Et si on avait tout faux sur le diagnostic, sur l’étiologie et sur le traitement de cette maladie si fréquente, si dramatiquement « affichante » quand il s’agit des formes sévères ? Merci à Bernard Sudan, Franco-Suisse passionné de recherche clinique et de botanique pour nous avoir confié ici les résultats d’une vie de labeur autour de cette pathologie si particulière. Séborrhéique, pas le moins du monde, mais curable avec des moyens parfaitement naturels (*), parfaitement. Cinquante ans de carrière à résister aux moqueries des fabricants de corticoïdes, il en faut du courage… Bonne lecture.   

Historique

Depuis ma première publication en 1978 (1) décrivant ma dermatite atopique familiale à l’allergène tabac et à l’haptène nicotine, plusieurs observations internationales ont confirmé mes travaux originaux (voir historique de mes travaux avec 64 diapositives) (2).

Tout d’abord, ma dermatite familiale ressemble à une dermatite séborrhéique du visage dont la première description remonte à 1887.

Les glandes sébacées

Le dermatologue Unna de Hambourg décrivit à l’époque un eczéma qualifié de séborrhéique à cause de la présence de nombreuses glandes sébacées dans cette zone du visage (3).

Apparition de la fumée de tabac

L’apparition de ce syndrome dermatologique remonte à une époque où la fumée de tabac commençait à envahir les lieux publics. Cette dermatite séborrhéique était considérée comme rare en 1903 dans une publication du British Journal of Dermatology (4).

Ma dermatite familiale

Mon père eut cette réaction à l’âge de vingt ans environ au début des années 30 alors qu’il fumait quelques cigarettes. Dix années plus tard, un dermatologue de Belfort lui prescrivit une solution (2) très efficace contenant de l’adrénaline à 1/1000 dont les propriétés anti-anaphylactiques sont connues.

À quinze ans, après avoir résolu mon asthme dont je souffrais depuis une dizaine d’années et ma sinusite allergique soudaine provoqués par les acariens, j’ai été surpris d’avoir une réaction au visage avec deux petites plaques rouges de part et d’autre du nez.

Ainsi commença ma recherche pour élucider cette dermatite familiale qui affectait mon père, mes deux frères, ma sœur et moi-même. Mes réactions alternaient avec des phases de desquamation tout en retrouvant ensuite une peau à nouveau normale. L’application de crèmes corticoïdes ne fit qu’empirer cette réaction de la peau.

Après avoir arrêté mes études de médecine, je me suis focalisé sur la recherche d’un facteur étiologique de l’environnement à l’origine de notre réaction familiale. De plus, ma réorientation dans un laboratoire de pharmacologie et toxicologie de l’industrie pharmaceutique à Bâle (Suisse) m’a beaucoup aidé.

La recherche allergologique

En effet, j’ai eu la chance de mener une recherche bibliographique intense dans la récente bibliothèque de la faculté de médecine de Bâle. J’ai notamment découvert rapidement que le dermatologue allemand Karrenberg (5) avait provoqué en 1928 un choc anaphylactique après application d’une goutte de nicotine au 1/1 000 000 chez une patiente atteinte de dermatite aux mains, bras et visage suite à la manipulation de feuilles de tabac. Nous étions alors en 1975 et ma recherche s’accéléra.

En effet, j’avais remarqué que la proximité de fumeurs de cigares amplifiait mes réactions au visage. De plus, j’avais remarqué que mon père fumait un cigare le dimanche avec également une amplification de sa réaction au visage.

L’allergène tabac et l’haptène nicotine

Je décidai donc d’appliquer sur mon avant-bras gauche un patch de macération de feuilles de cigares. Après 15 minutes, la réaction était intense et urticarienne avec ensuite une réaction au visage. La même solution était négative chez un collègue de laboratoire. Un médecin de ma connaissance me fit la semaine suivante un test intradermique avec des extraits allergéniques de tabac de l’Institut Pasteur au 1/100 000. La réponse a été très positive après 15 minutes avec également une réaction au visage.

Nous avons alors initié une désensibilisation spécifique avec des extraits allergéniques de tabac et un certain succès malgré la variabilité des extraits allergéniques que j’ai tentée de standardiser avec l’École Nationale Supérieure de Chimie de Mulhouse (6).

L’aide de plusieurs laboratoires internationaux

Dégranulation des basophiles humains (Paris, France)

En 1977, j’ai contacté le chercheur Jacques Benveniste, directeur de recherche à l’INSERM qui avait mis au point le test de dégranulation des basophiles humains (Baso-Kit, Mérieux) en corrélation avec la détection des IgE spécifiques. J’ai publié un second papier en 1979 (7).

Anaphylaxie cutanée passive (Berne, Suisse)

À la même époque j’ai contacté Alain de Weck de l’Institut d’Immunologie Clinique de Berne (Suisse) qui me proposa de réunir les sérums de ma famille afin de vérifier l’anaphylaxie cutanée passive positive chez le lapin et également chez le cobaye dans son service. Les résultats étaient positifs avec le tabac et la nicotine. Alors que mon manuscrit était sous presse dans la Revue Française d’Allergologie, Alain de Weck me proposa de retirer mon papier pour publier ensemble. J’ai alors refusé et je fus surpris d’être publié par l’éditeur d’Allergie et Immunologie à Paris auquel j’avais envoyé mon papier pour information. La Revue Française d’Allergologie annula ma publication puisque mon papier n’était plus original.

Après ces péripéties, j’en profitais alors pour informer le British Medical Journal sur le rôle néfaste de la fumée de tabac passive pour les maladies de la peau tout en précisant que les résultats d’Alain de Weck seraient publiés prochainement (8).

IgE spécifiques tabac (New Orleans, USA)

J’ai aussi envoyé les sera de ma famille à Samuel B. Lehrer (Tulane University, New Orleans, USA) pour déterminer les IgE spécifiques avec l’allergène tabac (9). J’avais alors un RAST (RadioAllergoSorbent Test) IgE spécifiques tabac classe 4 alors que les autres membres de ma famille étaient négatifs, montrant ainsi la plus grande sensibilité du test de Benveniste directement avec les basophiles de chaque patient.

Une crème de cromoglycate de sodium

Je mis ensuite au point avec succès une crème de cromoglycate de sodium afin de stabiliser les mastocytes tissulaires qui se trouvent à la base des glandes sébacées (10). L’industrie pharmaceutique à Bâle ne donna pas suite au développement de cette crème car des anti-leucotriènes étaient en développement. La concurrence pour les corticoïdes locaux était certainement aussi une cause inavouée.

Je publiais alors dans de nombreuses revues anglo-saxonnes la potentielle origine allergique de la dermatite séborrhéique (11,12,13).

Le dogme de la séborrhée s’effondre

Une publication de 1983 démontra que le taux de séborrhée était le même dans deux groupes de patients avec ou sans dermatite séborrhéique (14) négativant ainsi le dogme existant.

La nicotine dans les prêles

J’ai eu l’occasion de vérifier directement mes réactions allergiques en arrachant innocemment de la main droite des prêles devant ma maison avec une réaction du bras et du visage. Après vérification, les prêles (Equisetum arvense L.) contiennent de la nicotine (15). J’ai vécu la même réaction avec mon second frère en désherbant des sedums lors de nos vacances scolaires. Une publication de 1945 confirmait la présence de nicotine dans cette plante (16).

 

Le kétoconazole, anti-leucotriène

Après mes premières publications qui mettaient à mal la fragile implication des glandes sébacées, j’ai eu alors la bonne surprise de constater que le kétoconazole, une molécule anti-fongique utilisée contre la dermatite séborrhéique avait aussi des propriétés anti-leucotriènes donc anti-allergiques (17,18).

Pityrosporum, saprophyte de la peau

Entretemps, les dermatologues essayaient d’insister sur l’implication du champignon Pityrosporum en qualifiant notamment la dermatite séborrhéique de pityrosporose (19) tout en citant mon allergie familiale à la nicotine. Ces auteurs citaient en fin de leur publication dans un addendum une recherche qui démontrait que le succinate de lithium, un sel de lithium (Lithioderm©) n’avait aucune activité contre pityrosporum.

En effet, l’implication de Pityrosporum, un saprophyte de la peau présent sur toutes les peaux enflammées ne tient pas car les solutions à base de succinate de lithium, un sel de lithium n’ont aucune activité (20) contre ce champignon montrant que l’origine de la dermatite séborrhéique est certainement allergique.

Chewing-gums, patchs et vaccins à la nicotine

Plusieurs publications ont rapporté des réactions allergiques après utilisation de chewing-gums et de patchs à la nicotine avec mes réponses aux éditeurs (21, 22, 23).

Ensuite, j’ai réfuté une étude de la célèbre revue britannique The Lancet début 1989. En effet, les auteurs voulaient minimiser les effets secondaires dermatologiques des patchs à la nicotine (7,7 mg, 13,8 mg et 21,2 mg de nicotine) en les comparant avec un placebo qui contenaient 1 mg de nicotine (24). J’ai précisé à l’éditeur qu’un placebo devait être neutre et il me publia immédiatement.

Par ailleurs, le développement d’un vaccin anti-nicotine a cessé suite à plusieurs cas de choc anaphylactique (25) avec notamment l’une des descriptions suivantes : « Un sujet de l’essai de Phase IIb du vaccin NicVAX a eu une réaction allergique anaphylactique qui s’est résolue avec des médicaments »

L’immunologie de la nicotine

Le professeur Ronald R. Watson (USA) me demanda aussitôt de publier un chapitre d’immunologie sur la nicotine (26) dans son livre.

Les lentes confirmations

Des chercheurs publièrent en 1998 une confirmation de mes travaux concernant l’haptène nicotine sans me citer (27). Après un test intradermique positif à la nicotine chez un patient hypersensible, ils appliquèrent un patch à la nicotine qui provoqua une urticaire généralisée.

Il fallut encore vingt années de plus en 2018 pour tester par hasard avec la nicotine un patient atteint de dermite séborrhéique. Les auteurs sont également amnésiques sur mes travaux originaux de 1978 (28).

Présence d’histamine dans la peau

Des chercheurs ont lié la présence d’histamine dans la peau de la dermatite séborrhéique en lien avec des démangeaisons en 2011 (29), soutenant également ma théorie et mes recherches allergiques avec l’implication des mastocytes tissulaires.

Allergies, tabagisme et dermatites séborrhéiques

Récemment, une publication russe a observé le lien entre les allergies et la dermatite séborrhéique (30).

Une autre publication indonésienne a noté un lien entre le tabagisme et la dermatite séborrhéique (31).

Solution vers les Sels de la Mer Morte

Après avoir observé l’efficacité du cromoglycate de sodium en 1980, j’ai également remarqué l’effet bénéfique de l’eau de mer qui me rappelait les travaux du biologiste René Quinton.

J’ai établi un lien entre les molécules efficaces comme le cromoglycate de sodium, le succinate de lithium, un sel de lithium et l’eau de mer. Ainsi début 2010, j’ai eu l’occasion de tester un pain dermatologique à base de sels de la Mer Morte ainsi qu’une crème hydratante de la même marque pour constater une grande efficacité avec la confirmation d’un grand nombre de personnes atteintes de dermatite séborrhéique, psoriasis ou dermatite atopique.

Medical Hypotheses sans hypothèses médicales

J’ai résumé mes résultats dans une manuscrit accepté dans un premier temps dans Medical Hypotheses et ensuite refusé avec le faux prétexte que cette efficacité était connue (32, 33). En cherchant bien sur la banque de données scientifiques PubMed, je n’ai trouvé aucune publication relatant les effets bénéfiques des sels de la Mer Morte pour la dermatite séborrhéique. Je tiens encore à remercier le fondateur et premier éditeur de Medical Hypotheses, David Horrobin pour m’avoir publié quatre papiers montrant ainsi sa grande ouverture d’esprit pour favoriser l’éclosion d’hypothèses médicales.

Les mastocytes à la base des glandes sébacées

Une récente publication (34) montre bien le rôle crucial des mastocytes à la base des glandes sébacées aussi bien pour la dermatite séborrhéique que pour la dermatite atopique.

Mon livre papier et numérique

Début 2017, j’ai publié mon livre « Vers une solution de la dermite séborrhéique » en version papier et numérique afin de résumer l’ensemble de ma recherche depuis mon adolescence.

 

 

Mon blog

Je résume l’ensemble de mes travaux sur mon blog ainsi que les travaux publiés sur le thème des maladies de la peau et spécialement des dermatites dites séborrhéiques et atopiques ainsi que le psoriasis.

https://bernardsudan.net/

Bernard SUDAN
Avril 2023

 

 

Références :
(*) Il n’est pas besoin de redire que ni l’AIMSIB, ni aucun de ses membres n’a touché le moindre subside de la part des fabricants de crème enrichies en cromoglycate de sodium, en succinate de lithium, en sel de lithium, ni en eau de mer.

  • 1- Sudan BJL. : Contribution à l’étude du rôle allergénique de fumée de tabac. Le tabac : un allergène, la nicotine: un haptène, Allergie et Immunologie 1978;10:36-54.
  • 2- https://bernardsudan.net/historique-de-mes-travaux-depuis-1978-letiologie-de-ma-dermatite-seborrheique-familiale-avec-lhaptene-nicotine-et-les-sels-de-la-mer-morte/
  • 3- Unna PG. : Das seborrheische Ekzem. Monatsheft für praktische Dermatologie 1887; 6:827-846.
  • 4- Pringle JJ : Rare seborrhoide of face. British Journal Dermatology, 1903, 41-47.
  • 5- Karrenberg CL. Zur Kasuistik der phytogenen Berufsdermatosen: Hauterkrankung durch Tabakblätter. Dermatol Z. 1928; 52:30–9.
  • 6- Sudan BJL, Brouillard C, Strehler C, Strub H, Sterboul J, Sainte-Laudy J. : Determination of nicotine in allergenic extracts of tobacco leaves by high-performance liquid chromatography. Journal of Chromatography, 1984, 288, 415-422.
  • 7- Sudan BJL, Sterboul J. : Sensibilisation tabagique. Le tabac : un allergène, la nicotine: un haptène. Diagnostic par le test de dégranulation des basophiles humains. Nouv. Presse Méd. 1979;8:356.
  • 8- Sudan BJL: Breathing other people’s smoke. British Medical Journal, 2, 895, 1978.
  • 9- Sudan BJL: Tobacco smoke sensitivity: a result of allergy? Annals of Allergy, 1987, 23, 223-224.
  • 10-Sudan BJL, Sterboul J: Dermite séborrhéique et cromoglycate de sodium. Cutis (Paris), 1980, 4, 81-85.
  • 11- Sudan BJL, Sterboul J. Nicotine : an hapten. Brit. J. Dermatol. 1981;104:349-50.
  • 12- Sudan BJL: Passive smoking: nicotine, a hapten. Food and Chemical Toxicology, 20, 629, 1982.
  • 13- Sudan BJL, Brouillard C, Sterboul J, Sainte-Laudy J. Nicotine as a hapten in seborrhoeic dermatitis. Contact Dermatitis 1984; 11:196-7.
  • 14- Burton JL, Pye RJ. Seborrhea is not a feature of seborrheic dermatitis. British Medical Journal, 1983, 286: 1169-1170.
  • 15- Sudan BJL. Seborrhoeic dermatitis induced by nicotine of horsetails (Equisetum arvenseL.). Contact Dermatitis 1985; 13:201-2.
  • 16-+ Marion L. The alkaloids of Sedum acre. Canadian Journal of Research, 1945, 23b, 5.
  • 17- Beetens JR, Loots W, Somers Y, Coene MC and de Clerck F. Ketoconazole inhibits the biosynthesis of leukotrienes in vitro and in vivo. Biochemical Pharmacology, 1986, 35, 883-891.
  • 18- Sudan BJL. : Ketoconazole, leukotrienes, PAF-acether and nicotine as a hapten : the possible aetiology of seborrheic dermatitis. Med. Hypotheses 1987; 23:33-38.
  • 19- Grosshans E., Bressieux A.: L’eczéma séborrhéique (La pityrosporose), Annales de  Dermatologie et de Vénéréologie, 1988, 115, 79-86.
  • 20- Boyle J, Burton JL, Faergemann J. Use of topical lithium succinate for seborrhoeic dermatitis. British Medical Journal,1986; 292:28.
  • 21- Sudan BJL : Rash from nicotine gum : Nicotine as a hapten. Southern Medical Journal, 1988, 81, 287.
  • 22- Sudan BJL. Niacin, Nicotine and Flushing. Annals of Pharmacotherapy, 1994, 28, 113.
  • 23- Sudan BJL. Nicotine TTS-Systems and Adverse Reactions : Skin Irritation, Skin Sensitization and Nicotine as a Hapten. Journal of Clinical Psychopharmacology, 1995, 15, 145-146.
  • 24- Sudan BJL. Transdermal nicotine and placebo. The Lancet 1989; 1:334.
  • 25- Gorelick DA. Pharmacokinetic approaches to treatment of drug addiction. Expert Rev Clin Pharmacol2008;1:277-90.
  • 26- Sudan BJL, Sainte-Laudy J. Nicotine and Immunology. In: Drugs of Abuse and Immune Function. Watson RR ed., CRC Press; 1990. p.113-23.
  • 27- Lee IW, Ahn SK, Choi EH, Lee SH, Urticarial reaction following the inhalation of nicotine in tobacco smoke, British Journal of Dermatology, 1998, 138, 3, 486–488.
  • 28- Susic Alen, Klepo L, Islamagic E, Ostogic J., Suljevic D. : Nicotine allergy in correlation with different sources and individual predispositions, Albanian Medial Journal, 2018, 1, 13-19.
  • 29- Kerr K, SchwartzJR, Filloon T, et al. Scalp stratum corneum histamine levels: novel sampling method reveals association with itch resolution in dandruff/seborrhoeic dermatitis treatment. Acta Derm Venereol. , 2011; 91:404-8.
  • 30- Barillo AA, Smirnova SV : Causal relationship between allergy and seborrheic dermatis, Bulletin of Siberian Medicine, 2022, 21, 13-18.
  • 31- Ahmad Dista Alkholqui. Thèse : La relation entre le tabagisme et la dermatite séborrhéique chez les adultes âgés de 30 à 60 ans (Indonésie) Universitas Trisakti, Djakarta, 2022.
  • 32- Sudan B. Dead sea salts as a new approach for the treatment of seborrheic dermatitis. Le Blog de Bernard Sudan, 22 juillet 2021.
  • 33- Sudan B. Les sels de la Mer Morte comme nouvelle approche pour le traitement de la dermite séborrhéique. Le Blog de Bernard Sudan, 22 juillet 2021.
  • 34- Shree Harsha Vijaya ChandraRamasamy SrinivasThomas L Dawson Jr, John E Common . Cutaneous Malassezia: Commensal, Pathogen, or Protector? Front Cell Infect. Microbiol., 2021, 10.

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