqu’il s’agira de vacciner la population pédiatrique. On peut supposer, de ce commentaire, que la dose injectée aux adolescents est trop forte et aurait due être adaptée avant le début de l’essai sur les adolescents. Il faudrait éviter de reproduire les mêmes erreurs sur une population encore plus jeune.

L’efficacité

L’efficacité est évaluée par l’immunogénicité (titres d’anticorps neutralisants in vitro obtenus après vaccination) et par la protection contre l’infection Covid symptomatique en comparant groupe placebo et groupe vacciné. Des participants sont exclus des calculs d’immunogénicité sans explication (raison cachée par un bandeau noir) : 71 exclus entre 12 et 15 ans et 94 entre 16 et 25 ans.
Les titres en anticorps sont plus élevés dans le groupe adolescent comparé au groupe adulte, ce qui est cohérent avec la réactogénicité supérieure du vaccin chez les adolescents.

Immunogénicité

Page 24, on lit que quelques participants du groupe placebo atteignent une augmentation de 4 fois au moins le titre en anticorps neutralisants 1 mois après dose 2 de solution saline (29 chez les 12-15 ans et 24 chez les 16-25 ans, cette séroconversion est-elle due à l’infection Covid ? Il n’est pas précisé si ces personnes ont présenté des symptômes et/ou un test PCR positif). Il est dommage de ne pas avoir plus de données quantitatives sur ces séroconversions dues à l’infection naturelle par le virus afin de les comparer aux séroconversions vaccinales.

Efficacité mesurée par les cas de Covid évités chez les vaccinés

Un cas de Covid est défini par un test PCR positif sans précision du nombre de cycles CT et 1 symptôme caractéristique sans préciser aucun critère mesurable sur ces symptômes (fièvre : à partir de quelle température ?, perte du goût, gorge irritée) :

Ceci laisse toute liberté aux investigateurs de définir ce qu’est un cas selon le groupe placebo ou vacciné.

L’essai a-t-il été effectué en double-aveugle ? On lit « observed-blinded » sur le site du NIH (12) et « blinded » sur le rapport FDA (4).

Selon l’EMA, on observe :

  • page 25: 18 cas de Covid dans le groupe placebo et 0 cas chez les vaccinés plus de 7 jours après la dose 2
  •  page 25 toujours : aucune efficacité n’est montrée entre la dose 1 et 11 jours après cette dose (car l’effectif est faible : 3 cas chez les vaccinés, 4 cas chez les placebo).
  • Page 27 : entre la dose 1 et la dose 2 : 3 cas vaccinés et 12 cas placebo dont :
    • Après la dose 1 et dans les 11 jours qui suivent : 3 cas vaccinés et 4 cas placebo
    • Entre 11 jours après dose 1 et avant dose 2 : 0 cas vaccinés et 8 cas placebo
  • Page 27 : après la dose 2
    • Après la dose 2 et dans les 7 jours : 0 vaccinés et 5 placebo
    • Plus de 7 jours après dose 2 (et moins de 4 mois après la dose 2) : 0 cas vaccinés et 18 cas placebo

Au total 35 cas sont observés dans le groupe placebo (incidence 3,1%) et 3 dans le groupe vacciné (incidence 0,26%).
Pour comparaison, selon Ourworldindata (13), entre le 15 octobre 2020 et le 13 mars 2021, les dates de l’essai clinique, le taux de Covid aux USA était compris entre 158 et 758 cas covid par million d’habitants par période de 7 jours : 0,016% à 0,076%. En cumulant 8 semaines pour obtenir une approximation du nombre de cas sur 2 mois (2 mois la durée de la période intermédiaire de l’essai), et en conservant la plage la plus haute (0,076% x 8 = 0,608%), on obtient, dans la population générale, une plage haute de cas au maximum 0,61%.

Pourquoi une telle différence entre l’incidence Covid dans la population générale (0,61% au maximum) et la population soumise à l’essai (3,1% pour le groupe placebo) ?

En complément, page 38 du protocole Pfizer sur les essais de phase 2/3 datant de 2020 (14), on lit que le taux d’attaque de la Covid-19 est estimé à 1,3% par an dans le groupe placebo. Il faut expliquer cette différence entre 1,3% estimés sur l’année, 0,61% observés sur 2 mois en population générale et 3,1% sur 2 mois observés dans le groupe placebo. Il persiste donc un doute sur ce qui est défini comme infection Covid dans l’essai clinique dans le groupe placebo.

Cette différence entre les Covid dans le groupe placebo et l’incidence de la maladie en population générale signerait-elle encore une manipulation des chiffres visant à masquer l’ADE , comme nous l’avons vu dans l’étude observationnelle sur le CoronaVac au Chili? L’examen du rapport FDA va nous éclairer.

Comparons l’évaluation de l’EMA avec celle effectuée par la FDA

Sur le rapport FDA (15), consultons le tableau 5 page14 qui concerne la période cruciale comprise entre la dose1 et 7 jours après la dose2.
Les chiffres sont donnés ans explication.
Pourquoi autant de personnes infectées avant de recevoir la première dose l’ont-elles reçue ?
Elles sont éliminées du comptage d’efficacité alors qu’on lit dans le texte que cet essai concerne aussi les primo-infectés ; et dans les résultats il n’est jamais question de ce sous-groupe de participants.

L’explication biostatistique de cette exclusion est la suivante : les primo-infectés sont exclus car l’infection est le critère principal du protocole. Mais la publication des chiffres bruts concernant ce sous-groupe aurait permis d’évaluer l’efficacité du vaccin sur les réinfections.
C’est la période commençant 7 jours après la dose 2 qui est prise en compte pour calculer l’efficacité du vaccin ; pourtant on vaccine en pleine période épidémique et il serait important de préciser le risque d’ADE en post-vaccinal.
Je n’insisterai pas sur le fait que les chiffres donnés sur ce tableau ne correspondent pas à ceux de la figure 2 (cumul des Covids dans les 2 groupes), puisque qu’on part de 1120 participants vaccinés et 1119 placebo sur la figure, chiffres non retrouvés sur le tableau.


Il y a 1028 participants non infectés avant dose 1 dans le groupe vaccinés : 1028 – 1008 non infectés avant dose 2+7j = 20 infections dans la période interdose + 7jours, le taux attaque de la Covid est donc de 1,95%

Dans le groupe placebo on note 1023 non infectés avant D1 – 983 non infectés dans l’interdose +7jours  = 40 infectés, taux attaque 3,91%

Le tableau 12 page 21 concerne la période postérieure à 7 jours après la dose 2 :
Ce tableau permet au fabricant de mesurer le risque relatif d’être infecté chez les vaccinés par rapport au groupe placebo, ce qui lui permet d’annoncer une efficacité de 100% (0 infection dans le groupe vacciné contre 16 dans le groupe placebo)

Dans le groupe vacciné : on passe de 1028 à 1005 puis 1001 participants retenus pour le calcul d’efficacité à D2+7j, pourquoi ces chiffres? Ce n’est pas clair et pas du tout explicité dans le texte du rapport.
On ne détecte aucun cas de Covid dans le groupe vacciné : taux d’attaque = 0 (on passe de 1,95% à 0, différence 1,95%).
Cette différence entre les taux d’attaque sur les 2 périodes représente la diminution du risque absolu d’être infecté par la Covid.

Dans le groupe placebo, on passe de 1 023 à 978, puis 972 pris en compte pour le calcul d’efficacité, pourquoi ?, pas d’explication suffisante.
16 cas de Covid sur 972 participants sont signalés, donc un taux d’attaque 1,6%, comment expliquer cette différence de taux d’attaque entre les 2 périodes (interdose+7 et post D2+7) dans le groupe placebo : on passe de 3,91% à 1,6% (3,91 – 1,6 = 2,31%) ?
Donc la diminution du taux d’attaque dans le groupe placebo est plus forte que la diminution dans le groupe vacciné (2,31% contre 1,95%) : la deuxième dose d’eau salée protègerait mieux que la deuxième dose de vaccin ?

On peut encore faire la même remarque que pour le rapport de l’EMA : ces taux d’incidence sont plus élevés que ceux observés en population générale ! Pourquoi une telle différence entre l’incidence Covid dans la population générale (0,61% au maximum) et la population soumise à l’essai (1,95% dans le groupe vacciné et 3,91% pour le groupe placebo) ?

L’explication biologique de cette explosion pourrait être l’ADE (Antibody Dependent Enhancement) : les anticorps vaccinaux favorisent l’entrée du virus dans les cellules au lieu de la freiner et ceci principalement juste après la première dose où ils sont à faible taux et faible affinité (16) (17). D’après les données reprises par la FDA, on pourrait supposer que l’ADE est un risque lié au vaccin anti-Covid. Ni la FDA ni l’EMA n’en font explicitement mention à la suite des données d’efficacité. Cependant l’EMA souligne les risques importants identifiés (anaphylaxie) et les risques potentiels importants : maladie aggravée associée au vaccin (VAED), y compris la maladie respiratoire aggravée associée au vaccin (VAERD). Et nous savons que ces risques étaient mentionnés dans le Risk Management Plan suite aux essais précédents sur les adultes. Mais l’EMA ne recommande d’informer le public que sur le risque d’anaphylaxie et concernant la grossesse et la lactation. Elle ne recommande pas d’informer sur les risques d’ADE (VAED et VAERD). L’EMA n’émet pas de recommandation spéciale pour des mesures visant à minimiser ces risques graves qui sont les risques sur la grossesse et la fertilité, les VAED et VAERD, les effets à long terme.

Retour sur l’essai Pfizer sur les adultes en 2020

Je n’avais pas pensé à faire ces calculs pour l’essai sur les adultes de 2020, les voici ci-dessous.

On observait déjà la même chose. L’ADE avait, semble-t-il, déjà été mis en évidence bien que pas explicité sur l’essai de 2020 ; on comprend ainsi mieux pourquoi il a été notifié dans les risques à prévoir sur le Risk Management Plan de l’essai sur les adolescents de 2021.

Comparons les taux d’attaque pour la période entre dose 1 et 7j après dose 2 d’un côté (qui permet d’objectiver l’ADE) et la période postérieure (qui donne l’efficacité officielle):
page 18, tableau 2 de l’essai Pfizer de 2020 (18)


Covid post vaccinaux
20 314 patients non infectés avant dose 1 dans le groupe vaccinés et 18 701, non infectés avant 7j après dose 2, la différence donne : 1 613 infectés entre dose 1 et 7j après dose 2, taux d’attaque 7,9%
Groupe placebo : 20 296 non infectés avant dose 1 – 18 627 non infectés avant 7j après dose 2 : donc 1 669 infectés entre d1 et 7j post d2 = taux attaque 8,22%
Tableau 6 page 24
17 411 seulement ont reçu la dose 2 (le groupe contient 18 198 participants, la différence est de 787, pourquoi ?, on nous annonce plus haut 20 134 participants non infectés avant dose 1)
Vaccinés : 8 cas de Covid sur 17 411 = taux d’attaque 0,046%
Placebo : 162 cas de Covid sur 17 511 = taux attaque 0,9%
Donc le taux d’attaque dans le groupe placebo passe de 8,22% à 0,9% (différence = 7,32%) si on compare la période entre les 2 doses (+ 7j) et la période suivante : comment expliquer cette baisse drastique ? Protection par l’eau salée ??
Le taux d’attaque dans le groupe vacciné passe de 7,9% à 0,046% (la diminution du risque absolu est de 7,85%, un peu plus que dans le groupe placebo).
Page 17 : la période de suivi pour l’efficacité est d’environ 2 mois.
Donc on compare un taux d’attaque sur une période de 28 jours (21j entre les 2 doses + 7j post d2, page 13) avec une période de suivi de 2 mois environ. Il faudrait donc multiplier le taux d’attaque par 2 dans la période inter-doses pour le comparer à D2 +7j, la différence serait encore plus grande et encore plus difficile à expliquer !

On peut objecter que l’incidence de la maladie varie avec la période d’inclusion des participants, justement ceci devrait lisser les différences de taux d’attaque et cela rend encore plus suspect ces différences observées.

Essai du vaccin Moderna sur les adolescents

En juin 2021, Moderna demande à la FDA d’autoriser son vaccin pour les adolescents (19). Le 11 août 2021, ont été publiés dans le NEJM les résultats de l’essai clinique (20). Le 12 août ce vaccin est toujours réservé selon la FDA aux plus de 18 ans, la FDA ne s’est toujours pas prononcée (21). Le 23 juillet 2021, l’EMA autorise le vaccin Moderna pour les enfants de plus de 12 ans (22) (23). Pourquoi la FDA n’a-t-elle pas encore donné l’autorisation pour Moderna pour les 12-17 ans ? On pourrait supposer que la FDA a eu connaissance de données supplémentaires non publiées : ces données ne lui ont pas permis d’autoriser ce produit. Au vu des données publiées par l’EMA, des problèmes évidents d’efficacité et de sécurité apparaissent cependant déjà.

Efficacité

À la lecture de ce qui est publié sur cet essai on comprend que l’efficacité n’est pas prouvée. « La COVID-19 a été définie comme une COVID-19 symptomatique nécessitant un résultat RT-PCR positif et au moins 2 symptômes systémiques ou 1 symptôme respiratoire. Les cas sont comptabilisés à partir de 14 jours après la deuxième dose. Il y a eu zéro cas de COVID-19 symptomatique dans le groupe Spikevax et 4 cas de COVID-19 symptomatique dans le groupe placebo. » Encore une fois pourquoi ne pas tenir compte de tous les cas dès la 1ère injection ? On vaccine en période de circulation du virus donc on expose les vaccinés au risque d’ADE et il faudrait tenir compte de cette période cruciale. Dans la période comprise entre la première dose et 14 jours après la seconde dose, 3 catégories différentes d’infection Covid sont listées (ainsi que 14j après la dose 2).

  • Dans la première période
    • Dans le groupe des vaccinés
      • sur 2 486 sujets,
      • 54 sujets ont une preuve d’infection, ce qui représente une incidence Covid dans le groupe vacciné de 54 / 2 486 = 2,2% ;
    • Dans le groupe placebo
      • sur 1 240 sujets,
      • 84 sujets ont une preuve d’infection, ce qui représente une incidence Covid dans le groupe placebo de 54 / 2 486 = 6,8% ;
  • Plus de 14j après la dose 2,
    • Dans le groupe des vaccinés
      • sur 2 486 – 54 = 2 432 sujets,
      • 44 sujets ont une preuve d’infection, ce qui représente une incidence Covid dans le groupe vacciné de 44 / 2 432 = 1,8% ;
    • Dans le groupe placebo
      • sur 1 240 – 84 = 1 156 sujets,
      • 50 sujets ont une preuve d’infection, ce qui représente une incidence Covid dans le groupe placebo de 50 / 1 156 = 4,0% ;

On lit à la page 13 du matériel supplémentaire attaché à la publication de l’essai (24) que l’analyse d’efficacité a été effectuée sur 3 181 participants (vaccinés 2 139 et placebo 1 042), après exclusion de 347 participants vaccinés et de 198 dans le groupe placebo; On se posera de nouveau la question : pourquoi ces exclusions ? Rien n’est précisé. Il semblerait, ici encore que des Covid post-vaccinaux seraient dus à l’ADE. Ce problème existait déjà pour le premier essai clinique publié et examiné par la FDA en décembre 2020 (25) : des participants avaient été exclus de l’étude entre les 2 doses.

Sécurité

L’EMA met en garde contre les risques de myocardites et péricardites surtout chez les jeunes hommes et après la seconde dose. À la lecture de ce qui est publié sur cet essai, on comprend que la sécurité n’est pas assurée. Des lymphadénopathies, maux de tête, myalgies et arthralgies, de fortes fièvres, des nausées et vomissements sont très fréquemment rencontrés après le vaccin; l’anaphylaxie et l’hypersensibilité sont notées à une fréquence «inconnue»! Des paralysies faciales et gonflements graves du visage sont également rapportés; tout ceci pour seulement 2 486 participants vaccinés, ce qui peut laisser prévoir de nombreux EIs graves en phase de commercialisation.

Population pédiatrique

La sécurité et l’efficacité de Spikevax chez les enfants et les adolescents âgés de moins de 12 ans n’ont pas encore été établies. Aucune donnée n’est disponible.

Toxicité

Le nouveau lipide SM-102 (adjuvant) a été testé et les résultats suggèrent que la toxicité chez les humains devrait être faible, la carcinogénicité n’a pas été testée. En clair on ne sait rien sur la toxicité de ce nouveau composant.

Conclusion

L’efficacité et la sécurité des deux vaccins Moderna et Pfizer ne sont pas établies clairement selon les essais cliniques publiés à ce jour. Étant donné la bénignité de la Covid chez les adolescents, le rapport bénéfice/risque semble très défavorable au vaccin, sachant qu’il n’empêche pas non plus la transmission et ne peut donc être considéré comme altruiste.  Pourquoi s’entête-t-on à vouloir vacciner les adolescents ?

Emma Kahn
Aout 2021

 

 

 

 

Notes et sources

(1) Vaccines and Related Biological Products Advisory Committee Meeting December 10, 2020 FDA Briefing Document Pfizer-BioNTech COVID-19 Vaccine https://www.fda.gov/media/144245/download
(2) Doshi P. Covid-19 vaccines: In the rush for regulatory approval, do we need more data? BMJ 2021; 373 :n1244 doi:10.1136/bmj.n1244 https://www.bmj.com/content/373/bmj.n1244
(3) Frenck RW, Klein NP, Kitchin N. Safety, Immunogenicity, and Efficacy of the BNT162b2 Covid-19 Vaccine in Adolescents. NEJM, online op 27/05/21. Doi: 10.1056/NEJMoa2107456 https://www.nejm.org/doi/full/10.1056/NEJMoa2107456
(4) https://www.fda.gov/media/144245/download
(4 bis) https://www.gov.uk/government/publications/jcvi-statement-september-2021-covid-19-vaccination-of-children-aged-12-to-15-years/jcvi-statement-on-covid-19-vaccination-of-children-aged-12-to-15-years-3-september-2021
(5) Outbreak of SARS-CoV-2 Infections, Including COVID-19 Vaccine Breakthrough Infections, Associated with Large Public Gatherings — Barnstable County, Massachusetts, July 2021 https://www.cdc.gov/mmwr/volumes/70/wr/mm7031e2.htm
(6) Covid-19 Breakthrough Infections in Vaccinated Health Care Workers https://doi.org/10.1056/NEJMoa2109072
(7) A Study to Evaluate the Safety, Reactogenicity, and Effectiveness of mRNA-1273 Vaccine in Adolescents 12 to <18 Years Old to Prevent COVID-19 (TeenCove)  https://clinicaltrials.gov/ct2/history/NCT04649151
(8) (Frenck RW Jr, Klein NP, Kitchin N, Gurtman A, Absalon J, Lockhart S, Perez JL, Walter EB, Senders S, Bailey R, Swanson KA, Ma H, Xu X, Koury K, Kalina WV, Cooper D, Jennings T, Brandon DM, Thomas SJ, Türeci Ö, Tresnan DB, Mather S, Dormitzer PR, Şahin U, Jansen KU, Gruber WC; C4591001 Clinical Trial Group. Safety, Immunogenicity, and Efficacy of the BNT162b2 Covid-19 Vaccine in Adolescents. N Engl J Med. 2021 Jul 15;385(3):239-250. doi: 10.1056/NEJMoa2107456. Epub 2021 May 27. PMID: 34043894; PMCID: PMC8174030. https://www.nejm.org/doi/full/10.1056/NEJMoa2107456
(9) COVID-19 mRNA VACCINE RISK MANAGEMENT PLAN (RMP), page 76 https://www.ema.europa.eu/en/documents/rmp-summary/comirnaty-epar-risk-management-plan_en.pdf
(10) 22 July 2021 COMINARTY Assessment report – Committee for Medicinal Products for Human Use (CHMP)
https://www.ema.europa.eu/en/documents/variation-report/comirnaty-h-c-5735-ii-0030-epar-assessment-report-variation_en.pdf
(11) Essai sur population pédiatrique en cours de lancement
https://www.covidvaccinestudy.com/pediatric-study
(12) Study to Describe the Safety, Tolerability, Immunogenicity, and Efficacy of RNA Vaccine Candidates Against COVID-19 in Healthy Individuals – site du NIH
https://clinicaltrials.gov/ct2/show/NCT04368728
(13) Ourworldindata : base de données dans laquelle vous pouvez naviguer d’un tableau de bord à l’autre en sélectionnant pays, plages de dates, types d’évènement (vaccination, nombre de cas, hospitalisations, décès,…). Cette base regroupe les données validées par chaque pays. https://ourworldindata.org/covid-vaccinations
(14) Protocol clinique Pfizer Novembre 2020 https://cdn.pfizer.com/pfizercom/2020-11/C4591001_Clinical_Protocol_Nov2020.pdf
(15) Etude de la FDA – Pfizer-BioNTech COVID-19 Vaccine EUA Amendment Review Memorandum https://www.fda.gov/media/148542/download
(16) The potential danger of suboptimal antibody responses in COVID-19 https://www.nature.com/articles/s41577-020-0321-6
(17) Informed consent disclosure to vaccine trial subjects of risk of COVID‐19 vaccines worsening clinical disease,
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC7645850/
(18) Rapport FDA Pfizer Vaccines and Related Biological Products Advisory Committee Meeting December 10, 2020 – FDA Briefing Document Pfizer-BioNTech COVID-19 Vaccine https://www.fda.gov/media/144245/download
(19) Moderna demande à la FDA l’approbation du vaccin covid chez les adolescents https://www.webmd.com/vaccines/covid-19-vaccine/news/20210614/moderna-asks-fda-for-adolescent-covid-vaccine-approval
(20) Evaluation of mRNA-1273 SARS-CoV-2 Vaccine in Adolescents DOI: 10.1056/NEJMoa2109522
https://www.nejm.org/doi/10.1056/NEJMoa2109522
(21) Article de la FDA sur « Moderna COVID-19 Vaccine »
https://www.fda.gov/emergency-preparedness-and-response/coronavirus-disease-2019-covid-19/moderna-covid-19-vaccine
(22) Commission backs Moderna vaccine for children ages 12 and over
https://www.biopharma-reporter.com/Article/2021/07/23/Commission-backs-use-of-Moderna-vaccine-for-children-ages-12-and-over
(23) Document publié le 31 juillet 2021 par l’EMA
https://www.ema.europa.eu/en/documents/product-information/spikevax-previously-covid-19-vaccine-moderna-epar-product-information_en.pdf
(24) Supplement of the Evaluation of mRNA-1273 SARS-CoV-2 Vaccine in Adolescents (Ali K, Berman G, Zhou H, et al.). N Engl J Med. DOI: 10.1056/NEJMoa2109522
https://www.nejm.org/doi/10.1056/NEJMoa2109522
(25) FDA Review of Efficacy and Safety of Moderna COVID-19 Vaccine – Emergency Use Authorization Request
https://www.fda.gov/media/144585/download

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