Voici un article peu banal signé par Marianne Bertrand, une des traductrices françaises de Sarah Ballantyne la spécialiste américaine incontestée du traitement des maladies auto-immunes par l’alimentation (*). Marianne connait le sujet à fond, accablée qu’elle est par une somme de ces pathologies si particulières. Quels vécus, quelles répercussions professionnelles, quelles attitudes attendre du corps médical face à des souffrances parfois impossibles à formuler ? Les politiciens ont-ils compris la spécificité à apporter à leurs santés si particulières ? Bonne -mais triste- lecture…    

Dernière minute : Il était prévu que l’auteure de cet article intervienne dans le programme du 25 Juin lors du congrès AIMSIB de Marseille. Hélas, son état de santé actuel ne lui permet ni de se déplacer aussi loin, ni de témoigner parmi nous lors de cette journée. Nous voulons lui dire combien nous pensons à elle et lui assurer qu’elle trouvera certainement à l’avenir la ressource physique pour pouvoir nous rejoindre. Nous lui adressons tous nos vœux de courage et toute notre compassion. 

Introduction

Le mois de mars, aux Etats-Unis, c’est le mois des maladies auto-immunes. Des patients se mobilisent, tentent d’atteindre et alerter les consciences. Le concept est mal connu du grand public, en témoigne cette réaction spontanée du journaliste Pascal Praud (CNews) en juillet 2019, répliquant à un invité, en détachant bien les syllabes : « Mais c’est quoi, une maladie au-to-im-mu-ne… ? ». Il n’est pas seul à ne pas en comprendre les mécanismes : bien des médecins eux-mêmes, brillants dans leur spécialité, avouent qu’ils n’y connaissent rien, que ce n’est « pas [leur] domaine… ».
Des patients impuissants à faire entendre ce qu’ils ressentent, voire endurent, des médecins impuissants à poser un diagnostic et proposer un soulagement, un traitement – par déficit de formation : des deux côtés, on souffre.

On dénombre pourtant une centaine de maladies auto-immunes, auxquelles s’ajoutent aujourd’hui quarante autres soupçonnées d’être de même nature.

Caractéristiques des maladies auto-immunes

Elles sont chroniques, altèrent grandement la qualité de vie (au point de pouvoir empêcher de travailler du jour au lendemain), peuvent écourter vos jours, vous accompagner une vie durant. La majorité des patients qui en sont atteints ont désormais moins de 30 ans lorsqu’ils reçoivent leur premier diagnostic. Souvent au terme d’années d’errance. Il n’existe pas de médecin unique pour prendre en charge ces maux : le patient doit naviguer entre la médecine de ville et la médecine hospitalière (souvent en conflit), entre tous les spécialistes concernés selon les atteintes d’organes. Il n’existe pas de lieu unique pour réaliser tous les examens nécessaires, en dépit de la très grande faiblesse dans laquelle se trouvent souvent ces malades.

Qui en a entendu parler ? Qui sait ce que c’est ? Qui peut en nommer ? Etes-vous capable de compter combien de vos proches, de vos amis, de vos connaissances, sont concernés ? En examinant la liste des pathologies auto-immunes, vous en trouveriez une dizaine, au bas mot.

En France et en français, il n’existait pas de livre dédié ouvertement au sujet et visant le grand public, avant la parution de celui du Professeur François Tron en 2015 (1). L’ouvrage, excellent, est toutefois un peu difficile d’accès pour des patients non-initiés, car non illustré. Il n’a pas dû atteindre un large public. Aux Etats-Unis, la formidable Donna Jackson Nakazawa publiait « The autoimmune epidemic » en 2008 déjà (2). La prise de conscience n’est toujours pas effectuée sur notre sol. Que de temps perdu… et quel gâchis : immunité, dysimmunité, auto-immunité, cancer, virus, vaccins, sont en effet étroitement liés, comme nous allons le voir.

Malades mais vaccinés quand même

Ce silence, volontaire, choisi par les autorités et les pouvoirs industriels, entretenu 70 ans durant par les éditeurs et les médias (aux mains des mêmes), renvoie à son tour aux, a littéralement permis, l’essor des programmes de vaccination déployés de manière systématique, non pas adaptées aux patients destinataires. Le dérapage ne fait que commencer :

La Commission européenne, non élue, est en train d’inclure les passeports vaccinaux dans nos passeports européens. Désormais, pour pouvoir sortir de son pays, il faudra avoir reçu « sa dose ». Quelles que celles-ci puissent être à l’avenir, et quel qu’en soit le nombre.

Les industriels expliquent ouvertement dans leurs interviews qu’ils ont une vingtaine de produits quasi-prêts pour une mise sur le marché, que ces autorisations s’obtiennent très vite aux Etats-Unis (et donc à l’OMS, autorisations désormais promptement validées dans la foulée par la CEPI, puis par l’Europe qui s’est ouvertement placée sous sa tutelle – tout comme la France –, via la toute nouvelle entité HERA), qu’ils ne produiront que sur « commandes fermes des Etats » (sic). Quand le vin est tiré, il faut le boire : vous ne serez, nous ne serons, plus jamais maitres de notre santé – si nous devions laisser faire…

Nos corps ne nous appartiennent plus, selon les programmes de déploiement européens en cours. Pour des raisons initialement politiques et économiques, désormais sociologiques (pour éviter la peur panique, chez l’individu, d’être infecté par x ou y et d’en mourir) et financières (pour satisfaire des actionnaires : le marché des vaccins a engendré la création d’obligations au sens financier du terme, lesquelles engendrent à leur tour les obligations corporelles tout court), les campagnes sont, et seront, menées sans finesse ni distinction des cas de figure et des états de santé préalables aux injections.

Les conditions d’exemptions, minimes, de pure façade, sont dictées en haut lieu, supra-étatique, par des « autorités sanitaires » non élues de surcroît, cooptées, et les médecins sous le joug de leurs Ordres n’osent pas émettre de certificats d’exonération. Des gens vont mourir, en nombre.

Si cela a été rendu possible, c’est que nous nous heurtons, collectivement, à :
– l’ignorance, par le grand public, de ce qu’est l’auto-immunité,
– l’ignorance, par ce même public, du nombre faramineux de malades que nous sommes.
Et qui va empirer… dans des proportions auxquelles on préfère ne pas songer. Que n’ignorent pas du tout, en revanche, les autorités sanitaires de tous pays, et encore moins l’industrie pharmaceutique et les investisseurs. En témoignent les nombreuses études disponibles sur Statista, que découvre bien tard, hélas, le non-initié. Toutes les perspectives d’évolution des marchés des immunosuppresseurs, -modulateurs, anticorps monoclonaux s’y trouvent (3).

Etudier les MAI

Pour qui s’intéressait à ces questions, il était possible, depuis des années, de découvrir peu à peu… :
1. une notion d’épidémie, de très inquiétante prévalence des maladies auto-immunes, et les millions d’humains malades que nous sommes, que nous étions avant même que ne débute la pandémie. Qui va décupler ce drame : le SarsC2 a été rebaptisé par les chercheurs, qui ont vite compris, « The autoimmune virus », voir ci-après.
2. l’information, aussi, que l’immunité est sexuée (ce qui n’est pas sans incidence sur l’industrie des vaccins, et des torts que plusieurs d’entre eux provoquent sur la santé globale des femmes, plus tard dans leur vie (4). De fait, les effets secondaires des vaccins en cours de déploiement répertoriés sur les différents sites américain, européen, français, font bien apparaitre une forte différence dans les suites négatives, 3 fois plus importantes chez les femmes. C’est frappant dans les graphiques. Et que si le cancer est le mal qui tue le plus les hommes, l’auto-immunité est le mécanisme qui tue le plus les femmes.
3. qu’elle est dépendante de votre patrimoine génétique familial,
4. qu’elle est ethnique, l’épidémiologie et la génétique ont parfaitement démontré que nous n’étions pas tous à la même enseigne en fonction de nos origines. (Comment donc des vaccins uniques pourraient-ils agir semblablement sur tous ?)
Nos organismes n’interagissent pas tous, loin de là, avec nos environnements externes ou internes, de la même façon. Il n’existe pas de terrain immunitaire unifié à partir duquel raisonner en termes de « couvertures vaccinales » : c’est une illusion au mieux, au pire, un mensonge. Les réponses immunitaires attendues seront différentes pour chacun de nous.
5. que les suites des infections Covid seraient très largement de nature auto-immune, c’est de cela que souffrent vraisemblablement la majorité des « Covid longs » – à qui on a le culot, en France, de dire très officiellement qu’ « on ne sait pas encore ce qu’ils ont », qu’on « va chercher »… Plus de 200 articles grand public et publications médicales sur ce lien sont pourtant accessibles et ont commencé de paraitre dès le printemps 2020. Pas en français, il est vrai…
6. que les effets secondaires des vaccins seraient eux aussi de nature auto-immune.

Les MAI en chiffres

1. Quelle prévalence ?

On pouvait trouver, dans l’édition originale de l’ouvrage d’une certaine Dr. Ballantyne, biophysicienne, consacré aux maladies auto-immunes et paru en 2013, 3 tableaux, très clairs, frappants (5). Les voici :

(Lire soigneusement le commentaire de cet encart.)

Venait ensuite :

Ce graphique renvoie à une étude des NIH américains de 2002. 20 ans se sont écoulés depuis.

Sarah Ballantyne avançait, dans une interview récente, que les maladies auto-immunes continueraient d’augmenter au rythme de 1 à 10% par an.

Où pouvons-nous en être aujourd’hui ? Même en partant de l’hypothèse la plus basse, 1% annuel, étions-nous 30, 40% de malades auto-immuns avant même le début de la pandémie ?

Ceci, enfin :

Une autre image, peut-être moins lisible, circule ce mois-ci sur le net :

1 individu sur 5 serait donc touché par ces dérèglements ?
Nous serions 20 millions de patients dysimmuns a minima, en France, selon ce ratio ?
(Ce nombre rejoint les 20 millions de malades chroniques reconnus par le groupe de médecins ayant publié un ouvrage collectif sous le titre « Les maladies chroniques » chez Odile Jacob, en 2017.)

2. L’immunité est sexuée

Les maladies auto-immunes tuent, donc, oui, à petit feu ou plus vite : elles raccourcissent certaines espérances de vie de 15 ans. Et pourtant, les maladies auto-immunes ne figurent pas sur les certificats de décès. On les cachera en n’évoquant que le cancer ou l’arrêt cardiaque qui auront eu raison de la bête. Ainsi, on efface la cause.

Les infographies paraissant dans la presse mainstream chaque année (telles que les « De quoi meurt-on en France ? » que l’on peut trouver dans Le Point par exemple) ne mentionnent que la sclérose en plaques* soudain, et aucune autre M.A.I. ? Pour quelle raison étrange ?

La SEP n’est pas la M.A.I. la plus répandue, loin de là ! Le Gougerot-Sjögren, par exemple, au nom imprononçable, serait la 2ème maladie auto-immune la plus répandue aux dires d’une association américaine dédiée ! Qui en a jamais entendu parler ?

De même, dans le visuel ci-dessous, les maladies auto-immunes n’apparaissent pas ?

Les patients sont pourtant très nombreux. Aux Etats-Unis, une association fédératrice existe depuis près de 30 ans : l’AARDA (American Autoimmune Related Diseases Association). Récemment rebaptisée Autoimmune Association, plus simplement. Elle communique autour du chiffre de 50 millions de malades depuis des années. Les chiffres des NIH n’ayant visiblement pas été rafraichis.

Les associations françaises, quant à elles, sont dédiées à des diagnostics précis et œuvrent isolément dans leur coin. Elles ne sont fédérées qu’au sein de l’ « Association des… Maladies Rares » (6). Ou d’une obscure filière au nom imprononçable et difficile à mémoriser, comme à dessein : FAI2R.
Les malades sont systématiquement, et depuis toujours, cachés sous le vocable « rare », épithète automatiquement apposé au dérèglement immun détecté. Cette façon de faire est aussi fausse, aussi erronée, que si l’on décidait que tout cancer, fusse-t-il, de la trachée ou des testicules, de la langue ou du pancréas, est une maladie ‘rare’. Il existe autant de « maladies auto-immunes » que de possibles liaisons antigène-anticorps défectueuses, quand celles-ci entrainent la destruction cellulaire. Soit à ce jour un nombre incalculable. On peut en cumuler des centaines. Les patients atteints de poly-pathologies auto-immunes sont légion. Sans travail sur le terrain, le fonds, ces dérèglements de réactions biochimiques en chaine s’aggravent. Un tel choix est dicté par un impératif économique, politique, social, évident : dissimuler le nombre effroyable de malades chroniques, de plus en plus jeunes, de plus en plus nombreux. Désormais encadrés par une « enveloppe de prise en charge » limitée et non extensible en prime, en a tout récemment et en catimini décidé le gouvernement en place.

Dans le médiocre état de santé où se trouvent désormais nos enfants (l’asthme, les allergies, les intolérances sont partout), l’avenir s’assombrit. A l’avenir, les dépassements de frais, pour des maux réputés incurables, seront à la charge de patients souvent dans l’incapacité de travailler. La voie est sans issue…

 

 

 Ces maladies sont-elles ‘rares’, vraiment, alors que nous serions 300 millions ? A combien de millions de patients une maladie cesse-t-elle d’être « rare » ?

3. L’immunité est liée à son patrimoine génétique

Résumons.
– La somme des cancers est accablante, peu importe l’organe touché. On trouve pour cette cause des financements, depuis toujours ; elle bénéficie d’une communication ouverte.
– La somme des maladies auto-immunes l’est 4 à 6 fois plus encore, et nul ne le sait. Pas d’Institut National, pas de campagnes de levées de fond, encore moins de campagnes de dépistage.
– Les maladies auto-immunes constituent pourtant un corpus de maux, une même famille, un même mécanisme d’action (une liaison anticorps-antigène défectueuse, induisant une autodestruction), au même titre que le cancer.

5. Maladies auto-immunes et Covid, quel rapport ?

Si le problème de la prévalence de ce corpus de pathologies devient plus critique encore aujourd’hui, c’est que plus de 200 articles ont paru (en langue anglaise ou américaine, tant dans des médias mainstream que dans des publications scientifiques), évoquant les suites auto-immunes – tant du virus que des « vaccins » en cours de déploiement. Certains sonnent franchement l’alarme : aucun média français n’en aura rendu compte.
a. Le virus a très vite été rebaptisé « The autoimmune virus » par les chercheurs, et ce dès le printemps 2020. Qui le sait, en France ? Qui en a parlé ? (A part, sans doute, entre eux, les professionnels avertis ?).
b. Une vaste étude a analysé les données médicales de près de 2 millions d’Américains touchés par le virus. (1,959,982 dossiers précisément. Fair Health, une organisation indépendante, a collecté les informations fournies par des compagnies d’assurance maladie.) Les conclusions sont inquiétantes :

Près de 50% des personnes hospitalisées à cause du virus ont expérimenté au moins un des symptômes relatés par les « Covid longs », pour 27% des cas de Covid-19 symptomatiques, mais aussi, de façon notable, quasiment 19% des cas asymptomatiques. (7)

Croisons cette information avec toutes les suites auto-immunes décrites dans les 200 articles évoqués ci-dessus :

  • où en sommes-nous ?
  •  Combien de malades étions-nous avant que ne débute cette pandémie ?
  • Combien de malades ayant conservé, ou aggravé, des séquelles auto-immunes, pourrions-nous bien
    être à ce jour ?

Nous sommes visiblement en péril. Plus particulièrement dans les pays occidentaux (les plus pauvres ayant su soigner à l’aide de traitements traditionnels réputés inefficaces chez nous, et n’ayant pas encore débuté de campagnes de vaccination à grande échelle.) Des mères et des pères ne sont plus en état de s’occuper de leurs enfants ou d’exercer leur métier.

Il faut que nous prenions conscience de la dérive sanitaire dans laquelle l’humanité se trouve et qu’elle ne perçoit pas. Il faut que chacun prenne conscience de l’existence de ces maux. De leur prévalence, de l’extrême souffrance des malades, de leur degré de solitude. Tous les malades auto-immuns que vous rencontrerez croient souffrir d’une maladie « rare », isolés qu’ils sont à domicile souvent, parce que c’est ce qu’on leur a dit… (Ceci rejoint la cause des « Millions missing ». On souffre, longuement, des années, une vie entière parfois, sans que nul ne le voie, on meurt pareillement.)

C’est parce que les autorités sanitaires et politiques ont caché l’étendue du mal depuis des lustres, à l’international mais plus encore en France, que les femmes (et les hommes concernés aussi, bien sûr) continuent de souffrir autant, d’être traité(e)s avec autant de mépris, d’être systématiquement renvoyé(e)s chez elles/eux avec pour toute solution anxiolytiques et antidépresseurs, sans examens recherchant des autoanticorps ou des marqueurs d’inflammation. Que leur errance médicale dure 5 à 8 ans. Qu’on peut faire croire que leurs tourments sont « dans la tête », « autosuggérés » ou « d’ordre psy ». Alors que leurs souffrances sont telles que le recours à l’euthanasie ou à l’autolyse (le suicide) sont envisagés avec soulagement par certains malades… (8)

La gamme des expériences corporelles que vivent les patients auto-immuns va de l’inconfort, du déroutant, au dérangeant, puis au douloureux, et peut atteindre l’échelle du handicap, de l’abominable, de l’intenable enfin. Selon les atteintes cellulaires, nerveuses, d’organes concernées.

La grande, l’immense difficulté à laquelle sont confrontés ces personnes est que les destructions en cours sont le plus souvent internes, donc invisibles. Les malades présentant des lésions cutanées, ou de dégénérescence neuromusculaire avec entraves visibles à la mobilité, des spasmes, des paralysies, des troubles cognitifs, sont plus faciles à croire.

Le plus souvent aussi, dans les cas graves, ces personnes sont trop faibles pour sortir de chez elles, voire même, souvent, pour honorer un rendez-vous médical, et ne s’aventurent plus en ville : elles passent donc en effet totalement inaperçues. Evoluant entre le lit et le canapé, elles disparaissent et meurent chez elles, littéralement, sans que nul ne s’en aperçoive. Tant que les notions de dysimmunité, leurs mécanismes physiologiques, d’autodestruction cellulaire (contrairement à la prolifération cellulaire du cancer), n’auront pas été expliquées aux foules, les femmes continueront de recevoir des diagnostics d’« hystérie » et d’hypochondrie. Il est presque, amèrement, heureux que les hommes soient touchés à leur tour en grand nombre par ce Covid, parce que quand un homme décrit ces sensations physiologiques, quand un sportif professionnel renonce à s’entrainer et concourir, on l’entend, enfin… (9) Comment faire parvenir à l’esprit des gens que ces autodestructions physiologiques sont réelles, et dans certains cas, effectivement invalidantes et très douloureuses ? Qu’il n’est parfois plus possible de travailler ? Qu’on devient à charge ? Que deviendront nos sociétés si 1 individu sur 5 en était déjà là avant le Covid ? Qui restera-t-il pour porter qui ?

Vacciner les porteurs de MAI

De fait, si ce nombre avait été connu, jamais il n’aurait été possible de déployer une idéologie aussi erronée, aussi insane, que celles des « vaccins » à Arn à venir (nombreux), exigeant des rappels rapprochés ; ni d’imposer une « vaccination obligatoire » mondiale généralisée, systématique, telle que l’envisagent et le mettent progressivement, depuis 2018, OMS, CEPI et maintenant HERA au sein d’une Commission européenne non élue, fondations et industriels :

Aucun échantillon humain d’essai clinique ne pouvant refléter la composition des populations destinataires puisqu’on en écarte soigneusement tous les dysimmuns, qu’ils soient auto-immuns ou cancéreux, des essais cliniques. Que vaut, juridiquement, un essai clinique ayant écarté 20% et plus des personnes destinées à être inoculées ?…

Tous ces malades, si nous pouvions apporter la preuve de leur existence, sont certes un poids, inquiétant, pour la société, mais aussi, à l’évidence, le coin que nous pourrions glisser dans la porte de la menace de vaccination obligatoire systématique qui se profile. (Sans possibilité de fixer les conditions d’exemption, dictées par ces obscures – mais officielles – instances supra-étatiques, non par le Parlement européen mais par sa Commission non élue, et bientôt l’OMS d’après les dernières informations recueillies ? Malgré le nombre de cas de syndromes d’activation mastocytaire post-infection rapportés (10)? Alors que les MCAS/SAMA représentaient déjà 17% des populations avant le début de la pandémie ? Pour ne prendre que cet exemple ?). Plus personne n’aurait envie de risquer de se retrouver dans cet état, d’une part. Et plus personne, d’autre part, n’oserait assumer la mort probable de son prochain, affirmer publiquement que s’il faut que meurent 20% d’entre nous pour le bien commun, « so be it ». On peut, publiquement, assumer que les cas « extrêmement rares » existent et que c’est « bien malheureux », que ce sont des sacrifiés sur l’autel du bien commun, de « regrettables » « dommages collatéraux », qu’on ne peut pas faire de la médecine sur mesure quand on est bientôt 8 milliards ; on ne peut pas, en revanche, assumer publiquement qu’un cinquième de la population risque de passer à la trappe. On est alors objectivement confronté à ce qu’il faut bien qualifier de génocide. C’est parce que les gens ont pu fermer les yeux, ne pas voir où nous en étions, qu’ils réfléchissent mal et sont aussi catégoriques dans leurs convictions.
Avec de tels chiffres, tous ces malades deviennent soudain la source de notre possible salut collectif, par un renversement du tableau immunitaire global, un revirement de raisonnement. Il n’existe pas de terrain immunitaire unifié, dont il serait possible de prévoir toutes les réactions individuelles. A ce titre, aucune couverture vaccinale optimale n’est calculable : un « taux de couverture optimale » est nécessairement illusoire. Aucun responsable politique ou dirigeant d’institut médical ne peut assumer publiquement la mort possible, par injection forcée, d’1/5 de la population. Rappelons ici les propos du président de l’entreprise Moderna, interviewé dans Le Point en juillet 2020 :

 Faut-il rendre la vaccination obligatoire ?

– « Je pense que c’est compliqué. Malgré une très bonne efficacité, et un bon profil de sécurité, c’est compliqué pour des personnes qui ont le cancer ou qui ont des maladies auto-immunes. Vous êtes peut-être en bonne santé. Moi, j’ai la chance de l’être. Mais ce n’est pas le cas de tout le monde. »

Voilà qui rassure tout de suite le dysimmun…  Et on sait aujourd’hui ce qu’il en est du « bon profil de sécurité »… (Les investisseurs aussi, nous apprend la Bourse.)

L’heure des comptes

L’heure est venue de faire pencher la balance. Il nous reste, ensemble, collectivement, à l’aide de professionnels intègres et non-intimidables, à :

1. Déterminer très vite la prévalence réelle des MAI, avant la pandémie,

2. Tenter de l’évaluer après, sans céder à la panique, sans perdre son sang-froid. (Dieu, qu’il va être difficile pour les médecins, le personnel soignant, souvent contraints à ces « expérimentations en vie réelle », de réaliser qu’ils sont eux-mêmes exposés aux suites constatées… Il va nous falloir beaucoup de maitrise de soi, de compassion mutuelle et d’amour pour surmonter ce qui vient. Les individus dotés d’une perception spirituelle de l’existence seront à l’évidence mieux armés.) Médecins, étudiants, épidémiologistes et virologues, spécialistes en santé publique, peuvent-ils s’atteler collectivement, et le plus vite possible, à débusquer des chiffres plus récents que les seuls calculés par les NIH en 2002 ? Peut-on les déduire des perspectives de marché des immunomodulateurs, immunosuppresseurs, des anticorps monoclonaux, enfin ? Où trouver les données sur lesquelles s’appuient industriels et investisseurs ?

3. Communiquer, en urgence. De telles prévalences, transposées en millions d’humains concernés, annoncées publiquement par les ré-informateurs et autres lanceurs d’alerte de notre temps, auraient un impact certain, déclencheraient des recherches fiévreuses de la part de tout un chacun. Il ne serait alors plus possible d’accuser les derniers non vaccinés d’« incivisme » et d’ « égoïsme ». Plus possible à un Président (quelle honte… quelle honte pour notre pays) d’oser affirmer publiquement, de manière inique, cruelle et inhumaine, son désir « d’emmerder jusqu’au bout » les mêmes. De parler de « faute morale » en visant des malades graves, procédé vraiment immonde, et sadique. L’ « incivique égoïste » deviendra, bien au contraire, qui tient à tout prix à piquer, au risque de le tuer, qui ne peut l’être, précisément parce que « trop fragile ».

Conclusions

On peut être « trop fragile » par sur-inflammation – et non parce qu’on serait immuno-« déprimé »

Ce vocable est impropre. Il serait plus juste de dire qu’on est immuno-« déréglé », « compromised » en anglais, qui se traduirait littéralement par « mis en danger ». « Déprimé » induit une idée de faiblesse. En réalité, le système immunitaire réagit trop fort). La plupart des malades auto-immuns souffrent d’inflammation chronique forte : il est en ce cas rigoureusement déconseillé, et même interdit, de re-provoquer un système immunitaire. A fortiori, les malades post-Covid. A chacun de décider librement pour lui-même où il situe pour lui le danger : cette pandémie a été une source de dilemmes impossibles pour cette catégorie de malades. Mais pour beaucoup, le mieux était de prier et d’espérer, à force de précautions, passer entre les gouttes. Il faut également vérifier que les lymphocytes B sont en état de produire des anticorps. (= vérifier s’il y a eu infection antérieure à l’EBV, par exemple, soit le cas de… 95% de la population mondiale.

Une pensée ici pour Jacob Desvarrieux, encourageant la vaccination avec enthousiasme devant une caméra juste avant de recevoir 4 doses successives qui ne lui auront jamais permis de produire les anticorps attendus, et qui l’ont tué. Il était diabétique, de type 1, sous immunosuppresseurs, rapporte-t-on. A vérifier.

Que chacun découvre par lui-même, enfin, ce que fait un Wellcome Trust, un « UK Biobank », ce que sont « adversomique » et « vaccinomique ». Et les accidents post-vaccinaux n’existeraient pas ou seraient « rares », eux aussi, alors même qu’on leur consacre des Instituts de recherche exclusivement dédiés ?

Il y a tant de notions à transmettre… Il faut éduquer et alerter le public, qu’ ‘anti’ et ‘pro’ puissent se comprendre, enfin.

Pitié.

Hope, Au nom de tous les malades.

Marianne Bertrand
Mai 2022

(*)

 

Notes et sources:
(1) https://www.editions-harmattan.fr/livre-maladies_auto_immunes_quand_notre_systeme_de_defense_nous_trahit_francois_tron-9782343077697-48891.html
(2) Donna Jackson Nakazawa publiait un ouvrage intitulé « The autoimmune epidemic » en… 2008, déjà. Elle a écrit plusieurs livres formidables sur l’auto-immunité depuis. Aucun n’a paru en français, lacune à combler. https://www.amazon.fr/Autoimmune-Epidemic-Balance-Cutting-Edge-Promises/dp/0743277759/ref=sr_1_1?__mk_fr_FR=%C3%85M%C3%85%C5%BD%C3%95%C3%91&crid=1DTTBMYTW5D7K&keywords=The+autoimmune+epidemic&qid=1646493914&s=books&sprefix=the+autoimmune+epidemic%2Cstripbooks%2C118&sr=1-1
(3) Pfizer ainsi vient d’investir 6,7 milliards de dollars dans une nouvelle biotech développant ces produits, fort des effroyables et juteuses suites auto-immunes qui se dévoilent, tant du Sars que des « vaccins ». Notre Ministre a offert les résultats des recherches cliniques de l’unité de soin récemment ouverte à l’Hôtel-Dieu, dédiée aux « Covid longs », à… une biotech, évidemment. Ce ne sont que deux exemples, parmi des dizaines. Les biotechs poussent comme des champignons. Elles sont encouragées par le plan de « Médecine génomique 2025 » mis en place en 2015 par Manuel Valls, jamais évoqué par les médias.
(4) How vaccines train the immune system in ways no one expected | Christine Stabell Benn | TEDxAarhus https://www.youtube.com/watch?v=_d8PNlXHJ48
(5) Hélas non retenus dans l’édition française, pour des raisons éditoriales compréhensibles d’« adaptation au marché ». https://www.marabout.com/livre/objectif-sante-immunitaire-9782501134293/
(6) L’Association dédiée au lupus a certes bien apposé les mots « et autres maladies auto-immunes » à la fin de son intitulé, mais pourquoi le lupus serait-il mis en avant plus qu’une autre ?
(7) https://www.sudouest.fr/sante/coronavirus/pres-d-un-quart-des-malades-du-covid-ont-des-soucis-de-sante-persistants-selon-une-etude-americaine-3782824.php
https://s3.amazonaws.com/media2.fairhealth.org/whitepaper/asset/A%20Detailed%20Study%20of%20Patients%20with%20Long-Haul%20COVID–An%20Analysis%20of%20Private%20Healthcare%20Claims–A%20FAIR%20Health%20White%20Paper.pdf
Citons au passage : « Les symptômes persistants du Covid-19, des cas nommés « Covid longs », sont peu à peu étudiés par les scientifiques.
Mais les causes « sont toujours inconnues », note Fair Health. « Les hypothèses incluent une réponse immunitaire persistante […], des dégâts provoqués par le virus, par exemple des voies neuronales, qui mettent du temps à guérir, ou la présence durable d’un faible niveau de virus ».
Cette dernière affirmation est inexacte, ou plutôt mensongère au regard du nombre d’articles scientifiques qui avaient paru sur les réactions auto-immunes induites par le virus, parfaitement identifiées déjà, au moment où cette étude tirait ses conclusions. Encore cette omerta… Ne pas affoler les foules.
(8) On garde en mémoire, émus, Cindy Shepler, américaine, atteinte de polypathologies auto-immunes, grande militante pour la cause, décédée de son plein gré en Suisse en juin 2020. https://edition.cnn.com/2020/06/07/health/cindy-shepler-assisted-death-wellness-trnd/index.html. (On remarque, étonné, le mot « wellness-trnd » dans l’adresse. As in « trend » ? Le suicide pour cause de souffrances non soulagées deviendrait une tendance Bien-Etre ? Confort ? Ce monde a-t-il été totalement perverti ?).
Ou la jeune et talentueuse Faustine Nogherotto, révélée par l’émission « Star Academy » en 2006, qui aura marqué les esprits en choisissant de se délivrer par la mort en Belgique le 29 janvier 2021. A 31 ans. Choisir de quitter cette vie, de son plein gré, à 31 ans, pour une suite auto-immune d’infection à l’EBV, en éprouvant de la gratitude pour cette issue : les foules vont-elles enfin comprendre la gravité possible de ces maux ? De la situation ? Faustine décrivait ici ce qu’elle vivait : https://www.dailymotion.com/video/x7z0emv. L’entretien, qui évoque la pseudo « rareté » des pathologies diagnostiquées chez elle, est surréaliste.
(9) https://themighty.com/2021/10/surviving-covid-19-rheumatoid-arthritis/
(10) https://www.youtube.com/watch?v=uJjRcFSx1Hk&t=225s

 

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