Tout le monde hélas connaît les méfaits de la dégradation des sols, précédant la perte de la qualité alimentaire, le saccage des conditions de vie et de l’équilibre mental des agriculteurs.
En permaculture on utilise très souvent un néologisme : l’aggradation, ce qui montre bien la différence radicale entre la conception de la production d’aliments dans un système ou dans un autre .
Alors qu’est ce que la permaculture ? Cela vient d’un constat simple : la forêt est le lieu où s’exprime le mieux la vie végétale, où les sols s’aggradent naturellement, où la biodiversité trouve l’expression de sa diversité.
Un certains nombre de paysans ayant constaté le désastre où nous conduit la conception des sols comme support inerte, l’idée est donc d’imiter la forêt : jamais de sols nus, un apport de matière organique important, un respect de la vie du sol, un mélange de plantes à racines profondes et superficielles, pour bien distribuer les nutriments, la présence de champignons…
Et ça marche très bien, la mise en place est un peu complexe : création de buttes, selon plusieurs techniques. Apport très intense de matières organiques qui peut se faire sous forme de BRF (bois raméal fragmenté), tonte de gazon , feuilles mortes, reliefs de cuisine etc… Tout peut s’imaginer.
Ce qui est très surprenant dans la permaculture c’est la vitesse à laquelle la vie revient dans les sols soignés ainsi, et le foisonnement qui peut en résulter. Certes cela demande plus de compétences que la mise en grande culture d’une monoculture OGM, les neurones sont alors sollicités. Mais cela donne aussi beaucoup plus de satisfaction et on ne voit pas beaucoup de permaculteurs venir envahir les préfectures avec leur grelinettes et leur BRF.
De l’aggradation des sols naitra forcément l’aggradation des personnes.

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