En effet, dans un article dithyrambique lu ces jours-ci ( juillet 2017) sur MSN, il apparaissait que les pignons de pin, que l’on utilise surtout pour agrémenter les pâtisseries et les salades d’été, avaient des vertus médicinales presque miraculeuses contre le diabète !

Voici un extrait de l’article :

MSN 21/07/2017 Pignons de pin : un allié des recettes anti-diabète. Certains aliments peuvent permettre de lutter plus efficacement contre le diabète : c’est le cas des pignons de pin. Ces petites graines très nutritives se trouvent entre les écales de certaines pommes de pin. Selon plusieurs études, une consommation régulière aurait un effet positif pour les personnes atteintes de diabète. La portion idéale pour une consommation saine équivaut à cinq fois 30 grammes par semaine. La manière la plus commune d’en manger reste en salade : avec de la roquette, un peu de parmesan, quelques tomates et du jambon, ils se marient parfaitement dans le saladier.

S’il est exact que ces « graines » sont très nutritives et très bonnes au goût, qu’elles agrémentent bien toutes les salades, j’ai voulu vérifier ( j’ai le droit, j’en mange et je ne suis sûrement pas le seul intéressé par le sujet du diabète…) ces fameuses dernières études concernant ce sympathique et croquant petit « fruit ».

La base NCBI PUBMED, qui pourtant serait la première informée, ne mentionne AUCUNE étude en ce sens et les plus récentes datent de 2016 et concerne son influence sur la diminution de la masse corporelle avec l’huile de pignon de pin Coréen :

Korean Pine Nut Oil Attenuated Hepatic Triacylglycerol Accumulation in High-Fat Diet-Induced Obese Mice.

Cette étude précise que « La consommation de PNO a entraîné une diminution de la graisse corporelle et de l’accumulation hépatique de TG dans l’obésité induite par la HFD, qui semblait être associée à la réponse mimétique « 

C’est sur des souris, mais bon…

L’analyse chimique les pignons de pin portugais (méditerranéens) permet de connaître leur composition mais ne nous apporte pas d’autres informations.

Chemical profiling of Portuguese Pinus pinea L. nuts

« Sur la base de l’analyse de 27 populations différentes, les noix de pin ont été caractérisées par des teneurs élevées en matières grasses (47,7 g par 100 g de matière sèche (MS)), de protéines (33,8 g par 100 g de DM) et de phosphore (1130 mg par 100 g de DM) Et de faibles taux d’humidité (5,9 g par 100 g de DM) et d’amidon (3,5 g par 100 g de DM). Ils ont également été considérés comme une bonne source de zinc, de fer et de manganèse »

La majeure partie des autres études référencées tournent autour des redoutables effets allergisants de ce que beaucoup appellent des « noix » ( auxquelles on rapproche les compositions des acides gras très voisins et bénéfiques pour la santé), car ce sont des « graines », au même titre que les amandes, les arachides, les noix de cajou (redoutables pour les enfant…).

Allergy to pine nut

Cette étude précise entre autre que «  parce que la noix de pin est généralement consommée dans notre environnement, la prévalence des réactions allergiques est probablement considérable et ces réactions ont lieu à un âge précoce. Nous démontrons l’existence de protéines antigéniques communes entre les noix de pin et les arachides »

Par ailleurs, les pignons de pins consommés en France proviennent la plupart du temps de Chine et leur composition différente peuvent provoquer une altération du goût ( pouvant durer pendant 15 jours…) comme le montre cette étude :

Pine Mouth” Syndrome: Cacogeusia …

Pignon VS Noix (de Grenoble bien sûr) noix gagnante.

Alors, foin des études sur pignon/diabète mais ne pas s’en priver pour agrémenter son alimentation ( salades, pesto pâtisseries…) et faisant attention de ne pas en avaler comme préconisé par l’article cité en tête, 30 gr d’un coup (gare au choc anaphylactique…)et bon appétit quand même.

Ce petit article, bien que peu positif, nous permet quand même d’actualiser les recherches sur cette graine car les références sur des sites comme « Passeport Santé net » sont anciennes et imprécises.

Mais si d’aventure quelqu’un de plus érudit ou averti que moi devait trouver quelque étude positive en la matière : Je suis preneur.

Bon, la prochaine fois je m’attarderai sur les baies rouges comme le « Cassis » : Beaucoup plus intéressant au point de vue santé … et gustatif.

 

 

 

 

 

Article concocté avec passion par INOXIDABLE

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